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24 janvier 2020 5 24 /01 /janvier /2020 06:00

Que voulez-vous j’ai bien connu l’ancienne PAC avec ses montagnes de beurre et de poudre de lait nous l’avons réformée en instituant les quotas laitiers.

 

Les OCM, les organisations communes de marché entraient dans le langage courant, celle du vin concernait le gros rouge qui tache, avec son cortège de distillation pour éponger les excédents. Là encore, dans la foulée par les accords de Dublin nous l’avons remis sur pied.

 

Et qu’on ne vienne pas me dire que ces réformes se sont faites dans la joie et la douceur, il nous a fallu résister aux tirs de barrage de la FNSEA pour le lait avec un François Guillaume odieux, lui-même producteur de lait, vent debout contre les quotas laitiers (ses successeurs seront vent debout lorsque sous Sarkozy la France vota pour leur abandon). Et du côté du picrate des mèches lentes des Comités d’Action Viticole et des élus de la vieille gauche rance du Midi avec à sa tête le démagogue en perfecto, santiags et Ray-Ban, Jean Huillet.

 

Il ne s’agit pas d’accrocher des médailles sur le revers de Michel Rocard mais de conter l’Histoire.

 

Et puis, il eut le GATT, la grande bataille avec les étasuniens et les membres du groupe de Cairns, les aides à l’agriculture, surtout aux grandes cultures devaient être découplées. Ce qui fut fait dans la douleur des gros tracteurs cernant Paris.  Puis il y eut l’OMC…

 

Bref, la PAC à l’ancienne est passée du soutien aux produits, de la préférence communautaire, à la grande bataille planétaire, que nous avons d’ailleurs définitivement perdu.

 

Et puis il y a eut, suite à la désintégration du bloc de l’Est, à des élargissements plus politiques qu’économiques : les vannes des aides se sont ouvertes et déversées sur des agricultures mal en point.

 

Une enquête au long cours du New York Times, publiée entre novembre et décembre 2019, est à l’origine d’une critique radicale du système européen de soutien et d’aides à l’agriculture – la « politique agricole commune » (PAC).

 

Conduite dans neuf pays par plusieurs journalistes, l’enquête est à l’origine de révélations explosives, démontrant qu’une large partie de ces aides ou subventions destinées aux agriculteurs était détournées au profit d’oligarques des pays de l’Est.

 

L’enquête a également montré qu’une véritable mafia agricole prospérait dans ces pays, grâce à un système de corruption, y compris au plus haut niveau de l’État. Cet argent de la PAC, indispensable à la survie de milliers d’agriculteurs européens, est ainsi capté par une poignée d’acteurs et ne sert ni au soutien ni au développement ou à la transition de l’agriculture européenne.

 

Les dérives pointées par cette enquête ont été bien identifiées par certains économistes qui s’intéressent aux dynamiques de « capture réglementaire ».

 

À quoi sert la PAC ?

 

La PAC (politique agricole commune) constitue l’un des piliers historiques de la politique européenne. Il s’agit d’un système d’orientation, de régulation et de soutien aux agricultures et aux agriculteurs des pays membres de l’UE.

 

Officiellement entrée en vigueur en 1962, la PAC repose sur deux piliers. Le premier est relatif au soutien aux prix et aux marchés agricoles (le pilier historique de la PAC) ; le second se focalise sur le développement rural.

 

Dotée d’un budget annuel de plus de 60 milliards d’euros, la PAC a historiquement représenté le premier poste budgétaire (aux alentours de 40 % du budget européen). Elle est, encore et surtout, connue du grand public pour ce qu’elle n’est plus : un système de régulation des volumes et, indirectement, des prix des denrées agricoles et alimentaires. Car depuis les années 1990, les différents secteurs ont été dérégulés, laissant l’agriculture européenne en prise directe avec les marchés agricoles mondiaux, où les prix sont fixés par le libre jeu de l’offre et de la demande.

 

Dans cette compétition mondiale inégale (certains États soutenant ou subventionnant plus ou moins fortement leur agriculture, sans parler des coûts du travail et de production), la PAC agit de moins en moins comme un amortisseur ou un paravent, comme ce fut le cas par le passé. Elle doit désormais poursuivre différents objectifs, parfois contradictoires : assurer l’orientation des productions agricoles, maintenir un relatif niveau de suffisance alimentaire, tout en tenant compte des évolutions environnementales nécessaires – on parle de « verdissement » de la PAC.

 

Lire ICI 

Il était une fois dans l'Est
Arpad Soltesz 

 

« Une partie de cette histoire s’est vraiment produite, mais d’une autre manière. Les personnages sont fictifs.

 

Si vous vous êtes tout de même reconnu dans l’un d’eux, soyez raisonnable et ne l’avouez pas.

 

Les gens n’ont pas à savoir quel salopard vous êtes. »

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commentaires

D
Terrible ! Hélas ! Fut un temps , au Portugal , où les mafias de l'Est n'existaient pas et où l'on pouvait rencontrer les mêmes comportements . Étonnant , non ?
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