Jours d’avant, jours d’après ça phosphore sec dans tout ce que notre vieux recèle d’intellos, leur jus de tête s’épand, se répand, ils nous perfusent sans toutefois nous immuniser du fameux virus, eux savent, eux jugent, eux condamnent, oubliés les gilets jaunes, le nouvel os doit être rongé, mais les pauvres prêchent dans le désert le bon peuple des stocks de nouilles et de PQ s’en fout car un sauveur lui est né, il a une tronche christique, du bagout, un goût prononcé pour la provocation, il vient de recevoir l’oint de notre guide suprême qui s’est présenté à lui masqué, de plus ce professeur, pas un gars de l’Éducnat, un en blouse blanche, en 68 nous les appelions les mandarins, est Marseillais, ce qui nous vaut un édito qui fleure bon la Canebière de l’inusable FOG avec sa tignasse façon herbes folles.
En évoquant les intellos, je ne puis résister à l’évocation de l’un plus beau fleuron de cette corporation : Michel Onfray.
Pour le professeur Raoult, c’est facile d’avoir un avis sur son travail: il suffit de juger son physique… La télévision raffole de ce genre de raccourci qu’on dira pour rire intellectuel. Cet homme a un curriculum vitae planétaire long comme deux bras, mais il donne surtout l’impression de sortir d’un album genre Astérix et les vikings, ce qui suffit à avoir un avis: pour les uns, c’est bien le signe qu’il est tout dans le paraître et qu’il n’y a donc rien à en tirer (et de lister sa mégalomanie, sa paranoïa, son caractère de cochon, son orgueil, son délire, ses coups de gueule, sa gestion de dictateur ), pour les autres, c’est bien la preuve qu’il n’a rien à voir avec les pisse-froids à la Légion d’honneur qui, costumés et cravatés, affirment à longueur d’écran avec une même componction que le virus ignore les frontières avant de porter à notre connaissance qu’il reconnaît tout de même celles de Schengen, que ce ne sera qu’une grippette avant de bramer partout qu’il s’agit d’une grave épidémie, que le masque ne sert à rien mais qu’il faut en fabriquer par millions.
Lui, il continue. En adepte du Nietzsche qui écrit dans Le Crépuscule des idoles: « Un oui, un non, une ligne droite" », Didier Raoult tient un cap, le même qui lui vaut, sur la planète entière, le respect y compris de ses pairs -c’est dire. Quand même les envieux et les jaloux sont obligés de faire taire l’envie et la jalousie afin de tirer leur chapeau au grand homme, c’est qu’il faut bien se rendre à l’évidence: cet homme porte plus que lui, il est très exactement ce que Hegel appelle un grand homme: un homme qui fait l’Histoire en même temps que l’Histoire le fait.
Du fond de mon lit où je ruisselais de la fièvre d’une dengue, j’ai souvenir d’avoir entendu la voix pincée de l’un de ces Saint Jean bouche-d’or médiatiques (médecin sur les plateaux de télé et journaliste dans le bloc opératoire…) qui disait du professeur Raoult qu’il « travaillait loin de Paris ». Tout était dit! D’ailleurs peut-on même parler de travail quand on est si loin de la capitale? A Marseille, ne sont-ce pas des menteurs? Des va de la gueule? De hâbleurs? De ces spécialistes de sardines qui bloquent le port? Marseille! Et puis quoi encore? Cet homme qu’on pouvait, en allant vite, prendre pour Johnny Hallyday dans les années soixante-dix, cet homme avait donc le front non pas d’être payé pour chercher sans trouver, comme à Paris, mais payé pour trouver après avoir cherché, et qui trouvait, comme dans ce désormais fameux navire amiral mondial français: l’Institut hospitalo-universitaire Méditerrané-Infection. Cet homme, donc, avait le front de prétendre soigner et guérir le coronavirus avec une combinaison de médicaments simples ayant l’avantage de coûter peu et d’être efficace. Mais, en même temps comme dirait l’autre, ce protocole présente l’inconvénient majeur, pour l’industrie pharmaceutique, de ne pas dégager des fortunes en jouant avec la santé des malades.
La suite est ICI c’est long, très long comme un jour de confiné, mais ça vaut le coup d’y passer du temps, je vous livre la chute : « On comprend que pareilles visions déroutent les benêts qui ne les comprennent pas -Alain Duhamel et Daniel Cohn-Bendit, Marc Lambron et Michel Cymes, le journaliste du Monde et quelques autres faisans qui sentent la haine comme de vieillies charognes puent la mort quoi qu’elles fassent... Le professeur Raoult dispose de la ligne directe avec la Vie. Un effet de sa longue fréquentation du Gai Savoir de Nietzsche. Que pourraient bien en savoir les petits hommes qui grouillent dans Zarathoustra? »
Michel Onfray
Tout en préparant mon pesto sans basilic avec roquette je ne contentais, à la manière de Lénine, de me poser la question : Que faire ? (rédigé en 1901 et publié pour la première fois en février 1902)
Rappelons pour les petites louves et les petits loups acculturés que Lénine quitta Zurich pour Petrograd fin mars 1917 dans le fameux «wagon plombé» aux portes verrouillées pour traverser l'Allemagne, gagner la Suède et arriver le 3 avril 1917.
La Révolution ?
Ça m’étonnerait, certains craignent un « effet Coupe du monde » avec des gens qui se retrouveront dans des bars, entre amis, dans des parcs, pour faire la fête… ICI
Et puis, vu l’énorme trou d’air économique, la pire récession, va falloir relancer la machine sans s’encombrer de remises en cause, la Banque de France prévient déjà l’État surendetté va falloir serrer les cordons de la bourse, faire des choix budgétaires, Le Maire prévient il faudra faire des efforts, alors je ne vois pas sonner l’heure du grand virage.
« Si nous [les aristocrates] ne sommes pas là nous non plus, ils [les garibaldiens] vont nous arranger la république. Si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change. » – Tancredi Falconeri
Don Fabrizio, prince de Salina : « Comme c’est, au fond : rien qu’une lente substitution de classes. »
« Nous vivons dans une réalité mobile à laquelle nous cherchons à nous adapter. »
Giuseppe Tomasi di Lampedusa – Le Guépard (1958)
Le Guépard toujours! ICI
Mais, comme je ne suis pas sérieux, l’évocation de Lénine fait remonter dans mémoire le White Russian le cocktail préféré de Big Lebowski, le Dude.
White Russian comme dans “The Big Lebowski” ICI
Pour 1 cocktail
Préparation : 5 mn
4 cl de vodka
4 cl de liqueur de café (Kahlúa ou maison, voir plus bas)
4 cl de lait entier, ou de crème liquide, ou d’un mélange à parts égales de lait et de crème liquide
Glaçons
Un verre old-fashioned si possible (à fond épais)
Deux écoles pour ce cocktail : celle directement dans le verre, tout à fait digne du Dude. Et celle au shaker, plus puriste – à condition d’en avoir un sous la main.
- Au verre : remplir à moitié un verre de glace pilée. Verser la vodka puis la liqueur de café. Verser pour finir le lait, bien refroidi au préalable.
- Au shaker : verser la liqueur de café dans un verre rempli de glaçons. Verser dans un shaker la vodka et le lait (ou le lait et la crème) puis secouer pour émulsionner le mélange. Verser dans le verre en utilisant la passoire du shaker.