Longtemps j’ai pratiqué l’hormèse sans le savoir, tel monsieur Jourdain, le Bourgeois Gentilhomme, qui fut réjoui de constater qu’il faisait de la prose à tout moment sans le savoir.
Longtemps mon entourage s’en est étonné, me traitant au mieux d’original, au pire de mec qui ne savait pas quoi inventer pour se faire remarquer.
Qu’est-ce donc que l’hormèse ?
C’est un processus biologique à travers lequel un facteur de stress de basse intensité augmente la résistance à un stress plus intense.
« Le jeûne intermittent est un agent hormétique : il agit comme un stress de faible intensité provocant une réponse de survie dans l’organisme, qui aide celui-ci à supporter les adversités à travers l’activation d’une série de mécanismes cellulaires antivieillissement. »
Luigi Fontana La table de longue vie
« Je tiens cependant à préciser, à propos du jeûne intermittent et de la restriction calorique chronique, qu’il serait préférable d’y recourir pour maintenir un état de santé optimal, plutôt que d’affronter des situations d’urgence. Si nous enfreignons les règles, si nous grossissons, puis essayons d’y remédier à travers des coups de force et des privations, nous ne faisons du bien ni à notre corps ni à notre esprit. Le jeûne ne devrait pas être considéré comme une méthodologie diététique pour maigrir, mais plutôt comme une habitude à prendre pour être et pour rester en bonne santé. L’éducation alimentaire, c’est l’apprentissage d’un style de vie qui prenne en compte la qualité et la quantité de nourriture que nous introduisons dans notre organisme, c’est un acte de méditation et d’amour envers nous-mêmes et envers le milieu où nous vivons. »
La restriction calorique c’est le contraire de l’excès, il ne s’agit pas de privation mais d’une forme simple d’atteindre la satiété, éviter de se gaver, d’être repus.
Hakuun Yasutani, un célèbre maître zen, avait coutume de dire à ses élèves que « huit parties d’un estomac plein soutiennent l’homme, les deux autres soutiennent les médecins. »
Vous l’avez compris je pratique depuis toujours le jeûne intermittent, je le pratique à ma manière, sans souci de prosélytisme, ce n’est pas une méthode exportable mais une pratique personnelle que je maîtrise et qui porte ses fruits.
Paracelse, un des éminents médecins de la Renaissance, affirmait que « le jeûne est le plus grand remède, le médecin intérieur. »
Attention il ne s’agit en rien d’une mortification, cette forme de jeûne intermittent exige d’être pratiquée avec intelligence, c’est la tête qui commande, à chacun son approche, l’important c’est de mettre son corps en capacité de brûler les graisses en excès sans souffrance, d’éviter la brutalité, ne jamais se mettre en situation de risque, ne pas s’obséder sur une décrue rapide de son poids, aller à son rythme…
Sans afficher une taille de guêpe ni avoir des abdos en béton grâce à mon jeûne intermittent j’éliminais mes excès de bouche, solide et liquide.
Et puis, patatras : opération de la hanche réussie puis grosse gamelle à vélo me valant 15 jours en pneumologie à Cochin, pour me rafistoler j’ai dû me priver de mon vélo, passer les ¾ de mon temps au lit.
Cette sédentarité d’au moins 8 mois m’a doté d’un beau pneu.
Gros bide, bidon, petite bedaine, brioche, bouée, les synonymes et métaphores sont légion pour décrire cette rondeur abdominale.
Ne plus entrer dans ses jeans passe encore, loin du simple souci esthétique ce surpoids abdominal me fatiguait, lacer mes baskets tenait de l’épreuve.
Agir donc !
Retrouver mon poids de forme !
Pas simple car 10 kg de trop ça ne s’efface pas d’un coup de baguette magique.
J’ai attendu l’automne et ses frimas pour appliquer ma méthode de jeûne traditionnelle…
À mon grand étonnement, en dépit de la radicalité de mon jeûne, mon corps a bien réagit, la décrue fut rapide, exempte de souffrance, j’ai fondu comme neige au soleil, mon pneu s’est dégonflé…
Reste maintenant à stabiliser ce nouveau poids en pratiquant une saine restriction calorique qui n’exclut ni le pain, ni la pasta, ni les patates…
À ce stade de ma chronique j’ai parfaitement conscience qu’elle risque de me valoir l’ironie, qu’est-ce qu’on en a à péter de son jeûne intermittent ?
En êtes-vous si sûr, notre, votre façon de s’alimenter est un déterminant majeur de l’avenir de la façon de produire, de vendre, loin du soi-disant agribashing, la consommation d’aliments industriels fortement transformés et raffinés, riches en farines transformées, en sucres simples et en matières grasses partiellement hydrogénées, a énormément augmenté au cours des dernières décennies, en France comme dans la plupart des pays industrialisés.
Pour s’en rendre compte il suffit de se poster face à une caisse de la GD.
L’INSEE nous dit :
« Depuis 1960, les ménages consacrent à l'alimentation une part de plus en plus réduite de leur dépense de consommation : 20 % en 2014 contre 35 % en 1960. En cinquante ans, la consommation alimentaire par habitant a malgré tout augmenté régulièrement en volume, mais moins rapidement que l'ensemble de la consommation. La composition du panier alimentaire s'est par ailleurs modifiée. La viande, les fruits et légumes, les pains et céréales et les boissons alcoolisées progressent moins vite que les autres produits alimentaires. Ils cèdent notamment du terrain aux produits transformés et aux plats préparés. La hausse du pouvoir d'achat des ménages, l'évolution contrastée des prix des différents produits et la baisse du temps consacré à la cuisine contribuent à la modification des pratiques alimentaires. Enfin, la consommation d'alcool au domicile devient plus occasionnelle ; elle intègre en outre de plus en plus d'alcools forts et de vins de qualité supérieure. Les prix pratiqués dans les cafés et restaurants s'accroissent sensiblement plus vite que ceux de l'alimentation à domicile. »
Tout commence dans l’assiette et non l’inverse, ce n’est pas une obsession de bobo mais tout simplement l’ordre des facteurs pour retrouver une agriculture nourricière. Lorsque j’entends le PDG de Danone Emmanuel Faber se glisser dans la peau d’un père prêcheur d’une agriculture durable je me dis que notre monde a la tête à l’envers.
Opération : Auchan et Danone s’associent pour défendre l’agriculture durable
« François Eyraud, directeur de Danone France et Jean-Denis Deweine, le directeur général d’Auchan Retail France ont donné le coup d’envoi de l’opération « Je sais, j’agis » ce mercredi 16 octobre dans l’hypermarché de la Défense. Jusqu’au 20 octobre 2019, dans tous les magasins de l’enseigne, pour un produit acheté dans la gamme Filière responsable Auchan (soit près de 400 références) ou Danone (Blédina, Badoit, Alpro, Les 2 Vaches, Danette, etc.), dix centimes seront reversés à des projets d’agriculture durable. »
J’en reste-là, l’aumône n’est pas ma tasse de thé.
Mais, pour justifier mon titre : le guide du démonte-pneu je vais vous offrir une double boucle piquée :
- Le guide c’est le guide Michelin
- Michelin c’est le fabricant de pneu, même de gros pneus de tracteur à la Roche-sur-Yon :
La Roche-sur-Yon : l'usine Michelin pourrait fermer bien avant la fin de l'année 2020
Une fermeture possible "d'ici quelques mois"
Pour la direction de Michelin, c'est clair, les pneus produits à La Roche-sur-Yon, « on n'en a pas besoin », assume Jean-Paul Chiocchetti, le directeur France du groupe. La direction annonce qu'elle crée 100 postes dans son usine de Cholet, réservés dans un premier temps pour reclasser les salariés de La Roche-sur-Yon qui le souhaitent. Et pour les autres, ceux qui sont dégoûtés de Michelin ou qui ne veulent pas déménager- ils sont nombreux -, ils peuvent partir travailler ailleurs "dès maintenant", affirme le dirigeant.
Clap de fin pour les Michelin, obsolescence programmée à l’approche de la cinquantaine…
La construction de l'usine Michelin à la Roche-sur-Yon
La construction de l'usine Michelin à La Roche-sur-Yon sera achevée en juillet 1972. Son implantation, facilitée par la municipalité, renforce le poids de l'entreprise dans l'ouest, offrant 400 postes à des salariés encore en formation.
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