- 名詞. 男性
- 名詞. 葡萄酒、ワイン。
Le 22 janvier 2009
3 verres pour réveiller le passé, les japonais sont fous des grands Bourgognes et de JY Bizot
Le Tome 5 des Gouttes de Dieu est arrivé.
Je vous en offre un petit aperçu sous la forme d'une histoire dont le pitch est le suivant : son nom est Kaori Mizusawa et cela fait bientôt 8 ans qu’elle s’est réveillée sur un lit d’hôpital avec pour seul souvenir celui d’une bouteille de vin. Souvenir qu’elle a exprimé sous la forme d’un tableau dans lequel le héros Shizuku reconnaît la quête de son père décédé : « la description du premier apôtre » alors il déclare à la jeune femme « vous allez me trouver égoïste. Mais je dois absolument connaître ce vin prisonnier de vos souvenirs… » Le mari s’interpose, sa femme a retrouvé la sérénité, elle n’a nul besoin de se souvenir du passé. Shizuku insiste et madame Mizusawa passe outre aux réticences de son mari.
Déclaration de Shizuku : « mais ce tableau qu’elle aime… C’est sans doute un vin qu’elle aimait dans un passé heureux… De toute façon, heureux ou pas… Pour un humain, le passé est la terre où l’on s’enracine, et permet de vivre au présent. Même bénie du « ciel » et « aimée » des hommes… Une vie, si elle ne s’enracine pas dans « la terre » ne sera jamais fructueuse. C’est comme un vin fabuleux qui ne peut naître qu’une fois… Que le ciel, la terre et les hommes sont tous rassemblés. »
La suite ICI
Salvador Dali se disait fou du chocolat Lanvin, les japonais sont fous du vin, français bien sûr, bourguignons toujours ! JY Bizot bien sûr !
Et puis le 4 janvier 2020 dans Le Monde Philippe Mesmer écrit :
Le Japon, étoile montante des vins du nouveau monde
Les Japonais consomment 2,94 litres de vin par personne et par an, contre 0,3 litre dans les années 1980. La production locale a atteint 15,8 millions de litres en 2017, soit 4,8 % du marché.
Un vignoble à Kai (Yamanashi ), au Japon, en mars 2013. TOSHIFUMI KITAMURA / AFP
Bio et terroir.
Ces concepts gagnent la modeste, mais de plus en plus populaire, viticulture japonaise, désormais considérée comme une actrice sérieuse de l’univers des vins du nouveau monde.
[…]
La production viticole japonaise n’est pas nouvelle. Artisans passés par les universités françaises d’œnologie ou grands groupes comme Mercian la développent depuis les années 1960 dans les départements de Nagano, Yamagata ou Yamanashi, célèbre pour son raisin « Koshu ».
Aujourd’hui, les Japonais consomment 2,94 litres par personne et par an, contre 0,3 litre dans les années 1980. La production locale a atteint 15,8 millions de litres en 2017, 4,8 % d’un marché toujours dominé par les importations chiliennes, américaines ou françaises.
La nouveauté est l’accent mis sur la valeur et non plus sur les volumes, avec un réel soutien des autorités. Pour obtenir l’appellation « vin japonais », il fallait utiliser 5 % de raisin produit localement. Depuis 2018, il faut en utiliser 100 %
Le vin apparaît sur l'archipel il y a près de 150 ans sous l'ère Meiji
En 1870, c’est la période où le Japon sort de son isolement et s'ouvre à l'Occident. Selon certains connaisseurs, le tout premier chai du pays voit le jour à Katsunuma, dans la préfecture de Yamanashi, non loin du Fuji-san.
C'est là que va pousser le fameux Kôshû, ce cépage qui permet de produire un vin blanc 100% japonais. Il a pour la première fois été cultivé il y a mille ans dans le Caucase, en Asie Mineure, avant de voyager jusqu'en Chine à la faveur de la Route de la Soie. C'est de Chine qu'il a été importé au Japon, pour ses vertus médicinales.
« 2018 fut l’occasion de commémorer le 150e anniversaire de la restauration de Meiji. Une ère qui débute en 1868 et qui marque l’ouverture du Japon vers l’extérieur. Mais pas que ! Le prince Mutsuhito, futur Empereur Meiji, arrive au pouvoir la même année. Entre ouverture et modernité, le Japon s’engage alors dans une nouvelle ère, porté par un jeune Empereur connu pour son amour de la culture occidentale… et surtout du vin français !
C’est cette passion qui explique la présence de l’offrande so frenchy des tonneaux de grands crus de Bourgogne que l’on peut voir au parc Yoyogi, à l’entrée du sanctuaire Meiji-Jingu à Tokyo. Ces tonneaux de vins légués par de généreux donateurs à l’occasion des 150 ans des relations franco-japonaises commémorées en 2008 font face aux tonneaux de saké traditionnellement offerts dans les sanctuaires shintoïstes. »
Le Canon Primeur NV Le Grande Colline Ardèche , mousseux , naturel , Muscat de Hambourg
« Je fais du vin que j’aime » Hirotake OOKA, vigneron
« Détenteur du domaine La Grande Colline au cœur du pays ardéchois, le japonais Hirotake OOKA, chantre du vin bio depuis plus de 10 ans avait choisi de venir faire du vin en France pour des raisons évidentes : « J’ai hésité au départ entre la Californie et Bordeaux ne parlant pas le français, mais je me suis dit que les américains ont appris à faire du vin avec des français. Voilà pourquoi j’ai fini par choisir la France ». Ce vigneron qui a appris aux cotés de Thierry Allemand, vinifie des vins nature avec passion et détermination.
Il a néanmoins choisi de retourner au Japon il y a de cela un an où il a créé un domaine à Okayama, dans la région de Chugoku connue pour son raisin muscat. Il y produit du vin blanc sec, du pétillant naturel et du vin rouge sur les parcelles qu’il a acquises en 2017 et en 2018. Du vin également bio, s’il vous plaît !
Le Japon, le pays des vins biologiques
Au 27e rang mondial des producteurs de vin avec une proportion de 65% de blanc et 35% de vin rouge, le cépage emblématique du Japon est le Koshu, historiquement importé de Chine, qu’on retrouve dans la préfecture de Yamanashi, célèbre pour sa production viticole. Il est le cépage japonais le plus connu des amateurs de vin à travers le monde. Traditionnellement consommé comme raisin de table, il donne un vin blanc sec, plutôt fruité, avec des arômes de pamplemousse, de pomme et de citron. Il ne va pas sans rappeler le sauvignon blanc du type vin du sud-ouest. Il donne des vins qui se boivent plutôt jeune (2 – 3 ans). L’un des domaines les plus emblématiques au cœur de la région de Koshu est la maison Grace Wine créée en 1923 et actuellement dirigée par Ayana MISAWA. Elle exporte ses très jolis vins blancs dans plus de 20 pays, incluant la France.
Pour Hirotake OOKA : « il y a beaucoup de vignerons japonais qui travaillent très bien malgré les conditions climatiques qui sont bien moins favorables qu’en France ». Il est vrai qu’en dehors du climat peu favorable, le Japon s’illustre dans la production de vins bio dont les consommateurs sont très friands. Un constat qui enthousiasme Hirotake OOKA : « Je souhaite qu’il y ait davantage de cépages locaux plus résistants à la maladie pour généraliser la production de vin bio. ».
LE BLANC DU MONT FUJI
LE KÔSHÛ, UN VIN EXQUIS
Ce cépage s'épanouit dans cette zone montagneuse et le Fuji-san veille au grain. Il profite d'un bon ensoleillement tout au long de l'année. La vendange commence généralement au mois d'octobre voire début novembre.
Le vin blanc produit, aux arômes d'agrumes avec une pointe d'acidité, est délicat et très subtil en bouche. Il se marie très bien avec la cuisine japonaise comme les sushi, les tempura, le shabushabu ou encore les yakitori.
« Les vins japonais sont peu connus en France et c’est en partie parce qu’il n’y pas de cahier des charges, pas de discours établi ou de législation rigoureuse en la matière. La majorité des moûts de raisins arrivent d’Amérique du sud et 80 % de la production est faite à partir de ces raisins d’importation. Il est donc important de bien distinguer les “vrais vins japonais’’ des “vins fermentés au Japon’’ au moment de faire votre choix. »
Romain Simon chef sommelier du restaurant étoilé La Table de l’hôtel Clarance à Lille ICI
Kanpai !