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6 octobre 2019 7 06 /10 /octobre /2019 07:00

IMMORTEL BASHUNG

Parolier et ami intime du chanteur, Jean Fauque replonge dans ses souvenirs à l’occasion du concert hommage célébrant cette semaine à Paris les dix ans de la disparition de « la force tranquille du rock français ».

 

Comment se déroulait le processus de création chez Bashung ?

 

Il était extrêmement prolifique. Sur une journée type, où l’on travaillait de 16h à 19h, puis après dîner jusqu’à tard le soir, il pouvait pondre de vingt à trente morceaux. Avec des paroles en yaourt, sur une base de boîte à rythmes. Il y avait chez lui une dose de créativité qui relevait de l’extraordinaire, du phénomène. Sa période la plus créatrice fut sans doute la genèse de Play Blessures (1982). Il venait de signer un contrat d’édition qui lui permettait d’avoir un studio à disposition avec ingénieur son, à Boulogne-Billancourt. Avec les musiciens de son groupe (le KGDD), ça allait très vite. Ils empoignaient leurs instruments et, tout de suite, partaient ensemble. Si bien que, quand Gainsbourg est arrivé pour écrire les textes, les maquettes étaient déjà bien avancées.

 

Et sur vos textes, il intervenait beaucoup ?

 

Il rentrait dedans comme un bulldozer. Il détruisait tout. Notre but était ensuite de reconstruire. Comme un puzzle qu’on jette par terre et qu’on ramasse pour former une autre image. Je me retrouvais avec 90 % de chutes. C’est étonnant qu’avec un tel bordel on ait pu créer des morceaux si cohérents ! Sur Osez Joséphine, par exemple, « osez », c’est moi, « Joséphine », c’est lui ! Mon idée de départ était de m’adresser aux femmes de l’Est — on était juste après la chute du Mur — et de leur dire « prenez le pouvoir » : « Osez cancaner / osez nous causer du Caucase / osez imposer vos oukases ! »

 

La suite ICI  (il s’agit d’une interview réservée aux abonnés)

 

La phrase titre concernait certains textes du premier parolier de Bashung  Boris Bergman.

 

« Immortel Bashung » : concert-hommage mercredi au Grand Rex avec Birkin, Miossec, Chamfort, Raphaël...

 

Une quinzaine d'artistes ont rendu hommage mercredi 2 octobre à Alain Bashung, disparu il y a dix ans, sur la scène du Grand Rex à Paris, avec un show musical et audiovisuel.

 

Plus d'une quinzaine d'artistes, chanteuses et chanteurs, rendent hommage mercredi au Grand Rex à Alain Bashung, disparu en 2009 à l'âge de 61 ans. Jane Birkin, Miossec, Raphaël, Hubert-Félix Thiéfaine,  Alain Chamfort, Brigitte Fontaine, Arman Méliès, Arthur Teboul (chanteur de Feu Chatterton !), Adamo, Bertrand Belin, Helena Noguerra, Jean Fauque (parolier de Bashung), JP Nataf, Julie Gayet, Malik Djoudi, Pierre Guénard (Radio Elvis) et Raphaële Lannadère (dite "L") : tous ont prévu de s'immerger pour l'occasion dans l'univers de l'interprète de Gaby.

 

C'est Yan Péchin, fidèle guitariste de Bashung, qui a contacté tous ces artistes et leur a fait travailler le répertoire. Metteur en son du show, il accompagnera tous ces artistes avec le dernier groupe en date de Bashung. Un concert auxquelles seront mêlées des images d'archives de Bashung, inédites ou rares, exhumées par l'INA.

 

La suite ICI 

Musique Le grand Rex (Paris IIe), le 2 octobre 2019. Concert en hommage à Alain Bashung avec ici sa veuve Chloé Mons qui chante sur scène aux côtés d’ Adamo. LP/ Fred Dugit
Le Grand Rex a fêté le grand Bashung

La veuve d’Alain Bashung et ses anciens musiciens ont célébré la mémoire du chanteur, disparu il y a dix ans.

 

Chloé Mons l'avait tellement rêvée cette soirée depuis la disparition d'Alain Bashung il y a dix ans, à l'âge de 61 ans. Tellement appelé de ses vœux. On comprend que ce mercredi soir au Grand Rex, entourée des derniers musiciens de son mari et des participants de son hommage, elle ait été émue en regardant cette salle pleine, debout, applaudissant de longues minutes autant les présents que le grand absent.

Les remerciements, elle les avait lancés un peu plus tôt dans la soirée. « Merci à vous tous d'être là et de l'aimer comme ça ».

 
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Après avoir connu bien des refus, Chloé Mons a réussi avec un duo singulier - le producteur Alain Lahana et L'INA - l'Institut National de l'Audiovisuel - à remplir le Grand Rex avec un hommage assez singulier, associant concert et images d'archives. Une trentaine de minutes d'images du jeune Baschung au grand Bashung, rares - en 1973 coiffé d'un bonnet phrygien dans une comédie musicale sur la révolution française ou chantant éméché avec les Pogues - ou célèbres, comme sa 10e et dernière Victoire de la musique reçue alors qu'il était très malade. « Cela réchauffe le cœur » avait-il déclaré en recevant son trophée.

18 artistes, de Jane Birkin à Miossec

Sur le papier, l'affiche avait de l'allure, de Jane Birkin à Miossec. Dix-huit artistes se sont succédé pendant plus de deux heures auprès des quatre musiciens de cet « Immortel Bashung «, dont son fidèle guitariste Yan Péchin en directeur musical de la soirée. Comme souvent, ce sont les interprètes qu'on n'attendait pas qui ont fait le plus d'effet comme Adamo grimpant avec innocence dans « Vertige de l'amour » en solo puis reprenant en duo électrique « Sommes-nous », avec Chloé Mons.

 

La suite ICI 

 

 

 

 

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