78 ans, un vieux donc, jette l’éponge, « l’Olympia sera la dernière occasion d’entendre rugir sa voix tannée par six décennies de rock&soul, de rhythm’n blues. Six ans après un concert au même endroit, où il avait eu l’impression de « boucler la boucle » et avait enregistré pour l’occasion sa version du Non je regrette rien d’Edith Piaf (sous le titre No Regrets) »
Comme je suis aussi un vieux avec quelques années de retard j’ai toujours dans ma tête son imposante et émouvante voix de son titre phare House of the Rising Sun, puis de la longue série de succès planétaires dont Don't Let Me Be Misunderstood, et l’hymne de la guerre du Vietnam, We Gotta Get Out of This Place.
- Comment s’est passé l’enregistrement de « Original Animals » (qui, en fait, est sorti dans le commerce sous le véritable titre «Before we were so rudly interrupted») ?
On s’est assis et on a joué ce qui nous passait par la tête. Je trouve que les Animals ont toujours été meilleurs lorsqu’ils reprenaient des standards ; alors on n’a pas cherché à créer, mais à jouer réellement ce qu’on ressentait. On a enregistré ce disque dans une grande maison : les studios, c’est fini. On peut maintenant arriver à recréer n’importe quel son ailleurs si on a les mêmes ingénieurs du son. Si on le voulait vraiment, on pourrait enregistrer sur la plage ou dans le désert !
- Que pensez-vous du comportement des fans qui essaient de vous piquer vos chaussures ou votre litron de vin ?
C’est pas gênant : je suis moi-même une groupie, et je ferais volontiers la même chose avec Brigitte Bardot !
« Las des voyages en avion, il cessera donc de tourner. Mais pas d’écrire et d’enregistrer. L’animal est un dur à cuire. » conclut François Gorin.