Ce fut comme un 1er mai sans muguet, sans CGT, tout de même quelques concerts de casseroles, le général Tapioca masqué distribuant des brins de muguet aux soignants sortant de la Pitié – toute une image de ce temps où un leader syndical en est réduit à ce type de gestuelle – la fille du borgne masquée allant souiller la statue de Jeanne d’Arc, notre chef sapé comme un milord se croyant obligé de discourir à la télé, le petit Zemmour l’imprécateur se faisant conspuer et craché dessus par un décervelé…
Bref, comment allais-je occuper mon temps libre ?
Souvenir du second gouvernement Mauroy avec un Ministre du Temps libre, André Henry un ancien instituteur, ex-patron du SNI et de la FEN.
Et puis j’eus une pensée émue pour Pierre Bérégovoy, l’ancien chef de gare de Pont-Audemer, secrétaire général de l'Élysée, en 1981, ministre des Affaires sociales, ministre de l'Économie, puis Matignon, qui s’est donné la mort le long du canal latéral à la Loire le 1er mai 1993. « Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie », lança, accusateur, François Mitterrand, la voix nouée, devant le cercueil de Pierre Bérégovoy, le 4 mai 1993 à Nevers, dont l'ancien Premier ministre était le député-maire. Suivez mon regard, le général Moustache…
Au déjeuner menu du travailleur : steak tartare-frites.
Pondre une chronique « Patients zéro. Histoires inversées de la médecine », de Luc Perino, La Découverte, « Cahiers libres », 210 p., 18 €
Et puis soudain tombe sur mon télescripteur Baba au rhum ou Savarin ?
Une chronique de Blandine Vié daté du 30 septembre 2019.
Le baba à l’origine des deux pâtisseries
Le baba fut d’abord un dessert de grand-mère russe traditionnel pendant les fêtes pascales — rappelons que les Orthodoxes fêtent Pâques selon le calendrier julien — tout comme le koulitch (grosse brioche safranée qui ressemble un peu à un panettone) et la pashka (entremets à base d’une variété de fromage frais de type faisselle très égouttée qui s’appelle le tvorog (prononcez « dvarog) travaillé avec beurre, jaunes d’œufs, sucre, crème et fruits confits, auquel on donne une forme de pyramide tronquée et sur lequel on dessine les lettres XB (Xristos Voskrese) qui signifient Christ est ressuscité). À l’origine toutefois, le baba n’était pas imbibé.
Mais le baba n’est pas seulement un dessert de grand-mère. De par sa forme, il ressemble à une »matriochka », cette poupée gigogne dont la silhouette aux formes généreuses rappelle celle des vieilles femmes de la campagne, autrement dit des grands-mères. Or grand-mère se dit « babuschka » en russe, mot dont dérive le nom baba qui fait donc bien allusion à ce rang familial. Le mot matriochka est d’ailleurs lui-même dérivé du mot « matriona » qui a donné également les mots « mère » et « matrone » en russe. Un dessert de femme, donc et même du gynécée.
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Alors, dans ma petite tête ça s’est mis à tourner comme un moulin à prière : « Mon gars t’as toujours fait, comme ta maman, du Savarin, mais pas de baba… »
Consultation de recettes sur le net.
Caramba, t’as pas de levure de boulanger ni de moules à baba…
Je m’entête tombe sur The Baba au Rhum, recette de Cyril Lignac 15 Janvier 2018 rédigé par Brigitte Berteau et publié depuis Overblog ICI
Je farfouille dans mon placard : eurêka j’ai trouvé un petit paquet de levure de boulanger !
Et les moules, pas de bouchots bien sûr, à baba, je n’en ai toujours pas sauf je continue de fouiller mes fonds de placard et fini par dégoter 4 verrines.
Je fonce !
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