Les couples célèbres des bandes dessinées ont bercé notre jeunesse, et même notre vieillesse, bien sûr il faut y ajouter les chiens solitaires
Snoopy : lui aussi parfois philosophe, amateur de cookies et célèbre pour être un fainéant de première, toujours en train de dormir sur sa niche.
Droopy, malgré son air triste et désabusé, affirme qu'il est heureux. Ce célèbre chien de Tex Avery connu pour : "You know what ? I'm happy"
Gai-Luron : comme son nom ne l'indique pas, il est chiant, renfrogné et négatif.
Un drôle de clebs.
Pour ma part, dans ma vie, j’ai fait un bout de route avec 3 chiens :
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Louloute, la chienne du Bourg-Pailler, un peu pelée, tirant sur sa chaîne, officiellement la chienne de chasse du pépé Louis qui n’allait plus à la chasse.
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Ulysse, le boxer, acquis à la suite du deuil d’un enfant mort à la naissance, chez le garagiste installé en face du Bourg-Pailler, le chiot sentait l’huile de vidange. Nous ne lui avons pas coupé les oreilles, il fut un compagnon tendre et affectueux d’Anne-Cécile qui lui “gliglitait” l’oreille tout en suçant son pouce. Il nous accompagna à Constantine où il accomplit quelques exploits. De retour à Paris, je l’ai confié, la mort dans l’âme, à une amoureuse des animaux afin de lui épargner le confinement dans 30 m2. Coq en pâte on lui laissa le soin de ravager le canapé.
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Justine, une épagneul breton vivant avec une vieille dame dans un trou de Seine-et-Marne, elle était totalement fofolle. Au jour du décès de la grand-mère, ça ne se bousculait pas au portillon pour la recueillir. Habitant en solitaire dans ma forêt de l’Oise je l'embarque et la Justine m’en garda une reconnaissance éternelle, elle devint obéissante au seul son de ma voix. Nous nous promenions matin et soir dans notre bois. Son obéissance absolue ne résistait pas à l’appel de la chair, par deux fois elle se fit engrosser par le chien de notre voisin qui logeait à l’hôtel du Mont-Royal. J’eus recours au vétérinaire de Senlis pour lui éviter une grossesse déconseillée. Quand je revint à Paris elle vécut très bien la vie en appartement. J’ai encore ses cendres dans une petite boîte.
Dernier détail canin, on me sollicitait souvent pour trouver un nom de chien : ainsi l’année des F, un scottish terrier à poils durs, noir, le genre Black&White, hérita de Faust.
Maintenant, la parole est au couple Pax&Nane
Ai je, au fil de commentaires sur le blog du Taulier, laissé entendre que pax avait un chien. Je ne sais pas. Voilà qui est fait.
Ce chien c’est Nane.
L’année de sa naissance était celle des N . Il nous fallait choisir un nom commençant par cette lettre.
Pensant à « Mon amie Nane » roman de Paul–Jean Toulet, quelque peu controversé, mais racontant toute les facettes de la vie d’une ravissante demi mondaine pleine d’esprit. Paul-Jean Toulet célèbre pour ses Contrerimes dont le ,encore plus célèbre :
« Dans Arles, où sont les Aliscans,
Quand l’ombre est rouge, sous les roses,
Et clair le temps,
Prends garde à la douceur des choses.
Lorsque tu sens battre sans cause
Ton coeur trop lourd ;
Et que se taisent les colombes :
Parle tout bas, si c’est d’amour,
Au bord des tombes. »
Quel rapport direz vous ?
Apparemment aucun. Sauf ce très beau vers, aujourd’hui mis à toutes les sauces, mais tellement chargé de significatifs pour moi. Et bien sur quand il s’agit de Nane. « Prends garde à la douceur des choses »
Nane ?
C’est un teckel à poil dur obéissant et affectueux. Ecole des chiens tous les dimanches matins. Il s’agit d’apprendre au chien à obéir et au maître à se faire comprendre sans violence. Nane est bonne élève .Je m’en réjouis quand autour de moi, j’entends des flatteurs « Mais il obéit ce chien ! ». Il faut dire qu’il séduit beaucoup car il est très câlin et drôle et vif et malin.
Cependant ne nous y trompons pas. Après tout, ce n’est qu’un clebs.
Mais pas n’importe quel clebs comme nous allons le voir tout à l’heure.
J’ai toujours, dans la poche droite de ma veste des « récompenses » à portée de main pour faire comprendre à Nane qu’elle doit obéir à tel ordre ou la féliciter d’avoir bien et vite obtempéré à ce nouvel ordre en cours d’apprentissage.
L’autre jour nous nous installons dans un restaurant ou nous avons nos habitudes après les courses de la semaine. Nane connaît sa place, sous la table ou elle reste sage et silencieuse.
Ce jour là elle fût particulièrement sage et silencieuse jusqu’au moment ou la table voisine nous signale que Nane sortant de sous la table mâchait quelque chose de noir. Je reconnu de suite le couvercle de mon portable. Je mis ma main à la poche. Elle était humide, et déchirée et vide. Plus de portable .vite récupéré sous la table , mais surtout plus de récompense.
Nane, véritable « clebstomane » avait déchirée la poche pour faire tomber les récompenses dont elle s’était régalée et avait entrepris de voir si le portable n’était pas une boîte à récompenses.
Après tout, rien d’étonnant c’est une femelle et j’ai dit quelle était maligne.
Elles ne nous en feront jamais d’autre !
Collioure le 18 mars 2020