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24 août 2019 6 24 /08 /août /2019 06:00
Sur la contre-allée du boulevard Saint-Jacques pour lutter contre le réchauffement je dis à notre maire Anne Hidalgo « Lèse-béton ! »

À Paris la chasse aux voix est ouverte, en piste pour l’heure la maire sortante Anne Hidalgo, très chahutée, à la tête d’une alliance avec les Verts et le PC, son challenger LREM, Benjamin Grivaux, dit Gaston Lagaffe, pédalant joyeusement dans la semoule, en embuscade Cédric Villani, l’homme à la lavallière et gros QI, jeté comme un malpropre par les apparatchiks de la LREM qui fait des risettes aux Verts, et, bien sûr, venant de son 7e arrondissement la Rachida Dati qui ne lâche rien. Le parti de la fille du borgne n’existe pas à Paris. L'arrivée d'Isabelle Saporta aux côtés de Gaspard Gantzer, l'ex vigie du capitaine pédalo, met du piment dans la compétition en ouvrant largement les combinaisons de deuxième tour.

 

« Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » disait le petit père Queuille.

 

Jacques Chirac longtemps notre premier maire élu était un grand adepte de ce sport, Paris n’était pour lui qu’un tremplin.

 

Comme toujours, aux municipales, les résultats de Paris vont être sur-interprétés, mais cette fois-ci l’exercice 2020 dans la capitale aura vraiment valeur de test à la fois pour évaluer la capacité de survie du PS et de ses alliés traditionnels, et pour tester celle du parti du Président à pouvoir s’implanter dans les bastions des partis traditionnels.

 

Ce qui est sûr et certain c’est que tout ce beau monde va nous rabâcher sur tous les tons : VÉGÉTALISONS !

 

Des arbres, de l’herbe, à foison !

 

Ils vont tous sortir de leurs cartons des grands projets chiadés par des cabinets d’urbanistes : Anne Hidalgo dévoile la végétalisation de «quatre sites emblématiques» de Paris ICI 

 

Ils vont tous nous promettre d’être les acteurs de cette marée verte avec ce qu’ils ont baptisé : permis de végétaliser.

 

Bref, comme toujours de belles promesses alors que sur ces grands projets bien ficelés nous n’aurons qu’à dire amen.

 

Dans tout ça je n’ai qu’une voix alors pendant ce temps de latence électorale où chaque voix compte je vais faire entendre la mienne même si je n’ai guère d’illusions sur sa portée.

 

Mon slogan à moi c’est « LÈSE BÉTON ! »

 

Qu’est-ce à dire ?

 

Tout bêtement de rendre à la nature des espaces macadamisés : les contre-allées.

 

« Allée latérale, parallèle à une allée principale ou à une avenue »

 

« Il avait quitté la contre-allée, où cheminent dans le jour les piétons, à l'ombre des arbres, et il se rapprochait du milieu de la route. » Maupassant, Contes et nouvelles, t. 1, Le Colporteur, 1890, p. 1168.

 

 

Pourquoi faire cheminer les piétons sur du béton ?

 

En effet, ils ont déjà, au plus près des immeubles un trottoir macadamisé.

 

Pour bien illustrer mon propos je prends un exemple que je connais bien celui de la contre-allée du Boulevard Saint-Jacques lorsque celui-ci relie, à la suite du boulevard Arago, la Place d’Italie à la place Denfert-Rochereau.

 

Pour les non-Parigots je précise que les deux voies du boulevard Saint-Jacques sont séparées par le métro aérien de la ligne 6.

 

 

Topographiquement ça se présente ainsi :

 

  • Les immeubles

 

  • Un trottoir macadamisé

 

  • Une première bande arborée

 

  • Une contre-allée macadamisée

 

  • Une seconde bande arborée

 

  • Une piste cyclable protégée par un petit muret.

 

  • La voie du boulevard.

 

Ma proposition est simple : remplacer le macadam de la contre-allée par un agglomérat à base de sable, bien roulé, bien tassé, permettant à l’eau de pluie de s’infiltrer. Je n’invente rien les services de la ville l'ont fait boulevard Arago sous les arbres pour empêcher l'herbe de pousser.

 

Outre qu’il sera plus agréable pour les flâneurs d’entendre crisser sous leurs souliers ce nouveau revêtement, lors des fortes chaleurs, atténuera la réverbération et l’emmagasinement de la dite chaleur.

 

En complément, sur les bandes arborées favoriser la pousse d’herbes folles, de fleurs, en plaçant des bornes d’eau pour arroser (ces bornes seront verrouillées, les clés étant confiées à des référents résidents). Et qu’on ne vienne pas me dire que ce sera du gaspillage d’eau alors que chaque jour les services de la ville font couler cette dite eau dans les caniveaux pour les nettoyer.  

 

 

Enfin, remplacer les bancs inconfortables par de nouveaux où il sera agréable de se poser pour lire, rêver, converser et placer des poubelles en plus grand nombre afin d’inciter les passants à les utiliser (si Paris est jugé sale c’est principalement le fait des habitants et des touristes).

 

Voilà, c’est écrit, ça ne demande pas de lourds investissements, seulement de redonner aux parisiens habitants la main sur leur environnement.

 

 

Pour les lecteurs assidus quelques renseignements :

 

Paris est l’une des capitales les plus boisées d’Europe avec un patrimoine arboré de près de 500.000 arbres dont 300.000 dans les deux bois parisiens : Vincennes et de Boulogne.

 

La ville de Paris, pour assurer la pérennité de ce patrimoine face au réchauffement climatique va  faire mener une étude, baptisée «arbre et climat» pendant trois ans.

 

Elle consistera à identifier puis à suivre l'adaptation aux fortes chaleurs de diverses espèces d'arbres dans la capitale. 36 arbres de neuf espèces différentes ont ainsi été équipés d'appareils de «monitoring» pour récolter des données en continu.

 

Ainsi, le micocoulier de Provence, le févier d’Amérique, le chêne vert, le sophora du japon, le tilleul à petites feuilles, l’orme résistant, le zelkova du japon, le chêne chevelu et le platane commun seront surveillés de près pendant ces trois ans.

 

Cette étude devrait permettre de déterminer les essences d’arbre les plus adaptées aux épisodes de sécheresse et de chaleur, celles qui contribueront à réduire les effets d’îlots de chaleur en ville, si l’arbre apporte davantage de fraîcheur dans certaines conditions et comment adapter les pratiques de gestion. « Elle permettra de proposer des outils concrets et pratiques pour aider la Ville dans le choix des essences d’arbres à planter et dans les pratiques de gestion de l’arbre en milieu urbain pour s’adapter au changement climatique et augmenter sa résilience »

 

Chaque année, les arbres de la capitale sont au moins visités une fois pour surveiller leur état phytosanitaire et leur résistance mécanique pour réduire, par exemple, les risques de chute. « Toutes les études le montrent, les arbres en ville sont des alliés précieux pour la résilience urbaine. Encore faut-il que ceux-ci soient adaptés aux climats et en bonne santé pour rendre les services écosystémiques attendus »

 

Les arbres sont-ils vraiment un moyen de faire baisser les températures en ville ?

 

Limiter l’ensoleillement des surfaces qui pourraient absorber la chaleur ou refroidir l’air par le rejet de vapeur d’eau, tels sont les pouvoirs des arbres en milieu urbain. « Les thermographies aériennes de Paris montrent très bien l’effet rafraîchissant de la végétalisation de jour comme de nuit ». Les études réalisées démontrent que les arbres permettent de lutter contre les îlots de chaleur, notamment par l’ombrage qu’ils fournissent.

 

Les fortes chaleurs vont se multiplier ces prochaines années à Paris, quels sont les risques pour les arbres ?

 

Casse de branches desséchées, chute prématurée de feuilles, surmortalité des jeunes plantations, brûlures sur les écorces, stress hydrique ou encore installation de parasites. Tels sont les différents risques auxquels les arbres pourront être confrontés si les fortes chaleurs se multiplient à l’avenir. « Les conséquences d’un changement plus global du climat sur les arbres parisiens avec potentiellement un changement des essences d’arbres adaptés à notre climat sont encore mal connues, c’est l’enjeu de notre étude »

ICI

 

 

 

 

Fréquenter les espaces verts avec assiduité, c'est bon pour la santé ICI
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commentaires

P
Il est vrai qu'avec ce qui se passe en Amazonie, ce n'est pas une mauvaise idée que de reverdir un max, ce qui peut l'être. Comme pour les immigrés, à chaque pays d'en faire autant, dans la mesure de ses moyens et de sa bonne volonté. <br /> Bien que nos zèlythes soient des spécialistes de la main gauche qui fait le contraire de la main droite - le super bétonnage de terre agricole d'Ile de France par Vinci pour son mégalo projet Europacity - ne perdons pas espoir dont la couleur justement est verte. Et comme disait Guillaume d'Orange : Il n'est pas besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. Donc pas d'idées noires. <br /> Mais, car il y a toujours un mais. Cette bonne idée de gazon pour tous ne va t’elle être à court terme devenir une canisite généralisée ? Connaissant l’esprit civique de nos concitoyens et cette merveilleuse attention portée à l’autre qui rend si élégiaque le vivre ensemble auquel tous nous invitent, on peut craindre le pire.<br /> Va t’il falloir réinventer les motocrottes du père Chirac mais adaptées au gazon (un coup de peigne Monsieur ?) mais plus efficaces car elles ne ramassaient que 20 % des déjections abandonnées. Les jumeler avec la tondeuse qu’il faudra passer régulièrement et faire d’une pierre deux coups ?<br /> Comme disait Sempé après avoir titré un de ses albums « Rien n’est simple » titrait l’autre « Tout se complique » Tout cela résumé avec force sagesse par le renard du Petit Prince :<br /> « Rien n’est parfait »
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