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11 janvier 2020 6 11 /01 /janvier /2020 06:00

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Couvre-chef

 

Pan d'étoffe, bonnet, toque dont les hommes couvraient leur tête avant que la mode n'instaurât la coiffe rigide du chapeau. CNRTL.

 

Le sieur PAX est le Moati des couvre-chefs.

 

Moati fait sensation dans ses prestations télévisées avec ses innombrables vestes Forestière. Il en possède dix-neuf, en coutil de coton noir, puis en lin, en cachemire, qu’il aligne aujourd’hui dans son vestiaire.

 

Tonton lui, en plus des casseroles, portait le chapeau toujours le même.

 

Le chapeau de Mitterrand par Laurain

 

Un soir à Paris, Daniel Mercier, comptable, dîne en solitaire dans une brasserie, quand un illustre convive s'installe à la table Voisine : François Mitterrand. Son repas achevé, le président oublie son chapeau, que notre Français moyen décide de s'approprier en souvenir. Il ignore que son existence va en être bouleversée. Tel un talisman, ce célèbre feutre noir ne tarde pas à transformer le destin du petit employé au sein de son entreprise. Daniel aurait-il percé le mystère du pouvoir suprême? Hélas, il perd à son tour le précieux objet qui poursuit sur d'autres têtes son voyage atypique au sein de la société française des années 1980.

 

Cette fable pleine d'esprit et de malice possède comme le fameux chapeau un charme mystérieux – celui de ressusciter une époque et, surtout, de mettre au jour à travers une galerie de personnages notre rêve commun : voir s'accomplir par magie nos désirs les plus secrets.

 

Je possède une casquette de marin style Helmut mais ce n’est pas moi qui la porte.

 

 

 

Rassurez-vous je n’ai aucune raison de faire porter le chapeau à PAX puisqu’il s’est converti au vin nu.

 

Cette expression date de 1928. À l'origine, mettre un chapeau sur la tête de quelqu'un sous-entendait que l'on disait du mal de lui, que l'on ternissait son image et pour ce faire, on pouvait l'accuser d'une faute et le porter responsable de cela.

 

Chapeau bas à lui, chroniqueur cultivé sur un espace de liberté géré par un Taulier pas toujours convenable.

 

PAX nous a fait le coup du chapeau.

 

Bravo !

 

Une expression apparue dans le courant du XIXe siècle, et dont l’origine vient du cricket. Elle a en effet été employée pour la première fois en 1858 en Angleterre, à la suite de la performance de Heathfield Harman «HH» Stephenson, l’une des stars de la discipline à l’époque. 

 

Au cours d’un même match, le joueur a réussi à éliminer trois batteurs consécutivement grâce à ses lancers. Pour saluer cet exploit inédit, une quête a alors été organisée parmi les spectateurs. Un chapeau contenant l’argent récolté lui a ensuite été remis.

 

D’abord prononcée en anglais «hat trick», l’expression a peu à peu été traduite en français en se démocratisant à de nombreux sports. 

 

 

Aucune description de photo disponible.

 

Il nous faut quitter Vienne comme on quitte un être cher avec, au cœur, ce vers de Valéry Larbaud : « J'ai des souvenirs de villes comme on a des souvenirs d'amour »

 

Une dernière anecdote cependant. Ce que j'appelle la jurisprudence Mcdo

 

Nous n’habitons pas dans un désert, un ermitage, loin de la foule déchaînée. Mais les bourgades qui, en Alsace, nous entourent n’ont rien des grandes villes que nous nous venons de visiter avec leurs lots d’établissements recevant du public .

 

On se souvient que l’entreprise  de bouffe rapide avait été lourdement condamné à indemniser, aux Etats Unis, avec l’outrance que l’on connaît, une cliente victime d’une chute dans un de ses restaurants dont elle a pu prouver que le sol était glissant. On voit, aujourd’hui fleurir, partout et en abondance des petits panneaux jaunes dressés sur le sol des lieux accueillant du public, services administratifs divers, halls d’hôtels, banques etc. alertant sur le sol glissant pouvant les faire chuter. Posés, par précaution mais sans discernement, il arrive qu’il ne soit pas en place en temps et en heure. Comme ce matin par exemple, alors que le sols des installations permettant de quitter le bateau, et pour la première fois de la croisière, était réellement très glissant.

 

Après 8 jours de navigation très appréciée nous pensons, avec Marie-Louise, qu’un sevrage brutal serait dangereux pour notre équilibre. Il nous faut encore de l’eau et des bateaux. Sur le chemin du retour en route pour « La mer bavaroise » le Chiemsee au sud-est de Munich . Etape à Prien am Chiemsee ou nous arrivons en fin de journée.

 

Ici je dois revenir sur certaines précisions importantes pour comprendre la suite.

 

Quand on consulte un guide touristique, on y trouve souvent une rubrique imbécile : La meilleures périodes pour y aller ! C’est cela. La meilleures période pour aller au Zoo, c’est quand il ne pleut pas. Mais visiter un pays, une ville, ce n’est ni aller au Zoo, ni aller au musée. C’est aller là où vivent d’autres gens et qui y vivent quelle que soit la saison. Si vous n’aimez pas la pluie allez dans ces pays imbéciles où jamais il ne pleut comme chante Brassens relayant Goethe : « On peut tout supporter sauf une suite de beau jours »

 

Pour apprécier un voyage et les surprises qu’il peut vous réserver, il faut être attentif aux heures d’une journée. Ainsi l’aube qui est un espoir ou l’aurore qui est une certitude.

 

On oubliera les clairs de lune galvaudés au romantisme de cartes postales, ainsi que les couchers de soleil. Sauf si c’est pour guetter le rayon vert comme Marie Rivière dans le film du même nom d’Eric Rohmer. (Méfions nous de l’eau qui dort. Cette tendre ingénue a été la compagne de Roger Knobelspiess  célèbre taulard des années 70 dont elle a eu un fils)

 

Que reste-t’il pour caractériser la fin de journée ? Pas le crépuscule trop connecté décadent et qui se prête aux délectations moroses alors qu’il s’agit de jouir des beaux moment de la vie.

 

Il y a une notion qui me plait, entre toute, et qui caractérise, à la fois un moment et une lumière : « Entre chien et loup » Il fait encore un peu jour, il fait déjà un peu nuit mais on est dans l’incapacité de différencier un chien d’un loup. *

 

Tout est en place et si on y ajoute qu’on est en fin de saison, que les arbres jaunes/roux décorent les îles et rives du lac et que tombe un léger crachin on peut dire qu’on est prêt à tourner. Silence, moteur…Action.

 

On embarque, non sur une vedette touristique déjà remisée mais sur un bateau régulier qui assure les liaisons entre les villages du bord du lac et les îles dont celle de Herreninsel où Louis II de Bavière fit ériger un de ses châteaux fantastiques. On aimerait pouvoir faire étape dans chacun de ces petits villages qui dans cette demi lumière deviennent très mystérieux.

 

De retour, songeur, nous regagnons l’auberge et dînons au coin du feu.

 

La dernière étape du même genre ce fut Lindau au bord du Lac de Constance presque à la frontière de l’Autriche, face à la Suisse. Même décor, même ambiance, on ne s’en lasse pas.

 

On comprend ce qui a pu pousser le poète Gustave Schwab, vers 1823 à écrire cette ballade du «  cavalier sur le lac de Constance » qui chante l’héroïsme inconscient du cavalier qui, un hiver, n’a pas fait pas la différence entre la terre ferme et le lac gelé tous deux recouverts par un épais tapis de neige.

 

Le cavalier se hâte nous dit wikipédia. Il souhaite atteindre le lac de Constance et en faire la traversée, en barque. L'hiver est glacial. Le cavalier ne distingue pas la rive recouverte de neige. Ainsi traverse-t-il le lac recouvert de glace, sans s'en rendre compte. Il pense que c'est une plaine déserte, où pas même un arbre ne pousse. Une fois l'autre rive atteinte, le cavalier prend conscience du danger encouru. Alors les villageois accourent, l'entourent, et s'émerveillent de cet exploit. Mais une frayeur rétrospective l'envahit. Le cavalier perd connaissance, tombe de son cheval et s'écroule à terre, sans vie.

 

Peter Handke récent prix Nobel de littérature à repris, à sa façons le thème et en fit une pièce en 1971.

 

Fini la poésie, fini l’enchantement. Regagnons directement l’Alsace.

 

La suite risque d’être un peu fade et moins échevelée: un nouveau déplacement à Angers, avec la fac de théologie. Il s’agit d’aller contempler et déchiffrer la tenture de l’Apocalypse de Jean du XIVe siècle qui s’étend sur plus de 100 m (40 m ont été perdus au cours de l’histoire). Cela mérite d’être vu et les explications de l’enseignant permet une introduction à la lecture de ce texte du nouveau testament qui soudain devient moins abscons. Sur la route du retour, suite de l ‘Apocalypse, sur les tympans des églises romanes reconstitués au musée de l’architecture du Trocadéro.

 

Le périple a fini par Hambourg où nous conduit « Euterpe » l’association des amis de l’orchestre philharmonique de Strasbourg qui ce 21 novembre se produit à la Philharmonie de l’Elbe.

 

Ce nouvel édifice se dresse avec une évidence teintée d’arrogance, à la pointe d’un quai entre deux bassins du port au dessus d’un ancien dock réhabilité. Elphi puisqu’à présent c’est ainsi qu’on l’appel est un bâtiment dont le budget de construction a été multiplié par dix et dont le chantier dura dix ans. Comme quoi le délire pro allemand du patronat français mérite parfois un autre éclairage car Elphi n’est pas unique dans les dérapages. La gare de Stuttgart et le nouvel aéroport de Berlin n’en finissent pas de finir.

 

Cette flèche du Parthe tirée, il faut reconnaître la classe du bâtiment et surtout l’exceptionnelle acoustique de la salle, une des plus performantes avec celle récente de Paris et celle plus ancienne de Berlin. Le Boléro de Ravel emmené par le slovène Marco Letonja avec le tempo en tout point parfait des tambours fut sublimé par cette acoustique.

 

Comment encore écouter de la musique autrement ?

 

On ne rit pas s‘il vous plaît. Ce n’est pas parce que les incultes béotiens mercantiles ont transformé «  La lettre à Elise » en musique d’ascenseur ou de supermarché que cette œuvre ne reste pas une œuvre  de grande qualité. Et si le Boléro peut sembler une œuvre bas de gamme à force , pour nous Français, d’être trop jouée. Il me semble que pour une performance à l’étranger, ce Boléro était tout à fait à sa place.

 

Mais Hambourg, c’est aussi un port.

 

Le deuxième d’Europe après Amsterdam . Sa visite, en vedette, est hallucinante. Un labyrinthe de canaux, de bassins, des bâtiments en briques qui s’élèvent sur les berges, des bassins de radoub, des chantiers, des voies ferrées qui enjambent tout cela et dans tous les sens ,des docks, des containers à n’en plus finir. Le vertige vous prends. Ou est on ? Pas sur que le diable lui même sache  s’y retrouver.

 

Il n’y a pas que le port pour vous désorienter à Hambourg.

 

Presque toutes les villes un peu importante en Europe ce me sembles présentent un centre historique bâtit autour d’un palais, d’une cathédrale, d’un évêché signes d’un pouvoir d’antan qui à fait sa richesse et son organisation.

 

Rien de tout cela à Hambourg qui est une ville essentiellement commerçante appartenant avec ses sœurs Brême et Lubeck à la Hanse qui leur offre de longue date, un statut très particulier et une large autonomie . Leur statut aujourd’hui est celui d’un land allemand. Située, en outre, dans cette partie de l’Allemagne protestante. On comprend, dès lors, le côté austère qu’on peut lui trouver de prime abord.

 

On peut être commerçant et protestant tout en étant ami des arts et de la culture.

 

Les riches musées et collections diverses sont le fruit de collectionneurs avisés et/ou financés par la population elle même. Ainsi le Musée des Beaux Arts qui abrite un des rares exemplaires du « Baiser » Cette sculpture en pierre de Brancusi devint sa marque de fabrique dont il reproduisait l’image sur beaucoup de ses œuvres.

 

On y trouve aussi un superbe Nolde. Cet artiste, très grand coloriste rattaché au mouvement « Die Brücke » fait actuellement l’objet d’une vaste polémique car il fut incontestablement nazi et antisémite. A l’occasion d’un importante rétrospective organisée à Francfort ne faisant pas l’impasse sur le passé trouble de cet immense artiste, la Chancelière Merkel déclara que les 2 grandes toiles qu’elle avait fait accrocher dans son bureau seraient décrochées et seront rendues à son propriétaires la Fondation de l’Héritage Culturel Prussien, qui a la charge d’une quinzaine de musée.

 

L’éternelle question : l’œuvre et l’homme, l’œuvre ou l’homme ? Les films de Polanski sont il moins bons parce que le metteur en scène traîne derrière lui des faits répréhensibles revenus aujourd’hui sous les feux de la rampe en raison d’une modification des comportements actuels ? Ne comptez pas sur moi pour trancher. Il faut laisser de la copie à la gente journalistique et à ceux ou celles qui savent la manipuler.

 

Hambourg c’est aussi la ville d’Helmut Schmidt qui y est né. Il se fait remarquer ,lors des importantes inondation de la ville , par un sens particulier de l’organisation des secours. Il finit Chancelier en succédant à Willy Brandt aux prises avec l’espion Guillaume son secrétaire particulier mais travaillant en fait pour le bloc de l’est. Retraite prise il publia bon nombre d’ouvrages et articles de presse. Reconnaissable à sa casquette de marin, on trouve le modèle exacte (attention aux contrefaçons) dans une petite boutique proche de sa maison natale. Bien sur j’en suis reparti avec ce modèle complétant ma collection de couvre-chefs

 

Voilà, pour cette année c’est fini.

 

Pour moi la question reste : Pourquoi cette bougeotte, pourquoi ces kilomètres alors que pour d'autres un « Voyage autour de ma chambre » semble suffire ?

 

Pourquoi ?

 

Voilà tout simplement: « J'aimerais tant voir Syracuse L'île de Pâques et Kairouan…Pour m'en souvenir à Paris »

 

Voilà pourquoi tant de km et de séjours hors d’un chez soi pourtant si attachant . Pour le souvenir…

 

Clap de fin donc. Et encore, on a oublié les deux à trois jours par mois, à Paris pour suivre des cours à Assas sur l’Expertise en Oeuvre d’Art.

 

Mais ça, c’est une autre histoire.

 

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commentaires

R
Presque toutes les villes un peu importante en Europe ce me sembles présentent un centre historique bâtit autour d’un palais, d’une cathédrale, d’un évêché signes d’un pouvoir d’antan qui à fait sa richesse et son organisation. Rien de tout cela à Hambourg ..." <br /> Si Hambourg n'avait pas été pratiquement anéantie par les bombardements de la dernière guerre, peut-être pourrait-on y trouver son centre historique ....
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P
Il court il court le furet du bois mesdames...<br /> Il est passé par ici,il repassera par la <br /> Finalement cela ne fera qu’ a peu près , sans compter les 12 AR à Paris , dans l’année, que 16 500 km, à pied, en voiture, en bus, en train et en bateau.Tout le reste n’est que littérature.
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