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1 janvier 2020 3 01 /01 /janvier /2020 06:00

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Desproges avait en horreur la période des vœux.

 

Bonne année, mon cul

 

Qu’est-ce que le premier janvier, sinon le jour honni entre tous où des brassés d’imbéciles joviaux se jettent sur leur téléphone pour vous rappeler l’inexorable progression de votre compte à rebours avant le départ vers le Père Lachaise…

 

Cet hiver, afin de m’épargner au maximum les assauts grotesques de ces enthousiasmes hypocrites, j’ai modifié légèrement le message de mon répondeur téléphonique. Au lieu de dire « Bonjour à tous», j’ai mis « Bonne année, mon cul ». C’est net, c’est sobre, et ça vole suffisamment bas pour que les grossiers trouvent ça vulgaire.

 

Extrait des chroniques de la haine ordinaire – lire le texte complet ICI

 

« La culture, c’est comme l’amour.                                                                          

Il faut y aller par petits coups au début pour bien en jouir plus tard. »

   

Réquisitoire contre André Balland, Éditions du Seuil, Tôt ou Tard.

 

« J’ai le plus profond respect pour le mépris que j’ai des hommes. »

 

Fonds de tiroir, Éditions du Seuil.

 

Je crois que je n'ai jamais fait rire les autres tant que je n'ai pas été payé pour (rires)...

 

Le coup de l'humour... C'est dans les gènes, comme les yeux bleus et les cheveux rouges. Il faut avoir de l'humour et de l'exhibitionnisme pour faire le métier que nous faisons. On peut très bien en avoir beaucoup et ne pas l'exhiber. Il y a aussi des gens qui ne sont pas drôles mais qui sont de grands récepteurs d'humour : on en a dans nos publics, on se sent parfois en communion totale avec eux.

 

Oui, mais curieusement je n'ai jamais eu envie de faire ce que je fais. Etant môme, j'écoutais Francis Blanche, Pierre Dac : j'étais passionné par ça, je séchais des cours, je repoussais des rendez-vous pour ne pas rater leurs émissions. Après, il y a eu Martin, Yanne... J'ai toujours eu une fascination pour la scène, la radio, la télévision, le cinéma, mais en pensée je ne me suis jamais mis dedans. Ça allait pourtant très loin : quand j'étais journaliste, j'occupais mes loisirs à écrire des sketches, à les enregistrer et à les faire écouter, j'écrivais des chansons très mauvaises ­ paroles et musiques ­ que je jouais pour mes copains. Mais pas une seule fois je ne me suis dit « Et si je faisais ça en public ? »

 

Humoriste, c'est un mot grave et prétentieux comme philosophe ou spécialiste : je ne suis pas un spécialiste de l’humour. C’est par humilité que je ne veux pas être humoriste. En revanche, c’est par vanité que je ne veux pas être comique. Un comique, c’est un type qui a le nez rouge, qui pète à table, qui se met une fausse barbe : ça me glace totalement. Ce sont des mots impropres. Pareil pour "écrivain", je dirais plutôt écriveur. Parce qu’écrivain, c’est à la fois outrecuidant et trop incisif.

Pierre Desproges et Thierry Le Luron : "Entretien au coin du feu"

video 12 mars 1977

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