Qu’est-ce donc ce titre à la con ?
Le souvenir de mes baignades à la plage du Veillon !
C’était au temps des C4, sorte de caisse sur roues de la maison Citroën. Le pépé Gravouil, le père de maman, marchand de tissus en possédait une et certains dimanches il nous emmenait pique-niquer puis nous baigner sur la plage du Veillon sise sur la commune de Talmont-Saint-Hilaire. J’accompagnais aussi la très pieuse tante Valentine au pèlerinage marial de Bourgenay.
Les plages, au sud des Sables d’Olonne, étaient à l’époque très peu fréquentée. Les communes étaient toutes sur mer comme si ce n’était pas une évidence topographique : Jard-sur-Mer, la Tranche-sur-Mer, la Faute-sur-Mer…
La plage du Veillon est un site exceptionnel mais qui répond aussi à des contraintes. Une contrainte naturelle avec une érosion continue. Une contrainte réglementaire avec un encadrement strict quant à l'aménagement de ce site. Photos ICI
Le sud du département de la Vendée est constitué de roches sédimentaires, c'est l'extrémité septentrionale du Bassin Aquitain que borde au Nord la chaîne hercynienne du Massif armoricain. Les géologues estiment que cette montagne atteignait 8000 mètres d'altitudes lors de son érection à l'ère primaire. De nos jours ne subsiste qu'un substratum très érodé visible à la base des falaises littorales. Au-dessus, les couches géologiques recèlent des trésors paléontologiques dont des traces de dinosauriens.
A 15km au sud-est des Sables d'Olonne, la commune de Talmont-Saint-Hilaire est arrosée par un modeste fleuve côtier Le Payré. Il se jette dans l'océan au lieu-dit la plage du Veillon. Cette zone estuarienne est une zone naturelle fragile, en amont de laquelle on trouve une activité ostréicole. Au Moyen Age ce fleuve côtier permettait aux bateaux de remonter jusqu'à Talmont-Saint-Hilaire où on peut encore y découvrir le château fort.
La zone côtière est essentiellement connue pour ses activités touristiques, mais la plage présente d'autres attraits pour le paléontologue.
Edmond Bocquier était un homme qui ne payait pas de mine. Un teint maladif, petit blond d'allure frêle, qui laisse pourtant un héritage insoupçonnable de connaissances et d'histoires rocambolesques.
Les empreintes de dinosauriens ne sont visibles qu'à certaines périodes de l'année, surtout en hiver lorsque les courants marins entraînent le sable au large. Pendant la période estivale, l'observation paléontologique reste plus délicate car le sable et les algues envahissent les lieux.
Le pèlerinage de Bourgenay via les sœurs du Sacré-Cœur dites petites sœurs de Mormaison
Les premiers documents historiques qui parlent de Bourgenay datent des XIIème – XIIIème siècles. Il est question d’un prieuré bénédictin dépendant de l’abbaye de Maillezais en lien avec l’abbaye de St Jean d’Orbestier.
Nous savons peu de choses sur l’histoire du prieuré de Bourgenay, sinon qu’il suit l’évolution de l’abbaye de Maillezais. Il subit ses premiers incendies pendant la Guerre de Cent Ans (dans les années 1340), puis lors des Guerres de Religion et particulièrement en 1569. Les protestants détruisent « à la mine » la crypte de Bourgenay et tombent la chapelle qui fait à l’époque 21m sur 10 m. La crypte actuelle a la même dimension.
En 1648 le prieuré de Bourgenay passe sous la dépendance du chapitre de la cathédrale de la Rochelle quand Maillezais perd son statut épiscopal. Il tombe en décadence. En 1777, la présence de religieux n’est plus attestée, selon un rapport du curé de St Hilaire de Talmont : il nous montre un sanctuaire dans un état de dénuement et de délabrement complet et il n’est plus question de la présence de religieux.
A la Révolution, les bâtiments sont vendus comme biens nationaux. L’acheteur un certain Fournier se servit des bâtiments comme d’une carrière de matériaux. Seule une partie de la crypte échappe à la démolition et le pèlerinage de Bourgenay tomba dans l’oubli.
La renaissance de Bourgenay est due, dès 1872, au comte de Beaumont et à sa famille très attachée au culte marial. La reconstruction d’une partie du sanctuaire (au-dessus de la crypte retrouvée au milieu des décombres), commence en 1872 .La reprise du pèlerinage rassemble 20 000 personnes le 8 septembre 1874 et depuis, il n’a jamais cessé.
En 1891, est construit le château attenant à la chapelle. En 1892, la statue de Marie Immaculée Conception est érigée sur le sommet du clocher. En 1896, la chapelle est agrandie pour atteindre sa dimension actuelle.
146ème pèlerinage de Bourgenay
11/09/2019
Pas mal comme introduction, les dinosaures, je ne fais pas référence aux pèlerins de Bourgenay mais aux grosses bestioles de Jurassic Park, la Vendée éternelle dans laquelle j’ai baigné dans ma jeunesse, mélange d’eau bénite, d’odeur de cierge et d’encens, soutanes noires, génuflexion…
Après la messe, avant la baignade, faut aller manger et, si vous êtes du côté du Veillon et de Bourgenay je vous conseille d’aller becter au restaurant étoilé
Menu à 20 euros à la Tranche-sur-Mer ICI
Et là, pas de doute, les habitants de la Vendée ont beaucoup de chance ! On s’en doutait déjà un peu : grâce à la pêche locale, le poisson et les produits de la mer, déjà, sont plutôt moins chers qu’ailleurs.
Beaucoup de touristes ont déjà remarqué le très bon rapport qualité-prix des établissements de Vendée.
Pas moins de 5 restaurants « une étoile » vendéens figurent dans ce top 100. A commencer par le moins cher de France, le Pousse-pied à la Tranche-sur-Mer, avec un menu à 20 euros !
Montaigu, Brem et Brétignolles
Autre restaurant vendéen distingué, la Robe, à Montaigu, propose un menu à 24 euros.
Enfin trois autres établissements de Vendée figurent dans la liste : les Genêts à Brem-sur-Mer (27 euros), Jean-Marc Perochon à Brétignolles-sur-Mer (28 euros) et enfin la Table du Boisniard à Chambretaud (33 euros)
Pour les loulous ignorants de ma folle jeunesse Brem-sur-Mer et Brétignolles-sur-Mer me virent m’ébattre dans les flots océaniques, une vingtaine de kilomètres à vélo via Saint-Julien des Landes, la Chaize-Giraud, Landevielle… une petite heure pour aller faire trempette.
Bon appétit
L'avis du Guide MICHELIN
Quel pied quand un ancien collaborateur d’Alexandre Couillon à Noirmoutier – il était un temps aux fourneaux de la Table d'Élise – part à l’aventure dans sa propre embarcation ! Derrière une façade anonyme coincée entre des échoppes à touristes, Anthony Lumet s’est concocté un chaleureux décor contemporain : murs couleur métal ou en pierre plaquée, jolis fauteuils de type scandinave en velours bleu pétrole, tables en bois brut. Il décline ici une cuisine nette et épurée, sans artifices d'aucune sorte, au fil de la saison et des arrivages, avec une prédilection marquée pour les poissons et les coquillages.
Une étoile • Une cuisine d'une grande finesse. Vaut l'étape !
Confortable