Dans son emploi du temps très chargé, Agnès Buzyn s'accorde toutefois du bon temps. Elle est décrite par ses collègues comme quelqu'un de très... gourmand ! Jérôme Viguier racontait ainsi en 2015 à l'AFP :
« Il y avait toujours des gâteaux dans les réunions. Elle en rapportait de sa maison corse. »
Comme le rapporte un portrait de la Croix dédié à la ministre de la Santé :
« La première chose que l'on remarque en entrant dans le bureau d'Agnès Buzyn, c'est un plateau de friandises posé sur sa table de réunion. Petits bonbons acidulés et chocolats gélifiés à la guimauve. »
« Des friandises de cour de récréation sans doute guère recommandées par les experts en nutrition santé... », s'amusait le quotidien au moment de sa nomination.
Agnès Buzyn n'a pas toujours été une macroniste convaincue. Elle s'était même fermement opposée à celui qui était alors ministre de l'Economie lors du débat sur l'assouplissement de la loi Evin.
Emmanuel Macron soutenait alors un amendement de la loi Evin autorisant les contenus publicitaires pour les alcools justifiant une appellation d'origine.
Or, Agnès Buzyn, qui dirigeait à l'époque l'Institut national du cancer, avait expliqué à Libération : « Une augmentation de 1% des investissements dans les publicités pour l'alcool, c'est 0,15% d'alcool consommé en plus. »
Agnès Buzyn, « née à Paris et vivant à Paris », a précisé qu'elle ne se voyait pas « aller ailleurs » car elle était « contre les parachutages ».
« J’ai toujours dit que je voulais me présenter à une élection, je le ferai certainement un jour »
« Le problème, c'est que je suis Parisienne et il ne vous a pas échappé qu'il y a déjà deux candidats pour la République en marche, un de trop à mon goût »
« Aujourd'hui, je me sens très utile dans le ministère », a-t-elle poursuivi. « Je verrai quand ce sera le bon moment. »
Dont acte, Agnès Buzyn, comme son ex-belle-mère Simone Veil, est droite dans ses bottes.
Ce n’est pas un reproche mais, comme beaucoup de membre du corps médical, elle pense que nous ne sommes qu’un corps à soigner à coup d’interdits et de chimie.
Elle n’est pas fan de la viticulture, source inépuisable de poivrots qui coûtent chers à la Sécurité Sociale, concédera-t-elle un petit espace à la culture ?
Bois du vin, car tu ne sais d’où tu es venu.
Réjouis-toi, car tu ne sais où tu vas.
[90]
Bois du vin car ce vin, c´est la vie éternelle,
C´est ce qui reste en toi de la jeune étincelle :
Comme le feu brûlant, il change les chagrins
En une eau généreuse et vitale, nouvelle.
[88]
Debout ! Sers le remède au cœur lassé, morose.
Verse le vin musqué, le vin de couleur rose,
Antidote puissant à tristesse, à chagrin
Et la poésie madame ?
L’art des Troubadours était une alchimie qui associait les influences venues d’Orient à celles des cultures celtes qui faisaient déjà partie de leur patrimoine. Le rayonnement culturel de la Grande Méditerranée, Madre Meditterania, s’étendait alors jusqu’à l’Inde du Nord à la Scandinavie. Et comme l’a si bien montré René Nelli, les Occitans, au XIIe siècle, s’inspirèrent de l’Andalousie arabo-andalouse, débordante de créativité, pour créer leur nouvelle expression poétique et musicale. Liée au soufisme, la philosophie musulmane née de la rencontre des Arabes avec les Persans, prônait la tolérance, l’humilité, la libre-pensée, la vénération de l’amour, des arts et des sciences (tout ce que la croisade contre les Albigeois s’acharna à détruire).
Dans ces deux traditions, on considérait les poètes comme les fleurons de la culture (autre temps, autres mœurs…).
Il ne vous reste plus que quelques jours, jusqu’au 16 novembre, pour aller à la Bibliothèque d’Etudes et du Patrimoine rue du Périgord à Toulouse 1 rue de Périgord, 31070 Toulouse voir la superbe exposition autour des Quatrains d´Omar Khayyam.