Dieu qu’il est agréable d’avoir des lecteurs fidèles, Jean-Pierre Glorieux est de ceux-là depuis les premiers temps de cet espace de liberté. Je lui ai même consacré une chronique :
29 décembre 2012
Exclusivité du Taulier : Champagne Glorieux Père et Fils + un bonus « Champagne ! - Histoire inattendue » de Serge et Claudine Wolikow ICI
« Mon grand-père arracha ses vignes après la guerre 14:18 pour faire de la luzerne et de la betterave sucrière ; 1945, mon père au retour des stalags décida de replanter les parcelles mais, pour retrouver une attestation valide d’activité vinicole, cela prit des années. Après moult recherches, une facture fut extirpée des archives Philipponnat à Mareuil/Aÿ (il vendait le raisin à cette belle Maison) Edgar Pisani signa en 1962 l’autorisation de replanter on trouva à St Pierre d’Albigny des pépiniéristes sympas (les Brunet devenus amis) en 68 premières vraies vendanges. Les Chardonnay sont magnifiques livrés à Bouzy (coop) qui n’aime pas le blanc de blancs nous (mes frères et moi vendons sous la marque Champagne Glorieux Père et Fils » ICI
Jean-Pierre Glorieux est, dit-il, réfugié en Normandie et de temps en temps il m’écrit.
Nous avons, lui et moi dans notre ligne de mire, un autre réfugié de la verte Normandie, dans l’Eure 1ière circonscription plus précisément, un certain Bruno Le Maire, normalien et énarque.
Thierry Solère dit de lui «Bruno c’est un Chirac jeune, peut-être en moins excité, mais il finira président de la République».
Lors de l’inauguration du Salon de l’Agriculture « Bertrand Landrieu détourne la conversation, vante mon action comme ministre de l’Agriculture. Jacques Chirac hoche la tête « Alors ça c’est vrai ! Tu es un excellent ministre de l’Agriculture ! Tout le monde le dit ! » Il ajoute : « Et je m’y connais. »
Le 18 février 2011 page 153 Jours de Pouvoir Bruno Le Maire.
Le 78 rue de Varenne est une bonne école ministérielle, on y touche à tout de la vie d’une population, les agriculteurs, on négocie la PAC à Bruxelles, on joue un rôle international, on est au centre des difficiles relations entre la GD et les IAA, on est responsable de la sécurité alimentaire, de la santé et du bien-être animal, on doit participer aux arbitrages sur les questions environnementales, gérer la forêt… etc.
Je l’ai côtoyé lors de ma mission de médiateur laitier dans le Sud-Ouest, sa conseillère technique, mon interlocutrice du cabinet était Véronique Solère. L’homme a de l’ambition, sans beaucoup de limites, des talents multiformes et une belle plume.
Lorsqu’il était rue de Varenne, Bruno Le Maire rêvait de Bercy, Sarkozy le lui avait promis mais le petit Baroin lui coupa l’herbe sous le pied, il en garda une vive amertume.
Et puis, profitant du « En Même Temps » de Macron, le grand dégagement, il débarque enfin à Bercy et là bien sûr il rêve à nouveau de la rue de Varenne mais pas au même numéro.
Deux premiers Ministres ont fait un séjour rue de Varenne, Jacques Chirac et Michel Rocard
Et là en ce temps de confinement, l’attentif Jean-Pierre Glorieux ne manque pas de m’expédier ceci :
Bonjour Jacques
Rural comme vous savez je ne fréquente point les salons parisiens ,manifestement désertés présentement.
Le sieur Beytout, fin observateur de notre microcosme n'a pas besoin d'un détective privé « on le sait tous ......qu'il veut la place ! » l'agrégé de Lettres ...
Vous l'aviez naguère affublé du qualificatif peu amène de "Cobra"
Bien sûr qu'il attend le départ du maire du Havre pour sauter dans le fauteuil encore tiède ...
Bruno Le Maire: la montée en puissance
Ludovic Vigogne Ludovic Vigogne 17 avril 2020
Le ministre de l’Economie est incontournable sur le front de la crise provoquée par le Covid-19. Devenu un poids lourd du quinquennat, certains le voient déjà à Matignon, alors qu’Emmanuel Macron réfléchit à la suite
Le ministre des Finances défend à partir de vendredi, avec Gérald Darmanin (Budget), dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale puis au Sénat, un projet de loi de finances rectificative pour 2020, entérinant une prévision de croissance de - 8%, un déficit public de 9%, une dette de 115%... Chaque jour à l’agenda de Bruno Le Maire figurent deux réunions de crise : l’une avec les filières de l’alimentation et de la distribution, l’autre avec les représentants patronaux et bancaires.
Au sein de l’exécutif, Bruno Le Maire possède une singularité : avec Jean-Yves Le Drian, il est le seul à avoir connu, avant 2017, une expérience gouvernementale. L’ex-secrétaire d’Etat aux Affaires européennes puis ministre de l’Agriculture du gouvernement Fillon en a tiré une leçon : en période de crise, il ne faut pas finasser. Lors du krach financier de 2008, il a entendu Nicolas Sarkozy promettre aux épargnants qu’il « n’accepterait pas qu’ils perdent un seul euro ».
Aujourd’hui, face à la « pire crise économique depuis 1929 », comme – le premier – il l’a dit, le ministre de l’Economie et des Finances ne fait donc, à son tour, pas dans la dentelle. Aux salariés mis en chômage partiel, il certifie : « Aucun ne perdra un centime ». Au monde économique, il garantit : « Nous allons assumer plus de dette pour sauver plus d’entreprises, que cela soit un petit restaurant de la Nièvre ou une grande entreprise industrielle comme Air France. » Face au collapse, Bruno Le Maire veut d’abord rassurer, conscient depuis longtemps qu’une grande partie de la société, entre radicalisation et indifférence, n’apporte plus grand crédit à la parole publique.
Qu’importe le vertige des chiffres ! A partir de vendredi, avec Gérald Darmanin,...>>
Et puis, cerise sur le gâteau une vidéo du regretté Claude Rich dans la pièce Le Diable Rouge d'Antoine RAULT
Le rideau rouge se lève sur un décor prestigieux qui restitue immédiatement l’ambiance opulente des palais du XVIIe siècle. On est saisi par le raffinement d’un plafond en marbre de Carrare dont la géométrie rappelle les façades des églises florentines de la Renaissance italienne, enserré dans un miroir géant qui permet par son jeu de lumière, de voir sur la scène en bas, les personnages s’animer.
Un homme couché gémit dans un coin et Colbert s’approche de lui pour l’aider à sa toilette. Le ministre tourne la tête, tant l’odeur qu’il dégage est fétide : Mazarin, le grand Cardinal, va mourir et il le sait.
La pièce « Le Diable rouge » traite de ce moment ultime où l’homme de pouvoir veut mettre un terme à la Guerre de Trente ans en mariant Louis XIV à l’infante d’Espagne…
Mais le jeune roi vient de tomber éperdument amoureux de la nièce du Cardinal, Marie Mancini qu’il veut épouser. Mazarin voit tout son travail politique remis en cause…
L’affrontement est grandiose et l’on assiste à la montée en puissance du jeune souverain qui défie son parrain, veut acquérir son indépendance en choisissant une alliance sentimentale plutôt que politique. La fougue, l’orgueil montant du jeune monarque s’effritent contre l’habileté politique de son parrain : « Je dissimule, je biaise, j’adoucis », avait-il coutume de dire, ce qui lui permettait de ne jamais rien céder.
Il était si ambigu, si affable, si délicieusement sournois, qu’on n’en finissait plus de s’interroger sur cette personnalité. Claude Rich, qui est entré tout entier dans la peau du personnage, dit qu’il affichait une profonde sincérité de l’instant, quitte à paraître tout à fait sincère l’instant d’après, avec un interlocuteur qui développait une pensée contraire. Cruel avec sa famille, notamment avec sa nièce Marie Mancini qui, à la fin de son idylle avec Louis XIV, fut renvoyée à Rome sans ménagement, il fut aussi d’une fidélité indéfectible au Roi.
C’est Richelieu qui, séduit par son intelligence, introduisit ce roturier italien à la Cour de France. Il sut plaire à la Reine Anne d’Autriche qui fit de lui, en même temps que son Premier Ministre, le précepteur de son fils…
La suite ICI
C’est officiel, notre ministre de l’Économie est nul en économie ! ICI
En 47 petites secondes le ministre de l’Économie nous prouve sans équivoque qu’il est triplement nul en économie.
En 47 petites secondes le ministre de l’Économie nous prouve sans équivoque qu’il est triplement nul en économie.
L'Elysée explique que le chef de l'Etat a souhaité faire cette mise au point en voyant "monter le débat sur la situation de nos aînés".