Mon ami Jean Mi-Mi, en plein milieu d’un après-midi de pluie m’a transmis une nouvelle qui, vérification faite que ce ne soit pas un canular, va enflammer la Toile mondiale : « avec le hashtag #respectwine le restaurateur Alexandre Callet lance une campagne mondiale pour promouvoir le respect du vin et le travail des viticulteurs. Il compte bien bannir le glaçon dans le verre de vin.
Alors que la plus célèbre des marque de soda fête ses 100 ans de présence en France, Alexandre Callet, restaurateur à Rueil Malmaison, lance une campagne mondiale pour promouvoir une consommation respectueuse du vin en bannissant les glaçons des verres : « Le vin, si tu l'aimes vraiment, tu ne le bois jamais avec des glaçons ».
Le glaçon plus dangereux que Trump pour le vin français
L'ennemi n'est pas toujours celui qu'on croit. Si la politique de taxation de Donald Trump fait un grand bruit médiatique, il existe un autre danger pour les générations futures : les glaçons dans le vin. »
Grotesque !
Ridicule !
De quoi je me mêle ?
Adepte depuis toujours du blanc limé (blanc limonade) je ne vais pas me couvrir la tête de cendres pour expier une faute, un péché mortel commis à l’égard du travail des vignerons. D’ailleurs ceux-ci n’en ont rien à péter.
Que dire en plus de ces grands crus stockés à jamais et jamais bus ?
Tout ça n’est qu’une vulgaire tempête dans un verre d’eau orchestrée par un gus à gros ego.
D’ailleurs, qui c’est cet Alexandre Callet ?
Voir tout à la fin...
Si le rosé piscine existe c’est parce que la grande majorité des rosés sont des jus technologiques sans intérêt, n’ayant rien à envier à un vulgaire soda.
Du côté du champagne la transgression des glaçons est vieille comme la buvaison des bulles ; et puis, là encore, le niveau qualitatif de certains d’entre-eux justifie largement ce traitement.
Comme le dit mon pote Jean Mi-Mi : Les puristes me font chier.
Le gâte-sauce remonte à la surface pour brandir un autre étendard franchouillard :
Lutte contre la « ketchupisation »
« Au même titre qu'ajouter du ketchup dans une blanquette de veau, mettre des glaçons dans un verre de vin est non-sens », explique Alexandre Callet.
Moi, j’avoue sans honte que je mets du ketchup dans mon steak tartare, et je ne vois pas au nom de quoi ce serait un non-sens dans la mesure où le sens est défini par des gars sans imagination.
Pour finir, la tartine rituelle sur le vin qui n'est pas un alcool comme un autre, la culture c’est comme la confiture, moins on en a plus on l’étale.
« A deux degrés près, on peut passer à côté d'une bonne bouteille, avec des glaçons on tue un vin en quelques secondes. Si nous ne respectons pas ce travail, la qualité des vins va se dégrader.
Avec ce qu’il faut de provocation j’ose affirmer que les jus à 14-15° sont largement améliorés par l’adjonction d’eau dans le verre. D’ailleurs, l’ajout d’eau au cours de la vinification pourrait dans les temps à venir être une technique valorisante.
J’adore la suite :
« A quoi bon vinifier qualitativement, si c'est pour y ajouter des glaçons. Il est crucial de protéger le travail fastidieux des vignerons et des professionnels du vin en France mais aussi à travers le monde. »
Allons, allons, mettre tous les jus dans le même tonneau c’est méconnaître la réalité des vins français qui ne sont pas, loin s’en faut, de « haute extraction ». Faut-il que je fasse un dessin au sieur Callet, un tableau Excel des prix de la grande majorité des vins AOP-IGP ?
Refrain :
« Or, comme l'a dit avec force et bon sens le ministre de l'agriculture Didier GUILLAUME « Le vin n'est pas un alcool comme un autre ».
Le vin est un produit éminemment culturel, emblème de la culture française, aux enjeux économiques essentiels. Nous avons déjà la "JUNKFOOD" et nous assistons à l'avènement du "JUNKWINE".
« La révolte c'est maintenant et ça part de France ».
À quand une ZADWINE ?
Plutôt tempête dans un verre d’eau, la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf, mettre en avant une pratique très minoritaire, souvent liée aux vacances, c’est faire de la mousse avec un tout petit savon.
Que les restaurateurs fassent leur boulot en ne présentant pas des cartes de vins préemballés par les grands fournisseurs serait déjà un progrès de leur part. La tristesse, le convenu est la règle et pour ma part, ne pratiquant pas le glaçon au restaurant je fuis ce genre d’établissement.
Mais si, mais si, m’sieur Callet, quand vous vous défendez « Loin d'être moralisateur et de blâmer les clients » comme on le disait enfant « c’est celui qui dit qui est… »
Certes les restaurateurs se placent en deuxième position des ventes de vin en France, juste après la grande distribution, et comme vous le soulignez « Nous sommes des « passeurs ». C'est à nous, en premier lieu, de transmettre le travail des vignerons en servant le vin correctement aux clients. Nous avons un rôle pédagogique en leur expliquant comment déguster le vin. »
La France phare mondial du vin Emblème de la culture française
« Avec 3500 bouteilles vendues à l'année dans son établissement, le restaurateur, tombé amoureux du bon vin alors qu'il faisait ses classes dans « un deux étoiles Michelin », milite pour transmettre sa passion. « En matière de gastronomie, la France se doit donner le ton au monde entier. Les Français sont riches en contradictions : pays des grands chefs, nous sommes aussi le deuxième marché mondial de Mac Do. En plus de la mention « fait maison », la mention « vins servis à température » devrait être mise en avant par les restaurateurs ».
Avant que la Campagne de communication mondiale du sieur Callet, un communiqué de presse a été diffusé à destination de tous les principaux médias des cinq continents, ne tombe dans le grand tonneau de l’oubli, vous pouvez toujours vous adonner au nouveau sport national la pétition en ligne sur Pétition sur change.org ICI
Le sieur Callet à fait parlé de lui ainsi :
Un restaurateur interdit l'entrée de son établissement aux banquiers
Après s'être vu refuser un crédit, le propriétaire d'un restaurant gastronomique de Rueil-Malmaison, a décidé de bannir les banquiers de son établissement... sauf s'ils paient un droit d'entrée de 70.000 euros, soit le montant de l'emprunt qu'il n'a pas obtenu. ICI
Ça lui est monté à la tête… C'est unerechute En 2011, déjà, Metronews l'avait interviewé. A l'époque, le jeune homme voulait se présenter à l'élection présidentielle...
Son boui-boui ICI