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13 décembre 2019 5 13 /12 /décembre /2019 06:00

le 17 décembre 1993, le Président de la République inaugurait le musée de Céret aux côtés du député-maire Henri Sicre. le 17 décembre 1993, le Président de la République inaugurait le musée de Céret aux côtés du député-maire Henri Sicre.

Patrick Axelroud est un homme de goût, il porte beau*, et ce qui me reste de la bonne éducation inculquée par ma mère m’interdit d’écrire qu’il porte plusieurs casquettes ; en effet, fin gourmet, nouveau converti au vin nu, érudit, il se révèle dans cette chronique d’un grand éclectisme en matière d’art. Il ne court pas les musées, il les savoure en compagnie de  sa charmante épouse.

 

* Etre élégant, être bien habillé, avoir belle allure.

Origine

 Issu du latin "bellus", le beau est ce qui fait éprouver une émotion esthétique, devant un être humain comme devant un objet, une oeuvre d'art. On dit d'une personne qu'elle "porte beau" lorsque son apparence la montre sous un aspect favorable, qu'elle paraît élégante, de belle prestance, malgré son âge par exemple.

 

Alors moi le barbare, je vais me contenter, en exergue, d’égrener des souvenirs politiques à propos des PO, département où on la pratiquait d’une manière très exotique. Lors de mon long séjour dans ce département j’ai suivi la carrière des Alduy. Paul le pater familias,  chef de cabinet du socialiste Guy Mollet, exclu de la SFIO en 1959 à la suite de son rapprochement avec la majorité gaulliste, il crée en 1960 l'Association démocratique et socialiste (ADS), parti politique purement local dont il demeure président jusqu'en 1993. Il se rapproche ensuite du courant gaulliste de gauche puis rejoint la Convention des institutions républicaines puis rejoint le Parti socialiste après le Congrès d'Épinay. En 1972, il soutient le programme commun avec les communistes, et fait campagne lors des élections législatives de 1973 sous le slogan « Un programme commun pour le bien de chacun ». Exclu du Parti socialiste en 1976 « pour comportement opportuniste et anti-unitaire » à l'issue des élections cantonales1, il s'apparente en 1977 au groupe des Réformateurs, centristes et démocrates sociaux. En 1978, il apporte son soutien au président Valéry Giscard d'Estaing lors des législatives. Il rejoint ensuite définitivement l'UDF par le biais du PSD. Battu aux élections législatives de 1981, il est élu sénateur en 1983.

 

Bref, une poule n’y retrouvait pas ses poussins, je pourrais en tartiner des kilos mais qui ça intéresserait ?

 

Juste un retour en arrière à propos de Céret.

 

LA FIN DES DINOSAURES en 2001

 

Enfin, comme pour marquer la fin d'une époque, un autre ténor de la scène politique locale a, hier, rendu les armes. Et c'est un socialiste, blackboulé dans son fief de Céret par un candidat sans étiquette mais de sensibilité de gauche. Personnage charismatique, Alain Torrent a réussi l'incroyable pari de renverser Henri Sicre, député, maire de Céret depuis 1983.

 

J’ai bien connu, au palais Bourbon, Henri  Sicre le maire de Céret, Inspecteur central des impôts, un ancien de la SFIO, Conseiller général de Céret de 1982 à 2001, Conseiller régional du Languedoc-Roussillon de 1986 à 1988, député de 1988 à 2007. 

 

Henri Sicre, la gâchette rose par Vendeuil Richard de, publié le 09/07/1998

 

Chasser? Vous savez, je n'ai pas trop le temps...»

 

Président, à l'Assemblée nationale, du groupe d'étude sur la chasse, Henri Sicre, 63 ans, député maire socialiste de Céret (Pyrénées-Orientales), joue profil bas. Aux aguets? Partie prenante au débat - et à l'imbroglio juridique - suscité par le vote du texte fixant les dates d'ouverture et de fermeture de la chasse aux oiseaux migrateurs, ce Catalan, ancien inspecteur principal des impôts, s'affiche modéré. Au point de vanter autant les mérites de sa ville, de son musée d'art moderne, de ses corridas estivales, voire des vins de son terroir, que ses battues dans le Vallespir. Non qu'il ait vraiment remisé au râtelier son calibre 12 (pour le sanglier) ou sa carabine 6.62 (pour l'isard), mais par tempérament. Besoin, aussi, de prendre du recul par rapport aux noms... d'oiseaux qui, depuis le vote d'une loi en contradiction avec la directive européenne en la matière, lui sifflent aux oreilles.

 

La suite ICI 

 

C'était il y a 20 ans ! Le président François Mitterrand inaugurait le musée d'art moderne aux côtés de l'ancien député maire Henri Sicre. L'occasion pour ce dernier de s'exprimer.

 

Critique à l'égard de l'orientation prise par le musée d'art moderne dont il est à l'initiative, Henri Sicre, maire de la commune de 1983 à 2001, revient sur la genèse de cet établissement et sur le projet d'extension annoncé. Il en profite également pour s'inviter dans le débat municipal à l'approche des élections. Entretien ICI 

 

Henri Sicre est prêt à mener "une liste de salut public"Publié le 18/01/2013

 

Henri Sicre va descendre de son tracteur, pourtant flambant neuf. Car en plus de cultiver quelques cerises (2 hectares tout de même), le recordman de l'Assemblée nationale avec quatre mandats consécutifs (de 1988 à 2002) entend revenir aux affaires municipales. Sans encore l'annoncer officiellement, et à 77 ans, Henri Sicre s'apprête à entrer en campagne. Interview. ICI 

 

J’ai été trop long, place à notre PAX

 

"Les insectes matadors", une oeuvre datant de 1936.

 

Les commentaires flatteurs du Taulier, doucement les basses la mouche, le Taulier n’est pas flatteur. Il a déjà été longuement débattu sur ce point. Je reprends. Les élogieux commentaires du Taulier m’incitent à poursuivre le récit des pérégrinations 2019 de la mouche du coche.

 

 Nous rentrons donc à Collioure en attendant le 15 août et la Saint Vincent.

 

 Pour occuper le temps une nouvelle visite du Musée d’Art Moderne de Céret (accessoirement capitale de la cerise) Musée riche d’une collection permanente due à l’intense vie culturelle de la région avec l’invention du fauvisme à Collioure par Matisse et Derain qui a attiré beaucoup d’autres artiste et grands nom de la peinture tel Picasso. On y trouve une surprenante collection d’assiettes et de plats ovales sur lesquels Picasso, profitant de la rotondité du support a dessiné des scènes de corridas très séduisantes. En ce qui concerne les expositions temporaires c’est plutôt décevant. Une série de lithographies de Chagall au printemps qui ne valait pas grand-chose. Des œuvres de fin de vie assez répétitives sans grand intérêt et surtout, sans la couleur qui est quand même une des qualité de cet artiste. Au début de l’exposition, un réjouissant et jovial autoportrait caricatural console, à lui seul d’être là. Cet été c’est une grande rétrospective d’André Masson que le musée présente.

 

Déception. Cet artiste occupe certainement une grande place dans l’histoire de l’art et plus particulièrement du surréalisme mais plus par cette appartenance que par la qualité de l’œuvre qui peine à trouver une unité ou ne révèle aucun cheminement convaincant. Des idées et des représentations à foisons mais graphisme maladroit et couleurs inexistantes lassent vite le visiteur.

 

Céret mérite mieux. Une rue principale étroite bordée de platanes qui dépassent le toit des immeubles. Le feuillage de ces platanes, par jour de soleil répand, une pluie d’ombres sur la ville et en accentue le côté paisible vous imposant une certaine langueur hors du temps. Ces interminables platanes expliquent, en partie, les platanes tordus et qui semblent fuser vers le ciel des rues de Céret peintes par Soutine. Saisir la totalité d’un de ces platane en l’absence de recul possible vous impose un geste qui va, à la renverse d’avant en arrière, une torsion du buste comme lorsqu’on s’apprête à boire d’un trait. C’est ce qui ressort de l’œuvre de Soutine qui produisit à Céret, entre autre, ces fameuses carcasses.

 

Retour vers Lutzelhouse avec étape pour dîner chez Pierre Jancou et dormir dans l’incroyable hôtel du Dauphiné qui devrait être inscrit à l’inventaire des sites historiques, première moitié du XXe siècle.

 

À peine le temps de déballer les bagages, faire le point sur les dossiers en cours, quelques visites de révisions chez les patriciens habituels et ça repart.

 

Direction le Gers. Incroyable département d’un sud-ouest déjà riche de plein de chose. Le Gers, autour de 180 000 habitants. Le tiers de l'Euro métropole comme l’élite Strasbourgeoise a décidé d’appeler leur ville. Lutzelhouse / Roquebrune impose un itinéraire à nouveau hors des sentiers battus que nous parcourons à la lumière de l’adage de G.K.Chesterton « Le but du voyage n'est pas de poser le pied sur une terre étrangère. C'est finalement de poser le pied dans son propre pays comme s'il s'agissait d'une terre étrangère. »

 

À nouveau des routes enchanteresses, des bourgs où l’on voudrait s’arrêter. On avait oublié les restaurants « Les routiers » dont, plus jeune, j’avais le guide et qui nous permettait, pour des prix raisonnables, de goûter une tambouille régionale et familiale.

 

Pourquoi le Gers ?

 

Parce qu’à côté de Roquebrune se trouve La Salle où réside Jacques Dubarry de la Salle, maître ébéniste, ancien membre de la Compagnie des Experts Judiciaires mobilier et objets d'art et intervenant à l'Institut National du Patrimoine. ICI Cet espiègle octogénaire anime chez lui, des stages de formation à l'expertise de meubles anciens, objets d'art et antiquités afin de permettre la reconnaissance d’un meuble authentique d'une copie, un meuble transformé ou trop restauré.

 

Jacques Dubarry de Lassale présente ses deux ouvrages devant des échantillons.

 

Huit jours en petit comité (des promotions de 8 stagiaires) garanti un contact direct avec le Maître. Le M majuscule n’est pas emphatique. En Chine ou au Japon on qualifie des personnages comme Jacques Dubarry de « Trésor vivant national » C’est le plus grand expert en marbre qui soit. Il a commis des ouvrages de référence sur les marbres et rassemblé une collection unique de près de 327 échantillons du monde entier qu’il a offert à la ville de Bagnères-de-Bigorre qui complètera les collections de la ville. Notre promotion de huit réunissait 6 jeunes étudiantes préparant l’examen de commissaire-priseur de vente publique qui virevoltaient, lors des travaux pratiques autour du mobilier à expertiser alors que mon épouse préférée et moi avions quelque mal à mettre genoux à terre pour déceler telle ou telle particularité. Je ne peux que recommander de consulter sur interlope le site de ce phénomène. Les amateurs apprécieront. Pour ne pas vous laisser sur votre faim, voici quelques leçons que l’on apprend chez ce passionné.

 

Une commode avec un marbre ne peut pas être de style Louis XIV. Jamais de marbre sur ces commodes. Ou encore, le fameux « os de mouton » entretoise au dessin d’arbalètes du piétement de siège, soit disant signe de reconnaissance infaillible du style louis XIII : que nenni, c’est du Louis XIV. Plus subtile encore présence d’une charnière laiton à trois vis sur un meuble de bonne facture présentant tous les signes d’une belle pièce d’époque. On dévisse. Si on trouve cinq trous le meuble est bon. Et oui, les 3 trous de la charnière en place remplaçant l’ancienne dont l’existence est attestée par les deux trous, cela fait cinq trous.

 

Et hop passez muscade. Après cela, on ne rentre plus chez un antiquaire ou brocanteur avec le même œil. Nous quittons le Gers, mi-septembre charmés par la douceur de vivre d’un pays qui n’a rien à envier à la célèbre douceur de vivre angevine chantée par Du Bellay… « Et plus que l’air marin, la douceur angevine »

 

Alexis Merodack-Jeaneau (1873-1919)
A Verlaine (Portrait de Verlaine), 1903 

 

Le déplacement suivant sera Angers. Son musée vient d’acquérir un lot important d’œuvres d’Alexis Mérodack-Jeaneau peintre régional qui a vécu de 1873 à 1919, fréquentant les artistes de cette époque. Elle présente l’intérêt de voir une œuvre évoluer du symbolisme de Gustave Moreau au début du fauvisme. Une œuvre cependant, quoiqu’on en dise qui reste sur, le plan purement artistique une peinture qui manque d’envergure et de souffle. Une œuvre, qui n’imposait nullement le déplacement si ce n’est que  ce jour-là, Agata Graczyk, une jeune amie, restauratrice de peinture professionnelle faisait une conférence sur le travail effectué sur plusieurs tableaux de cette collection. Avec une collègue elle s’est trouvée confrontée à des problèmes tels, que des nouvelles techniques de restauration ont dues être inventées. Présentées lors de cette conférence on apprend l’attention portée par des confrères au niveau européen sur ces techniques novatrices.

 

Arrive la mi-octobre et la quinzaine du restaurant éphémère de Pierre Jancou ouvert au Bombard à Genève dont le bienveillant Taulier vous a déjà fait part de notre compte rendu dans une chronique précédente.

 

Ce fut pour nous l’occasion de retrouver une région selon mon cœur la Suisse francophone qui annonce déjà le sud en général et l’Italie en particulier. Sans oublier le Léman. Ce grand ouiken commence par une visite à la Fondation de l’Hermitage qui plusieurs fois par an organise de passionnantes et superbes expositions.

 

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Cette fondation a l’art d’obtenir des autres musées le prêt d’œuvres de qualité pour constituer les expositions souhaitées. Cette fin de saison le thème de l’exposition est « Ombres, De La Renaissance à nos Jours. » On retrouve avec plaisir des autoportraits connus comme Delacroix ou Fantin-Latour, des toujours surprenants Magritte, des montages astucieux de Duchamp. Mais aussi un superbe petit lavis de Victor Hugo bien à sa place parmi tous les grands formats qui l’entouraient. Tout à fait dans l’esprit du thème et nous rappelant fort à propos combien ce grand poète était aussi un excellent peintre.

 

 En attendant le dîner au Bombar nous faisons étape à Cully, à l’Auberge du Major Davel (Patriote vaudois en lutte contre le gouvernement Bernois) Elle n’est séparée du lac que par un grand espace vert en secteur piétonnier. Aucune sonorisation dans le restaurant, ni de télévision dans les chambres. Un précieux silence qui fait apprécier la corne du bateau reliant Lausanne à Montreux s’arrêtant à l’embarcadère.

 

Pour s’occuper, visite de caves en Lavaux ce vignoble perché juste au-dessus de la route longeant le lac et classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Beaucoup de vignerons se mettent à la culture raisonnée de leur vigne. Mais je n’ai pas trouvé de vigneron élaborant des vins au naturel. Il faudra que je demande à Jancou. Ce voyage est une sorte de retour sur le passé tant nous le faisions, autrefois, allant jusqu’à Sierre ou se déroule, début septembre le salon Vinéa. Sans oublier de se rendre à Muzot où Rilke passât ses dernières années ou même de pousser jusqu’à Rorogne ou le cimetière haut perché accueil la tombe du poète.

 

Mais cette fois nous n’irons pas plus loin que Martigny ou chaque année la Fondation Gianada présente une grande exposition de peinture.

 

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Chaque année il faut trouver autre chose car depuis l’ouverture en 1978 tous les grands peintres et/ou sculpteurs y ont été célébrés. Alors on tente des confrontations plus ou moins hasardeuses. Cette année c’est Rodin/Giacometti. Le massif face au mouvement. Pierre Dagen dans le Monde défend intellectuellement cette confrontation comme en 2016 il avait expliqué les relations pas si évidentes entre Picasso et Giacometti à l’occasion de l’exposition qui leur était consacré au musée Picasso. Chacun pensera ce qu’il voudra de ces apparentements osés. Pour moi c’est simplement l’occasion de revoir les œuvres de l’un et l’autre. Cependant, je ne peux m’empêcher d’observer combien les pieds des Bourgeois de Calais, par exemple, ou du Penseur, sont imposants voir hors d’échelle. Et quand on regarde, l’Homme qui Marche de Giacometti force est de constater que lui aussi à des pieds énorme. Bof, se perdre dans de telles études éloigne de la contemplation de l’œuvre.

 

Résultat de recherche d'images pour "fondation gianadda Rodin/Giacometti."

 

Une assiette valaisanne avec un verre de fendant, dans le jardin de sculptures de la Fondation, face aux Alpes nous sert de déjeuner et on reprend la route vers Genève.

 

Mais je vois que le  temps qui m’est imparti s’achève. La suite au prochain numéro selon l’indulgence et la bienveillance du Taulier.

 

 

 

 

 

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commentaires

A
La citation du jour :<br /> " Les Nantais ont la possibilité de déambuler chemin des Treilles, chemin et rue des Vignes,impasse des Vendanges, rue du Pressoir, place des Tonneliers, sans oublier la rue du Port-au-Vin où il est conseillé de faire une halte au café La Perle avant d'entrer dans la voisine librairie Coiffard ou après en être sorti. <br /> Pour une bonne et simple raison : le vin et le livre possèdent chacun leur tiré à part. " A-P Daguin, Petit dictionnaire sentimental & fantaisiste de Nantes
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P
Heureusement que l'on s'est entendu sur la différence entre flatterie et éloge. Porter beau, c'est plus que sympa en ce qui me concerne mais ce n'est pas comme ça que je m'exprimerais.Le rôle de jeune premier n'ayant jamais été à ma portée, il me reste, avec l'âge, à endosser celui de vieux beau. Quand ma mouche du coche sort, après s'être attifée, ce serait plutôt avec l'allure du paon qui fait la roue. Mais surtout il ne faut pas oublier que je m'habille comme la reine d'Angleterre...
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