Le 6 avril 2009 j’ironisais : ICI
« Aux yeux du monde, les vins de Bordeaux sont avant tout des vins de « châteaux ». L’existence de quelque cinq milliers d’exploitations utilisant aujourd’hui ce terme le confirme d’une façon éclatante. Le fait est là : près d’un viticulteur sur trois vend son vin sous le nom de « château ». Cette particularité bordelaise – il n’est pas ou peu de « châteaux » dans les autres vignobles du monde, sinon par imitation – mérite une analyse d’autant plus serrée que le terme est ambigu. » C’est ainsi que les auteurs de « Bordeaux vignoble millénaire » entament leur réflexion à propos du chapitre : Vins de Bordeaux vins de châteaux.
Profitant de la vague rose qui submergea le Palais Bourbon, en juin 1981, Catherine Lalumière, fut élue député de la Gironde et nommée, le 23 juin 1983, Ministre de la Consommation du second gouvernement Mauroy (elle finira sa carrière comme parlementaire européenne par la grâce de l’inénarrable Nanard qui, avec sa liste aux européennes de juin 1994 « Energie Radicale », où se trouvait aussi Noël Mamère, dézingua en plein vol celle de Michel Rocard où Rachida Dati se trouvait placée en 54e position et Bernard Kouchner en 3e : ambigüité vous avez dit ambigüité).
Bref, la toute fraîche Ministre, sise au Louvre rue de Rivoli, avec un Jacques Delors Ministre de l’Économie et des Finances ne lui laissant guère d’espace, mais ayant les Fraudes mise à sa disposition – en ce temps-là elles étaient sous la tutelle du Ministre de l’Agriculture – et voulant imprimer sa marque jusque dans la 3ième circonscription de la Gironde, déclara vouloir mettre à plat l’épineux dossier des noms de châteaux. En 1981, les nouveaux arrivants avaient la mise à plat facile car c’était la version soft de « du passé faisons table rase ». Les hauts fonctionnaires des Finances, goguenards face à cette piétaille pépiante, eux, par leur silence hautain, jouaient « cause toujours tu m’intéresses. » Et moi dans tout ça je découvrais, pour parodier le nouveau slogan du CIVB : qu’on pouvait s’offrir un château de Bordeaux pour quelques euros. L’initiative de Lalumière fit long feu. Et moi, ayant la haute main sur la cave de la Présidence de l’Assemblée Nationale – fort bordelaise puisque nous succédions à Chaban-Delmas – je découvrais les « délices » des GCC avec Bruno Prats comme mentor.
Quelques chroniques de derrière les fagots pour éviter à PAX de surfer sur la Toile :
17 mai 2007
Acheter en primeur, c'est smart ICI
9 avril 2010
Le défilé des élégances : deux jours passés au bord des podiums « rive gauche » des primeurs ICI
7 mai 2010
Entretien à bâtons rompus, sans détour, avec Stéphane Toutoundji sur la cérémonie des Primeurs 2009 de Bordeaux ICI
Notre Dupont est d’abord badin
Les jonquilles sont déjà là, les violettes jalousent les primevères, Jean-Pierre Pernaut évoquera bientôt dans son journal de 13 heures le retour des crocus ou les premières asperges. Et à Bordeaux, c'est devenu un rite, on prépare la fameuse semaine des primeurs. Traditionnellement, toutes les nationalités ou presque intéressées par le vin défilent dans les chais ou patientent dans les cours des grands châteaux en attendant leur tour et la possibilité de mettre le nez dans un beau verre Riedel afin de humer les arômes du nouveau millésime toujours meilleur que le précédent.
Sauf que, cette année, avec le masque du Silence des agneaux sur le pif, l'affaire s'annonce coriace. Du moins pour les valeureux qui auront osé affronter le spectre du coronavirus lequel abreuve nos sillons à marche forcée. La Bourgogne a renoncé à ses « Grands Jours », mais, en terre d'Aquitaine qui vit rougir les épées de du Guesclin et du Prince noir, on maintient, malgré une rumeur infondée qui circula fin février bien vite démentie par les autorités compétentes. Reste à estimer, si elle a effectivement lieu, le succès de l'opération. À moins que l'Union des grands crus, l'organisatrice de la semaine, ne fasse appel à Philippe Martinez pour le comptage des participants, il serait vraiment étonnant que cette manifestation connaisse l'apogée de sa réussite.
Puis il pose le doigt là où ça fait mal : La mauvaise passe du vin français mais il tempère ce pessimisme Le vin haut de gamme s'oriente à la baisse<
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Sans trahir de secret d’État, entre le sieur Dupont et le sieur Magrez ce n’est pas le grand amour mais comme disent les scribouilleurs de face de bouc : le Bernard il est incontournable…
Le Figaro lui a tendu son micro :
À l’approche de la Semaine des primeurs, le propriétaire de 42 domaines dans le monde livre sa vision des problèmes rencontrés par Bordeaux. Et évoque les solutions.
Vins surtaxés aux États-Unis et baisse des ventes, Brexit, coronavirus... Le secteur vitivinicole souffre de la situation internationale. Mais rien ne semble inéluctable pour Bernard Magrez, propriétaire de plusieurs dizaines de domaines en France et à l’étranger, dont quatre grands crus classés à Bordeaux. L’homme d’affaires explique les solutions adoptées par son entreprise pour rester compétitive dans une conjoncture difficile et un secteur où la concurrence des autres régions du monde se révèle plus soutenue que jamais.
LE FIGARO.- À l’approche de la Semaine des primeurs, durant laquelle les châteaux de Bordeaux vont présenter le millésime 2019 au monde du vin, le climat est-il tendu ?
Bernard MAGREZ.- Le climat est très tendu. Les négociants disent que la situation leur rappelle 2008 au moment de la grande cassure bancaire. Ils sont unanimes pour affirmer qu’ils rencontrent des difficultés de distribution et les mêmes incertitudes que nous avions connues au moment de la chute de la banque Lehman Brothers. Mais, en 2008, nous n’avions pas cette potentielle épidémie et la psychose générale qui l’accompagne.
LE FIGARO. - Dans un contexte mondial incertain, pouvez-vous cependant nous donner de bonnes nouvelles du marché bordelais ?
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En revanche entre le Jacques et Bernard Farges c’est au beau fixe depuis ce fameux dimanche matin où il l’a interviewé sur son petit tracteur
Leur commercialisation est tombée en 2019 à son plus bas niveau depuis vingt ans. Malgré leurs succès à l’exportation, ces vins s’écoulent encore à 56 % dans l’Hexagone, et ce sont souvent les plus jeunes qui optent pour une pinte.