En résumé, depuis le 17 mars à midi j’étais assigné à résidence chez moi bénéficiant d’un droit promenade avec attestation dérogatoire pour aller m’acheter ma pitance et pour entretenir ma forme, pédestrement et, même si ce n’était pas clair, dans un rayon de 1 km autour de chez moi. Depuis le 11 mai 00h je suis en liberté surveillée dans un rayon de 100 km, ce qui pour moi signifie que je peux de nouveau me balader à vélo, sans restrictions, dans les XX arrondissements de Paris. Bien sûr, je me suis procuré d’abord un masque en tissu à ma pharmacie habituelle, il provenait d’Italie ; ensuite j’ai acheté une boîte de masques à usage unique, 50, chez le buraliste. Bien sûr, je suis comme tout le monde privé de bar et de restaurant, mais je ne vais m’agglutiner le long du canal comme la bande de crétins décervelés.
La vie reprend doucement dans les rues, au bas de chez moi les travaux de consolidation du sol ont repris, la circulation automobile est un peu plus dense, en rentrant d’une balade à vélo j’ai assisté, rue Saint-Jacques, tout près de l’église Saint Jacques du Haut Pas, à la sortie d’une école maternelle, et en passant devant les urgences de l’hôpital Cochin, c’est mon chemin habituel, une longue chenille de taxis s’agglutinait devant, les clients sont là pensais-je.
Mes 3 librairies étant rouvertes, j’en ai fait le tour pour me réapprovisionner, chez Gallimard, boulevard Raspail, masque obligatoire, je suis ganté ; à l’Ecume des Pages boulevard saint-Germain même procédure, il y a plus de monde et comme les allées entre les plateaux de livres sont étroites pas simples de respecter la distanciation sociale ; chez Compagnie rue des Ecoles, le masque n’est pas obligatoire mais le fléchage au sol du sens de la visite est très précis, comme il y a u sous-sol, ils ont ouvert un escalier pour remonter afin d’éviter les croisements entre descendants et montants, impec ! J’ai réinjecté un max dans la machine, je vous en reparlerai. La mairie de Paris a balisé un grand couloir pour les cyclistes rue Saint Jacques, ça ne change pas grand-chose elle est très large et avant la cohabitation avec les voitures était acceptable.
Petite satisfaction personnelle, dans le numéro 33 de mon journal le 17 avril j’avais soutenu que la Covid-19 devait être citée au féminin alors qu'une majorité de médias avait abdiqué devant le masculin et certains s’étaient moqués. Mais, nos vieux en vert ont tranché, l'Académie française a tranché : il faudra parler de la «Covid-19» ICI
Du côté des réseaux sociaux, rien de nouveau sous le soleil, les journalistes ont achevé de se déconsidérer, les politiques n’ont pas trouvé le moyen de redorer leur blason, les éructeurs ont continué d’éructer, les peoples ont pétitionné, j’ai enfin compris ce qu’étaient les trolls sur Twitter : ayant moqué le sieur Burgat que j’ai croisé dans la vie, ce qu’il a très mal pris, une petite poignée de Twittos l’ont soutenu, je suis allé voir leur audience : une trentaine d’abonnés en moyenne mais des milliers d’abonnements, on devrait les baptiser mouches à merde. Hier au soir, excédé par les ébraiements d’un type que je connais bien j’ai eu l’audace de contester poliment son argumentation, mal m’en a pris, je fus sommé de m’expliquer, ce à quoi je répondis que j’avais mieux à faire, il m’a intimé l’ordre de ne plus le lire. C’est sûr, vu le niveau qu’on ne m’y reprendra pas, je préfère Mélenchon lui au moins il a du style !
J’ai appris, qu’à la suite du Pr Raoult, le ressuscité de Belfort, le camarade Chevènement (tant aimé par mon ami Jean-Michel) et le vicomte du Puy du Fou, le carnassier Philippe de Villiers, viennent de rejoindre le Front Populaire de l’un de nos phares de la pensée Michel Onfray. ICI
J’adore le bulletin de victoire du bocain normand :
« 2 lanceurs d’alerte aux antipodes qui ont vu avant les autres les dangers de l #Europe néo-libérale. Nous les avons réunis pour débattre du #souverainisme. »
Lire dans le New York Times le portrait du Pr Raoult : He Was a Science Star. Then He Promoted a Questionable Cure for Covid-19. ICI Je ne l’ai pas noté mais la météo ensoleillée m’a permis de bien supporter mon confinement en prenant mes repas sur le balcon.
Le Maroilles est en crise.
La cote de popularité de Philippe explose, Mélenchon lui tresse des lauriers, va-t-on vers une séparation de l’aigle à deux têtes ? Ça excite les éditorialistes…
Mr Castex, monsieur déconfinement, on adore en ce pays les Mr, prévient, si nous ne sommes pas sages, on reconfine !
Merci à Pax et JF. Collin pour leurs contributions. Mention spéciale à mes fidèles lecteurs : Alain Vauthier d'Ausone et Jean-Paul Kauffmann, ils m'ont touché au coeur mais pas coulé...
Merci à la caissière de ma supérette, toujours attentive, souriante, « Les œufs arriveront demain… pour la farine passez mercredi… »
Vous m’avez beaucoup lu, les chiffres d’audience en témoignent.
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Vais-je continuer à tenir ce journal ?
Je ne sais, mais comme je suis prudent et que j’ai du temps, j’envisage de continuer de vous saouler…
Les cartoonistes ont tiré leur épingle du jeu.