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15 février 2020 6 15 /02 /février /2020 06:00

Roland sonnant du cor à Roncevaux

Sonne, sonne, sonne  la trompe de Roland à Roncevaux : le vin français est agressé de toute part par les barbares chevelus blonds Donald&Boris, par les boomers qui ménagent leur foie et passent à trépas, par les chinois masqués, par le climat déréglé, par les bobos qui exècrent le Bordeaux, par les blouses blanches qui veulent mettre Dupont en prison, par le janvier sec, par les khmers verts qui ne veulent plus pisser orange, c’est la Bérézina annoncée…

 

« Au retour d’une expédition contre les Maures d’Espagne, Charlemagne, ayant imprudemment divisé son armée dans le passage des Pyrénées, fut attaqué par les Basques, qui défirent complètement son arrière-garde engagée dans la vallée de Roncevaux.

 

« Les Basques avaient pour eux dans cet engagement la légèreté de leurs armes et l’avantage de leur position. La pesanteur des armes et la difficulté du terrain rendaient au contraire les Francs inférieurs en tout à leurs ennemis. Egghiard, maître d’hôtel du roi ; Anselme, comte du palais ; Rolland, commandant des marches de Bretagne, et plusieurs autres, périrent dans cette occasion. »

 

Voici comment Eginhard, l’historien de Charlemagne, raconte cet échec du grand empereur : « Charles, dit-il, ramena d’Espagne ses troupes saines et sauves. A son retour cependant, et dans les Pyrénées, il eut à souffrir un peu de la perfidie des Basques. L’armée défilait sur une ligne étroite et longue, comme l’y obligeait la conformation du terrain. Les Basques se mirent en embuscade sur la crête de la montagne, qui, par l’étendue et l’épaisseur de ses bois, favorisait leur stratagème. ICI

 

Comparaison n’est pas raison mais sans être désespéré l’avenir du vin français mériterait mieux que le pauvre discours en réponse de ce pauvre Guillaume soi-disant Ministre de l’Agriculture lors du coupé de ruban de Wine Paris-Vinexpo à la porte de Versailles.

 

Entouré des grands feudataires, beaucoup de demi-soldes, des qui se pressent pour être sur la photo, des pré-retraités, des habitués des zinzins à pognon dites interprofessions, bref le gratin du vin genre cache-misère.

 

Je ne suis pas allé à Wine Paris-Vinexpo à la porte de Versailles, je ne fais plus les grands bousins en carton-pâte mais le fil Twitter m’a abreuvé de messages et de photos pour me vanter, le plus souvent en anglais*, l’extrême succès de cette vitrine parisienne du PREMIER GRAND RENDEZ-VOUS DE LA FILIÈRE MONDIALE DU VIN ET DES SPIRITUEUX.

 

*comme l’écrit le critique de vin québécois Marc André Gagnon @vinquebec

Le 11 février

Des Français colonisés et si peu fiers de leur langue. ⁦

@wineparisevent

En anglais et à genoux.

 

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Bref, sur la Toile ça communique sec : on n’est jamais si bien servi que par soi-même, mais face aux turbulences du Monde le journal Le Monde titre : Pourquoi la filière viticole française est pleine de doutes ICI 

 

J’ai beaucoup aimé l’inauguration, les dirigeants des organisations du vin sont, comme les politiques, indestructibles. Le discours du Ministre était à pleurer.

 

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J’ai adoré le débat avec les influenceurs du vin mais la charité chrétienne m’interdit de me poser la question de leur influence en dehors du petit cercle de leurs amis. Il suffit de cliquer pour mesurer leur influence aux nombre de leurs abonnés : c’est sous la barre des patelins fixé par Castaner pour les municipales une misère.

 

L’avenir nous dira si ce salon parisien n’arrive pas trop tard, j’ai en mémoire les discours rassurants des dirigeants de Vinexpo en réponse à nos interrogations. Tant que le thermomètre restera qu’entre les mains des organisateurs nous ne mesurerons pas la réussite ou l’échec de cette nouvelle vitrine.

 

Officiellement tout le monde est content, alors je ne vais pas faire le difficile, ce sont les exposants payant avec leur porte-monnaie, pas ceux qui raquent avec l’argent des autres, qui seront les juges de paix. La petite mousse autour, celle qui bouillonne sur les réseaux sociaux, c’est la méthode Coué, le triomphe de l’entre-soi gaulois, du petit-bras.

 

Toute chose égale par ailleurs, au off d’Angers et à la Dive, avec une économie de moyens, la proportion d’importateurs était bien supérieure à celle du grand barnum parisien. La prescription est essentielle. L’illusion est mortifère. Eux peuvent exporter leurs vins qui puent sur une mobylette bleue, tel n’est pas le cas des vins communs en concurrence avec ceux du Nouveau Monde et aussi de nos voisins italiens bien plus pragmatiques que nous.

 

Le salut ne viendra pas de l’Etat, de subventions à l’exportation, du renforcement des moyens de la Sopexa, mais de l’adéquation de la pyramide de notre offre à la demande du marché Monde, un Monde sur lequel nous n’avons plus la main.

 

Voilà, c’est écrit, à force de cécité, de ne croire qu’il faille que tout change pour que rien ne change, que la ligne Maginot doit être de nouveau érigée, que notre leadership soit éternel, que le vin soit une exception culturelle, nous gâchons l’un de nos atouts créateur de valeur, d’emploi, d’occupation du territoire…

 

Je pourrais dire après moi le déluge vu mon âge mais je ne me résigne pas…  

 

Les organisateurs des salons Wine Paris et Vinexpo Paris affichent un bilan positif de cette première édition commune. Et ont les yeux déjà rivé sur l’édition 2021.

 

S’il n’était pas encore possible de révéler les chiffres de la fréquentation de Wine Paris et Vinexpo à la mi-journée de ce troisième et dernier jour d’événement, le ressenti général était plutôt bon. La plupart des exposants affichaient un bilan positif, relayé par les organisateurs lors de la conférence de presse qui s’est tenue ce 12 février en milieu de journée. Malgré un environnement international compliqué, « nous sommes assez satisfaits du flux que nous avons pu observer dans les allées » a déclaré Rodolphe Lameyse, directeur général de Vinexpo Paris. « Nous sommes également satisfaits de la complémentarité des opérateurs entre les deux salons » a complété Pascale Ferranti, directrice générale de Wine Paris.

 

Internationaliser davantage

 

Les deux directeurs ont affiché leur ambition commune à développer ce rendez-vous parisien pour l’ancrer dans l’agenda des salons internationaux. Ce qui place l’internationalisation du visitora comme des exposants comme un enjeu stratégique pour le salon. Premier évènement où il est possible de découvrir le millésime de l’année, le rendez-vous parisien semble avoir posé les jalons de son internationalisation lors de cette édition. Près d’un visiteur sur trois était de nationalité étrangère et, ce, malgré la quasi-absence chinoise (seuls 100 visiteurs de cette nationalité étaient présents). Selon Pascale Ferranti, « Américains et Anglais ont répondu présents. Ces acheteurs avaient besoin de la proximité offerte par le salon pour trouver les solutions à poursuivre les importations de vins français ». Côté exposants, « 20 pays étaient représentés de 60 régions viticoles. Mais, nous devons faire mieux pour développer la profondeur de l’offre » a martelé Rodolphe Lameyse. Ce qui passera par convaincre les pays overseas à venir exposer sur le rendez-vous de 2021 qui se tiendra du 15 au 17 février 2021.

 

Un nouveau nom en 2021

 

Ce dernier conservera les fondamentaux qui ont donné une ossature à l’organisation et la présentation de l’offre du salon : une entrée par région, un espace dédié aux spiritueux, un espace international, l’avenue pour la mise en valeur des grandes maisons et des marques. L’événement n’aura plus qu’un seul et même nom, puisqu’il sera un salon organisé par la société en train d’être créée à 50/50 par Comexposium et Vinexpo. Reste à savoir son nom. Un brin espiègle, Rodolphe Lameyse indique : « ce dont on est sûr : c’est qu’il y aura le mot Paris dans ce nouveau nom ! »

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commentaires

P
Oh non cher Taulier, pas le ouiken !<br /> <br /> Ronsard souhaitant voir épargner la forêt de Gastine adressait cette supplique aux défricheurs « Ecoute, bucheron arrête un peu le bras… » Pour ma part, souhaitant des ouiken paisibles je t’adresse la mienne « Ecoute Taulier, arrête un peu les doigts… »<br /> <br /> Tout allait bien, une météo des plus clémentes , du moins dans notre petite vallée vosgienne, annonçait une fin de semaine sereine. Un temps qui vous réconcilie avec le dérèglement climatique ! Mais ta chronique de ce jour jette un froid et obscurcit le beau ciel bleu.<br /> Tu sais gratter ou cela fait mal et assène avec une calme détermination des vérités indispensables à dire et que malheureusement, peu écoutent. A lire et relire les chroniques sur le même sujet inciterait à jeter l’éponge, et le bébé avec le vin du bain. Heureusement que quelques fois tu nous régale de chroniques dans lesquelles tu nous fait part de tes découvertes qui sont un régal et donne à ce sujet d’ordinaire si affligeant la qualité que donnent les gousses d’ail piquées dans le gigot.<br /> <br /> Alors, grand merci de réserver ces indispensables propos à un jour de semaine.<br /> <br /> Mais qu’est ce que ce peuple dont Malraux disait « « Quel pays aura éprouvé autant que le mien le besoin de se cracher à la figure ? » Alors qu’il devrait en être fier et heureux d’y vivre<br /> <br /> Allons y pour notre quart d’heure « C’était mieux avant »<br /> <br /> Tranquilles cependant, Charlemagne et ses preux<br /> Descendaient la montagne et se parlaient entre eux.<br /> À l’horizon déjà, par leurs eaux signalées,<br /> De Luz et d’Argelès se montraient les vallées.<br /> <br /> L’armée applaudissait. Le luth du troubadour<br /> S’accordait pour chanter les saules de l’Adour ;<br /> Le vin français coulait dans la coupe étrangère ;<br /> Le soldat, en riant, parlait à la bergère.<br /> <br /> Alfred de Vigny – Le Cor
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