Au premier tour, j’y suis allé, constatant que les exigences sanitaires étaient respectées j’ai donc voté.
Le maintien de ce premier tour, à la veille du grand confinement fut l’un des premiers sujets de polémique : fallait-il ou ne fallait-il pas ? Les responsables politiques de tout bord se sont alors illustrés par leur pusillanimité, Larcher&Jacob en tête suivis de près par le couple improbable des ultras. L’important était d’ouvrir la chasse au Macron.
À Paris, le mode de scrutin, en permettant des alliances, aurait pu faire bouger les lignes mais la rigidité intellectuelle des Verts officiels ne l’a pas permis. Isabelle Saporta a perdu son pari et je le regrette. Elle se retire du jeu, elle ne sera pas du second tour. ICI
L’échiquier du second tour est si prévisible que je ne vois pas ce que j’irais faire dans cette galère.
En effet, notre maire, qui déjà accueille dans son giron ce qu’il reste du PCF en la personne du médiatique Ian Brossat, va agglutiner les Verts, ceux qui lui étaient restés fidèles et ceux qui ont fait joujou avec Belliard au premier tour en roulant des biscotos. Il faut que tout change pour que rien ne change.
En face, madame Dati, réélue dès le premier tour dans le 7e arrondissement, elle aussi va recoller les morceaux en trouvant un accord dans le crucial 15e arrondissement, celui qui envoie le plus d’élus au Conseil de Paris : sa candidate, Agnès Evren, y fera liste commune avec le dissident Philippe Goujon.
Entre les deux le désert du parti présidentiel, qui pratique, avec constance, l’art raffiné de se vautrer dans le choix de ses têtes de liste, a accumulé les : le mode de désignation digne d’un vote arrangé par l’ex-rocardien Alain Richard aboutissant au choix du fade Griveaux et à l’exclusion de Villani, l’atterrissage sur le ventre de Griveaux suivi par l’irruption abracadabrantesque du ministre de la santé, en pleine crise sanitaire, pour le remplacer
Agnès Buzyn, la troisième femme de cette élection a disparu du paysage. Au premier tour, elle avait pourtant réuni 17,3 % des suffrages. Le parti présidentiel est donc en mesure de se maintenir dans la totalité des seize arrondissements où aura lieu un second tour. Des triangulaires opposants la gauche, la droite et LRM sont donc en vue partout, à l’exception du 16e arrondissement, où la gauche n’a pas passé le seuil des 10 %.
Mais en pratique, LRM a fait une croix sur Paris.
« Surréaliste »
Les troublantes confessions de la candidate après le premier tour, son silence depuis, la désunion persistante au sein des macronistes ont abouti à une situation grandguignolesque le 26 mai, à un mois du second tour des élections municipales, Agnès Buzyn devait cesser d’être la candidate fantôme de la Macronie et sortir du silence dans lequel elle se mure depuis deux mois pour s’entretenir en visioconférence avec les seize têtes de liste de la majorité présidentielle.
« Agnès Buzyn est déterminée, et nous sommes déterminés à porter ensemble un projet pour Paris », confiait encore lundi matin le délégué général de La République en marche (LRM), Stanislas Guérini, comme s’il voulait convaincre encore la candidate de ne plus hésiter, comme elle le fait depuis plusieurs jours.
Mais lundi soir, à 23 h 12, son directeur de campagne, Paul Midy, a adressé via WhatsApp ce message laconique aux colistiers de Mme Buzyn :
« Bonsoir à tous, désolé pour le changement de dernière minute, la réunion de demain matin est décalée. Nous reviendrons vers vous demain dans la journée pour caler un nouveau créneau. Bonne soirée à tous. »
Que dit Le Monde sur le sujet :
Il faut dire que l’ex-ministre avait vécu la fin de la campagne du premier tour comme un « cauchemar », a-t-elle confié au Monde. D’un côté, pour l’hématologue, la conscience aiguë de l’épidémie qui montait, et de ses possibles ravages meurtriers ; de l’autre, l’obligation de faire comme si les deux tours allaient pouvoir se dérouler normalement. Au soir du premier tour, Agnès Buzyn avait ensuite obtenu un résultat sans éclat : 17,3 % des suffrages, au troisième rang, loin derrière la maire socialiste sortante, Anne Hidalgo (29,3 %), et sa concurrente Les Républicains (LR), Rachida Dati (22,7 %).
Dès le lendemain, elle avait stoppé net sa campagne. Au Monde, elle confiait, à propos de l’épidémie due au coronavirus, avoir alerté dès janvier le président de la République et le premier ministre, Edouard Philippe, du « tsunami » à venir, et n’avait rien caché de ses regrets : « On aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. » Des propos utilisés aujourd’hui contre elle, notamment dans plusieurs plaintes auprès de la Cour de justice de la République, et que ne manqueront pas de lui rappeler les commissions d’enquête parlementaires du Sénat et de l’Assemblée nationale, qui entament leurs auditions fin juin, et qu’elle doit préparer.
Deux options restent sur la table.
La première : Agnès Buzyn, définitivement découragée, angoissée par la violence à laquelle elle risque fort de se trouver exposée, abandonne sa candidature à la Mairie de Paris, et laisse le parti chercher un nouveau chef de file apte à reprendre la campagne au pied levé. « Mais juridiquement, elle ne peut pas disparaître complètement, elle doit au moins rester candidate dans le 17e arrondissement, sauf en cas de fusion avec une autre liste », analyse un macroniste parisien.
Autre hypothèse : elle choisit de demeurer la candidate de LRM. C’est la solution que lui conseillent notamment le président du MoDem, François Bayrou, et son bras droit, Marielle de Sarnez, indique un proche du dossier. A défaut de remplacer Anne Hidalgo à l’Hôtel de Ville, elle peut alors espérer limiter la casse si les maires sortantes des 5e et 9e arrondissements, d’ex-LR ralliées à Emmanuel Macron, sont réélues, et si les macronistes restent assez nombreux pour former un groupe au conseil de Paris.
Mais il lui faudra avant s’expliquer devant la presse sur sa gestion de l’épidémie et son départ du ministère de la santé. Et aussi participer au débat d’entre-deux-tours prévu avec Anne Hidalgo et Rachida Dati sur BFMTV – un rendez-vous que Mme Buzyn semble redouter par-dessus tout.
Première échéance : le dépôt des listes, d’ici au 2 juin.
La semaine qui s’ouvre va donc être consacrée à négocier d’éventuelles fusions entre les listes présentes au premier tour.
C’est couru d’avance, alors même si je suis plutôt pécheur que pêcheur je n’irai pas déposer mon bulletin dans l’urne le dimanche 28 juin, madame Hidalgo sera reconduite maire de Paris à la tête d’une majorité non renouvelée : PS-PC ne sont que des partis croupions, les Verts qui auraient pu peser s’ils étaient moins cons en seront réduit à ce qu’ils préfèrent : faire de la surenchère !
Ce sera la seconde fois dans ma vie de citoyen, je me suis abstenu lors du referendum instituant le quinquennat qui en faisant coïncider l’élection présidentielle et celle des députés, plus précisément de n’envisager l’élection des députés qu’une fois connue le nom du nouveau Président ce qui renforce le caractère présidentiel du régime. Le septennat non renouvelable ouvrant la porte à une cohabitation aurait redonné des couleurs au Parlement.
Désolé, j’avais raison. (1)
Conclusion provisoire :
Notre cher Président, en étant incapable de propulser la candidature d’un poids lourd à Paris – mais en disposait-il d’un ? J’en doute – puis par une gestion calamiteuse du conflit Griveaux-Villani, puis par la fausse bonne idée de propulser Buzyn, ministre de première ligne, en pleine crise sanitaire, pour remplacer ce pauvre Griveaux, enfin en maintenant le premier tour, a réussi l’exploit de se fabriquer une future candidate de gauche, genre gauche unie, à la prochaine présidentielle, Anne Hidalgo étant la seule personnalité du PS subclaquant de taille à y aller, en plus c’est une femme.
N’est pas Mitterrand qui veut !
(1)
Le 7 juin 2000 a été approuvé en Conseil des Ministres un projet de loi constitutionnelle réduisant de sept à cinq ans la durée du mandat présidentiel. Ce projet a été débattu au Parlement au cours du mois de juin et voté sans modification par l'Assemblée nationale et le Sénat.
Le Président de la République a fait savoir le 6 juillet que le texte ainsi adopté en termes identiques par les deux assemblées ferait l'objet d'un référendum le 24 septembre 2000.
C'est la première révision constitutionnelle soumise au référendum en application de l'article 89 de la Constitution. Quatorze révisions sont intervenues avant ce référendum. D'autres sont en cours.
Les résultats du référendum ont été proclamés par le Conseil constitutionnel le 28 septembre 2000.
Le oui a été majoritaire (73 % des suffrages exprimés), mais les abstentions (70 % des inscrits) et les « blancs et nuls » (16 % des votants) ont atteint des niveaux sans précédent.
La loi constitutionnelle sur le quinquennat ainsi approuvée par le suffrage universel a été promulguée le 2 octobre 2000 par le Président de la République et publiée au Journal officiel du 3 octobre 2000 (page 15582).
Dans le 5e arrondissement, la maire sortante Florence Berthout, ralliée à Emmanuel Macron, prévoit de fusionner sa liste avec celle de la droite.
Dans le 5e arrondissement de Paris, La République en marche (LRM) et le parti Les Républicains (LR) feront en principe liste commune au second tour des municipales, prévu le 28 juin sauf reprise de l’épidémie de Covid-19. Un accord vient d’être conclu en ce sens, indiquent des sources convergentes. Il devrait être officialisé sous peu. C’est la première alliance passée par le parti présidentiel dans la capitale en vue du second tour.
Cet accord en annonce-t-il d’autres ? A Paris, les partisans d’Emmanuel Macron vont-ils s’allier globalement avec Rachida Dati, la candidate LR, en vue d’empêcher la réélection de la maire socialiste Anne Hidalgo ? La réponse n’est pas claire. Après des semaines de suspense, Agnès Buzyn a certes annoncé mardi 26 mai à son équipe qu’elle avait décidé de rester la candidate de LRM à la Mairie de Paris. Mais sa ligne politique reste à préciser.
Ces dernières semaines, tandis que l’ancienne ministre de la santé hésitait à repartir au combat, ses chefs de file dans les arrondissements ont, chacun séparément, commencé à examiner les alliances possibles. Et ils ont parfois entamé des négociations.
C’est le cas de Florence Berthout, la maire sortante du 5e arrondissement, qui y menait la liste LRM au premier tour. Le 15 mars, elle est arrivée première, mais avec seulement 28,5 % des suffrages. Pour elle, le rapport de forces est délicat. Ensemble, les socialistes et les écologistes ont obtenu 36,8 % des voix, tandis que la candidate LR Anne Biraben en a recueilli 17,3 %. « S’il y a une triangulaire gauche-droite-macronistes, Florence Berthout est cuite, et l’arrondissement bascule de droite à gauche », analyse un élu parisien.
Aucun accord global en vue
Cette perspective, Florence Berthout souhaite d’autant plus l’éviter qu’avant de rejoindre tardivement le camp macroniste, elle a dirigé le groupe LR au conseil de Paris. Ces dernières semaines, elle a donc discuté avec ses anciens amis de la droite, et trouvé un accord. Les deux listes vont en principe fusionner. Arrivée en tête au premier tour, Florence Berthout occupera la première place sur la nouvelle liste, et Anne Biraben, la troisième. Compte tenu des résultats du premier tour, les trois premiers candidats de la liste fusionnée pourraient être élus, le quatrième siège au conseil de Paris revenant à la gauche.
Cette alliance servira peut-être d’exemple ailleurs. « Il y a un tel délitement de La République en marche à Paris que nous sommes approchés par certains de leurs candidats », confie-t-on dans le camp de Rachida Dati. Sans aller jusqu’à fusionner, certains ont imaginé des désistements réciproques, pour éviter que d’autres arrondissements ne passent à gauche. « Ce scénario existe », confirme une tête de liste macroniste.
Aucun accord global ne paraît cependant en vue. Une alliance à l’échelle de Paris enverrait en effet un message de virage à droite que les responsables de LRM ne souhaitent probablement pas. En outre, dans plusieurs arrondissements, les têtes de liste penchent à gauche, ou du moins n’envisagent pas de se rapprocher d’une sarkozyste pure et dure comme Rachida Dati. Ils préféreraient souvent s’entendre avec Cédric Villani, même si le mathématicien exclu de LRM n’a obtenu dans la plupart des arrondissements qu’un score de 6 % à 7 %.