Le confinement prolongé a des effets secondaires, lorsqu’un sujet de chronique surgit dans ma tête, y tourne tel un moulin à prières, ça m’éveille et, au lieu de rester au lit, c’est impérieux, je me lève, quelle que soit l’heure, et j’écris.
Ainsi, dans la nuit du dimanche 19, à 5 heures et des poussières surgissait : la liseuse !
Oui mais sous la forme de la liseuse de maman pas de celle de Fragonard… presqu’aussi célèbre que la Laitière de Vermeer sur les pots de yaourts.
- Vêtement chaud et léger que les femmes portent sur le vêtement de nuit pour lire au lit.
« La baronne, les épaules couvertes d'une liseuse garnie de dentelle, tourna sur l'oreiller ses cheveux gris, sa face grise »
Maurice Druon, Grandes familles, t. 2, 1948, p. 212
Et puis, en buvant mon café, La liseuse n’était-ce pas un livre, un film ?
Et puis, en buvant mon café, La liseuse n’était-ce pas un livre, un film ?
Au piano, en surfant je découvre que non, c’est un film La lectrice tiré d’un livre éponyme !
Constance est au lit, elle lit. Elle lit à son ami l'histoire de Marie, une jeune femme qui est au lit et qui lit. Marie lit tant et si bien qu'elle y prend goût. Elle devient lectrice à domicile. Constance l'imite. Chemin faisant, chemin lisant, elle rencontre toutes sortes de personnages touchants, insolites...
Coiffée d'un bonnet bleu, Miou-Miou arpente les rues d'Arles. Chemins presque déserts, décor de théâtre un peu irréel. D'une séance de lecture à l'autre, ces vivifiantes balades sont le fil d'Ariane d'un récit brillant à la gloire de la littérature. Par la bouche de la lectrice, les textes changent de forme au contact de ceux qui les écoutent et les réinventent. Les aventures de Constance/Marie semblent échappées d'un roman du XVIIIe siècle, un de ces contes dont le héros candide traverse mille péripéties. Pas si candide, Miou-Miou dose à merveille l'espièglerie et la gravité.
Télérama ICI
Quand La Lectrice sort sur les écrans le 17 août 1988, Michel Deville a déjà signé plus d’une vingtaine de films, dont Ce soir ou jamais (1960), Benjamin ou les Mémoires d’un puceau (1967), Eaux profondes (1981) ou Le Paltoquet (1986).
La Lectrice, son vingt-deuxième long métrage, est l’adaptation du livre éponyme de Raymond Jean ICI, publié aux éditions Actes Sud en 1986 : Constance, lectrice passionnée, se glisse dans la peau de Marie, lectrice professionnelle et héroïne de roman. Michel Deville, « l’homme qui aimait les femmes » (France Soir), s’entoure pour le tournage de sa femme Rosalinde, à la fois assistante, coscénariste et productrice, et offre à Miou-Miou le rôle-titre. C’est sur la scène du Café de la Gare, en 1969, que le réalisateur la repère, inscrivant dans son carnet : « Miou-Miou : très jeune, très mignonne, très drôle ».
Majoritairement très bien accueilli par la presse, La Lectrice obtient le Prix Louis-Delluc ainsi que le Grand prix des Amériques au Festival des films du monde à Montréal.
Pour Pax : « Dans Le Canard Enchaîné, qui fait de La Lectrice son film de la semaine, Jean-Paul Grousset partage l’avis de son confrère. Le film doit sa réussite à son actrice principale, « attentive, délicate, grave, enjouée, charmeuse ».
« La chair se fait verbe », écrit Alain Masson, dans Positif.
Raymond Jean, auteur du roman adapté. Dans les colonnes de L’Événement du jeudi, l’écrivain souligne que « la performance de Miou-Miou est d’être à tout moment légère corporellement et gestuellement, et jamais légère d’esprit ou de conduite (…). De l’actrice à la lectrice (…), il y avait un pas à franchir subtilement. Elle l’a fait avec une aisance toute particulière grâce à son exactitude et sa lucidité provocante et douce ».
Selon Gilles Le Morvan, du quotidien L’Humanité, « le texte fait plaisir à voir. L’actrice s’évertue à tricoter les mots dans une combinaison inflexible. Voici la littérature bien servie par la pellicule. Événement bien singulier : le film donne envie de lire ». Avec ce « film au phrasé subtil, joyeusement littéraire, qui se plait à honorer les belles lettres », Deville nous « convie à la joie de lire », se réjouit le critique.
Paris Match |
Le coin des Claire
1- Les gnocchis pour les 13 ans du Corentin de Claire Naudin à Vosne-Romanée.
Grâce à Filippo et Enrico, pour les 13 ans de notre Corentin nous avons fabriqué des gnocchis... Un régal !
La recette, pour tous ceux qui veulent passer un bon moment avec leurs enfants : en faisant ET en mangeant :
- Pour une famille de 5 qui « n'a pas faim »...
Éplucher et faire bouillir 1 kg de pomme de terre à purée. Écraser grossièrement avec le presse purée.
Ajouter 50 g de beurre en petits morceaux. Mélanger.
Dans un bol, mélanger un œuf, 1 cuillère à soupe d'huile d'olive, de la muscade ou du poivre, du sel.
Ajouter aux pommes de terre. Mélanger.
Ajouter petit à petit 400 g de farine : mélanger avec les doigts.
Fariner le plan de travail.
Faire des rouleaux de 3 cm de diamètre. Les couper en tronçons de 1 cm d'épaisseur. Leur donner une forme crantée à l'aide d'une fourchette. Ou une forme de petite quenelles...
Faire bouillir 3 litres d'eau salée. Y déposer les gnocchis sans les mettre en paquets : en 5-6 fois au moins. Avec une écumoire, sortir les gnocchis dès qu'ils remontent à la surface : 3-4 minutes après environ. Mettre dans le plat de service avec huile d'olive, parmesan, basilic, ou sauce tomate un peu acide, ou crème aigre si vous osez.
Régalez-vous !
On peut remplacer ou compléter les pommes de terres par des légumes (potiron, potimarron, petits pois.....).
C'est génial avec des enfants : grosse séance de pâte à modeler
2- Claire “mi pasajera clandestina” l’Orange Censurat de la Bodega Clandestina
Ferran Lacruz cultive 8 hectares de vignes en Catalogne, dans le petit village de Sant Marti Sarroca, au cœur de la région viticole du Penedès. Ferran a commencé ce projet avec son premier millésime de 2018. Il travaille complètement en dehors de toute appellation, cultive les raisins de manière biologique et n'ajoute rien à aucun des vins. Tous les raisins sont récoltés à la main, et rien n'est filtré ni collé. Ferran a grandi dans cette partie de la Catalogne et, depuis son enfance, a été séduit par le paysage, la beauté naturelle et l'importance de la production de vin dans la culture. Il a étudié le tourisme à l'université, ce qui l'a laissé insatisfait. Ainsi, avec un ami, il a commencé à entreprendre le voyage de devenir un vigneron, cherchant à produire des vins naturels propres qui expriment sa patrie avec honnêteté.
Petit rappel, la cave Ici-Même est ouverte et élargit ses horaires :
• Le lundi et le dimanche de 17h à 20h,
• du mardi au samedi de 10h30 à 13h30 et de 17h à 20h.
68 rue de Charenton 75012 Paris