Session de rattrapage : 28 décembre 2016
Le massacre des Saints innocents le 28 décembre…
Un seul commentaire, celui d’un pays :
Ce "golfe du Morbihan" en prélude de la publication
de mon roman du début de l'année: "Les femmes du Duer"
A la lecture de cet article, me vient deux anecdotes. Lorsque nous autres en voie de paganisme nous mettions en doute et en question la bonté de Dieu face aux misères du monde, à la guerre ou à la mort, ma très chère mère, avec sa foi chevillée au corps, nous assurait sans hésiter que "le bon Dieu punit ceux qu'il aime"... ça ne passait pas ma comprenoire cartésienne et j'en suis là.. Deuxième fait: au fond du chœur de l'église de La Mothe, lieu des ébats liturgiques de notre taulier, à droite, un vitrail, tout en hauteur, représente une scène de martyre. Un homme agenouillé sur un carrelage attend la décapitation qu'un métèque, debout derrière lui, lui promet en brandissant un cimeterre... Ceux de la laïque, dont j'étais, allaient au catéchisme le mardi midi de midi à midi et demi. Intrigué et tourmenté par cette scène atro ce, du haut de mes 9 ans (1952), je demandai au curé ce que cela représentait. Réponse: " On verra ça plus tard, vous êtes trop petits pour comprendre..." Nous étions innocents, je le suis resté, je n'ai jamais eu l'explication de ce vitrail !
Voici l’histoire :
« Les mages vinrent à Jérusalem, s’informant de la naissance du nouveau roi que leur annonçaient les présages. Et Hérode, en les entendant, craignit que, de la famille des vrais rois de Judée, un enfant ne fût né qui pourrait le chasser comme usurpateur. Il demanda donc aux rois mages de venir lui signaler l’enfant royal dès qu’ils l’auraient trouvé, feignant de vouloir adorer celui qu’en réalité il se proposait de tuer.
Mais les mages s’en retournèrent dans leur pays par une autre route. Et Hérode, ne les voyant pas revenir, crut que, honteux d’avoir été trompés par l’étoile, ils s’en étaient retournés sans oser le revoir ; et, là-dessus, il renonça à s’enquérir de l’enfant. Pourtant, quand il apprit ce qu’avaient dit les bergers et ce qu’avaient prophétisé Siméon et Anne, toute sa peur le reprit, et il résolut de faire massacrer tous les enfants de Bethléem, de façon que l’enfant inconnu dont il avait peur pérît à coup sûr.
Mais Joseph, averti par un ange, s’enfuit avec l’enfant et la mère en Égypte, dans la ville d’Hermopolis, et y resta sept ans, jusqu’à la mort d’Hérode. Et Cassiodore nous dit, dans son Histoire tripartite, qu’on peut voir à Hermopolis, en Thébaïde, un arbre de l’espèce des persides, qui guérit les maladies, si l’on applique sur le cou des malades un de ses fruits, ou une de ses feuilles, ou une partie de son écorce. Cet arbre, lorsque la sainte Vierge fuyait en Égypte avec son fils, s’est incliné jusqu’à terre, et a pieusement adoré le Christ. »
St Augustin dépeint la scène : « Les mères s’arrachaient les cheveux ; elles voulaient cacher leurs petits-enfants, mais ces tendres créatures se trahissaient elles-mêmes ; elles ne savaient pas se taire, n’ayant pas appris à craindre. C’était un combat entre la mère et le bourreau ; l’un saisissait violemment sa proie, l’autre la retenait avec effort. La mère disait au bourreau : « Moi, te livrer mon enfant ! Mes entrailles lui ont donné la vie, et tu veux le briser contre la terre ! » Une autre mère s’écriait : « Cruel, s’il y a une coupable, c’est moi ! Ou bien épargne mon fils, ou bien tue-moi avec lui ! » Une voix se faisait entendre : « Qui cherchez-vous ? Vous tuez une multitude d’enfants pour vous débarrasser d’un seul, et Celui que vous cherchez vous échappe ! » Et tandis que les cris des femmes formaient un mélange confus, le sacrifice des petits enfants était agréé du Ciel. »
Jean, dans l'Apocalypse, montre les Saints Innocents entourant le trône de l’Agneau parce qu’ils sont purs, et Le suivant partout où Il va. « Demanderez-vous, dit Bernard de Clairvaux, pour quels mérites ces enfants ont été couronnés de la main de Dieu ? Demandez plutôt à Hérode pour quels crimes ils ont été cruellement massacrés. La bonté du Sauveur sera-t-elle vaincue par la barbarie d’Hérode ? Ce roi impie a pu mettre à mort des enfants innocents, et Jésus-Christ ne pourrait pas donner la vie éternelle à ceux qui ne sont morts qu’à cause de Lui ? Les yeux de l’homme ou de l’ange ne découvrent aucun mérite dans ces tendres créatures ; mais la grâce divine s’est plu à les enrichir. » L’Église a établi leur fête dès le IIe siècle.
Source ICI
Ceux qui suivent sur ce blog les pérégrinations de Pax savent qu’il est friand d’expositions, de hauts lieux de l’art.
Alors, si j’osais, je conclurais en lui lançant : « Pax au tableau, parlez-nous des Fresques de l'église San Francesco à Assise ! »
Mais, en dépit de l’extrême courtoisie qui à nos relations, je me permets pas une telle trivialité…
C’est ICI
Giotto a commencé son apprentissage auprès Cimabue entre dix et quatorze ans. Un voyage à Rome a probablement complété la formation du jeune peintre, après quoi il a suivi son maître sur le plus grand « chantier » en Italie de l’époque, l'église Saint François à Assise.
Cimabue est en charge de la décoration de l’église supérieure, nouvellement érigée. Lorsqu’il quitte Assise pour s'acquitter d'autres obligations, plusieurs de ses assistants et journaliers, dont Giotto, restent sur le chantier. Au même moment arrivent des peintres romains, dirigée par Jacopo Torriti : ainsi plusieurs groupes travaillent les uns à côté des autres. Rapidement la personnalité de Giotto et la qualité de son travail se dégagent et il devient indépendant. Les Franciscains lui demandent rapidement de devenir le maître d’oeuvre du chantier de décoration.
Le sanctuaire Saint François à Assise se compose de deux églises superposées, l’église inférieure et l’église supérieure. La première pierre de l’église inférieure est posée par le pape Grégoire IX, au lendemain de la canonisation de saint François, le 17 juillet 1228. Deux ans plus tard, le corps du saint, déposé provisoirement dans l'église San Giorgio est inhumé dans la basilique en secret, par crainte des pillages et des profanateurs de tombes, l’église étant. La date du début des travaux de l’église supérieure n’est pas connue mais le chantier a probablement débuté après la retraite en 1239du supérieur de l’ordre et successeur de saint François, Frère Elia, qui avait jusque-là réalisé des travaux de la basilique romane inférieure. Les deux églises sont consacrées par le pape Innocent IV en 1253.
2.1.1. Fresques du transept nord
La voûte du transept nord est décorée de fresques représentant des scènes de la vie du Christ. La paternité directe de Giotto en est très débattue : ces scènes ont probablement été exécutées par son atelier, mais sous la direction du maître. Un chef-d’œuvre de Cimabue, la Vierge trônant avec l'Enfant (Maesta) a été épargnée par Giotto et maintenu en place.
Le massacre des Innocents. 1310s. Fresque. Assise, église inférieure Saint François, transept nord