Le mariage de Pernod et de Ricard, est dû aux difficultés rencontrées sur le marché français. Alexandre Ricard, son PDG, chiffrait la perte de chiffre d’affaires à 60 millions d’euros en deux ans. L’érosion des ventes de pastis, accélérée par la hausse des prix à la suite des nouvelles règles de la loi Alimentation, les conflits commerciaux dont le déréférencement par les magasins Leclerc pendant de longs mois ainsi que les changements d’habitude des consommateurs pèsent sur l’activité.
Le plan a été baptisé RECONQUÊTE, mais je ne suis pas sûr que le Pastis ai encore un bel avenir auprès des générations 2.0, sait-on jamais ?
Pernod Ricard a annoncé, mardi 1er octobre, un plan de suppression de 280 postes en France, des départs qui concerneront les services commerciaux et marketing, 1 300 personnes, il n’y aura aucun licenciement sec. Le N°2 mondial des spiritueux emploie au global 2 800 salariés dans l’Hexagone.
Les deux réseaux commerciaux vont maintenant fusionner et Pernod et Ricard ne feront plus qu’un, au 1er juillet 2020, sous la bannière Pernod Ricard France. Le siège sera à Marseille, dans des nouveaux locaux situés dans le quartier des Docks.
Pernod Ricard a également décidé de céder sa marque de vin effervescent Café de Paris et son usine de fabrication à Cubzac-les-Pont (Gironde) qui emploie 29 salariés au groupe coopératif In Vivo Wine.
« Dans le cadre de la stratégie de gestion dynamique de son portefeuille de marques […], ce projet se ferait avec une garantie de maintien de l’emploi pour les 29 salariés du site » précise Pernod Ricard, qui négocie également « un contrat de sous-traitance pour les marques non cédées à InVivo » (notamment des vins aromatisés).
Café de Paris est une marque de vin mousseux en méthode Charmat, cuve close, (5 millions de cols vendus dans le monde, dont 2,9 millions en France)
Pour le groupe InVivo, cette entrée dans le monde des vins mousseux le doterait d’un véritable outil de développement centré autour de Café de Paris. « Cette marque qui n’est pas ancrée sur un territoire spécifique offre un champ d’innovation quasi illimité » esquisse dans un communiqué Frédéric Noyère, le nouveau directeur général d’InVivo Wine (filiale du groupe coopératif InVivo).
« La réalisation de cette acquisition est conditionnée à la signature d'accords finaux, après consultation des instances représentatives du personnel des entités concernées » concluent les parties en négociation.
Pour Pernod-Ricard ce n’est qu’un confetti de l’empire, mais pour les brillants stratèges d’In Vivo oser déclarer que cette acquisition va les doter d’un véritable outil de développement autour de la marque Café de Paris c’est nous prendre pour des demeurés. Faire de la cuve close est à la portée du premier con venu. C’est tout bêtement un outil qui permet de faire des bulles à partir de vins venus de n’importe où à petit prix, une belle ambition pour un groupe coopératif dont la mission première est de valoriser les vins de ses producteurs.
Y’a pas de doute In Vivo Wine monte en gamme !
À quand l’amerrissage sur le ventre ?
Vinadeis va fermer son site d’embouteillage de Narbonne ICI