JPK est un lecteur fidèle.
Le jour même de la publication de ma chronique du 19 novembre 2019
Puisque Jean-Paul Kauffmann a déjà répondu à la question : Le vin a-t-il encore une âme ? J’aimerais qu’il nous fasse la critique du documentaire de Marie-Ange Gorbanevsky, L’Âme du vin. ICI
Il m’a fait parvenir ce message
Cher J B,
J’ai apprécié le film et l’ai écrit à son auteur. Avez-vous lu la critique du Monde ? Inepte. En plus, elle parle de la « fabrication » du vin comme s’il s’agissait d’un produit usiné. Tout ce travail mis à mal par des gens qui n’y connaissent rien !
Fidèlement,
JPK
Caramba la critique du Monde m’avait échappée, pourtant je suis abonné. Je cherche sur la toile sans pouvoir la trouver. Je questionne JPK qui obligeamment me donne date et page. Je plonge dans les archives du Monde et je trouve ça :
Documentaire français de Marie-Ange Gorbanevsky (1 h 42).
La fabrique du vin au naturel, dans le respect de la terre, est un sujet prisé des cinéastes depuis le documentaire (2 004) de Jonathan Nossiter, lequel tirait sa pertinence d’une enquête au long cours, et auquel la réalisatrice de fait référence. Son film, tourné en Bourgogne, poursuit un noble objectif, filmer avec de belles images la fabrication de grands crus, romanée-conti, gevrey-chambertin, chambolle-musigny, meursault, volnay. Un cheval laboure les terres, lance un inoubliable regard à la caméra et ne s’embourbe pas. C’est le film qui s’enlise dans de longs monologues de vignerons et de sommeliers, et un entre-soi des plus ennuyeux. Cl.F.
Cl. F. = Clarisse Fabre est journaliste au Monde. D’abord au service politique (1997-2003), elle est depuis 2004 reporter culture.
Allons bon, voilà t’y pas que notre parisienne des salles obscures invente le concept de fabrication de vin naturel, c’est péché mortel et j’en appelle au nouveau syndicat des vins naturels pour que Me Morain, le nouveau chevalier Bayard en robe noire et bavoir, la traîne dans le prétoire où elle devra dans un ciboire boire du vin nu qui pue…
Détail de puriste des vins nus, les vins bios ou biodynamiques ne sont pas forcément des vins naturels, la DRC en est le plus bel exemple et feu Henry-Frédéric Roch, en élaborait sur son Domaine Prieuré-Roch à Nuits-Saint-Georges tout étant co-gérant avec Aubert de Villaine, du domaine de la Romanée-Conti.
Ce qui se passe dans la vigne est bien sûr primordial mais reste le chai, la boîte noire de l’œnologie corrective, où les vins nu, eux, revendiquent la non-intervention, l’absence des ajouts, a nudité quoi !
Bref, quoi qu’il en soit, merci à JPK pour sa contribution à ma modeste entreprise pour l’extension du domaine du vin… et au soutien au cinéma en salle : l’anti-Netflix !