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12 août 2019 1 12 /08 /août /2019 06:00
Mon pépé aimait l’opéra, Michel Bettane aussi, de l’opéra au vin, le passage est facile dit-il… Retour de la barbarie en matière de goût !

J’ose m’attaquer à la statue du commandeur, ça va m’attirer les foudres de ses thuriféraires, me valoir une volée de bois vert de son hallebardier, mais comme je suis un Vieux Con qui assume son naufrage j’entonne  avec les 4 Barbus « Monsieur B… tu nous embêtes… Monsieur B… tu nous fait chier…»

 

« Je m'appelle… Mon grand-père était fou d'opéra. Il avait entendu la Callas, Tebaldi et tutti quanti. Pendant quarante ans il alla de Salzbourg à Vérone, de Bayreuth à Vienne et - surtout - à la Scala...

 

En septembre 1954, grand-père fêta ses quatre-vingts ans. Très affaibli : il marche difficilement, cherche querelle à sa gouvernante pour un rien et ne sort de cet état pitoyable que pour écouter des disques de bel canto. Le 6 décembre, coup de téléphone de sa gouvernante : il a disparu. La gendarmerie, prévenue, ne retrouve pas sa trace. Un avis de recherche est diffusé, avec sa photo, dans la Voix du Nord.

 

Le 10 décembre. Nouvel appel de Marthe. Il est réapparu cet après-midi extrêmement fatigué et s'est couché immédiatement. Il refuse de donner la moindre explication. Nous arrivons en hâte. Calé sur un oreiller brodé à son chiffre, grand-père raconte : «  Je voulais m'offrir une escapade à Milan et je suis allé entendre le spectacle d'ouverture de la saison à la Scala. » Puis, il s'endort. Nous rentrons à la maison.

 

13 décembre. Mme Marthe en pleurs, au téléphone. Elle a trouvé grand-père mort dans son lit. »

 

Extrait de Opéra La diva et le souffleur Autrement juin 1985

 

Michel Bettane traumatisé « goûte » la mise en scène d’opéra…

 

« Récemment à l’opéra Bastille, une mise en scène « moderne » et dérangeante des Troyens de Berlioz m’a littéralement traumatisé.

 

 J’ai éprouvé, jeune, des émotions considérables à fréquenter Virgile dans le texte et j’ai eu la chance d’apprendre à lire la musique, à respecter la discipline du solfège.

 

Notre enseignement humaniste de l’histoire nous apprenait à mettre toute création artistique dans une juste perspective historique et à chérir l’imaginaire et le style des grands créateurs.

 

Voir une bande d’idiots hystériques agiter des drapeaux ou des ballons pour représenter le peuple troyen, son aristocratie déguisée en habits de dictateur sud-américain ou de pimbêches proustiennes, Troie, puis Carthage trahies non pas par la ruse des Grecs ou la volonté des dieux, mais par la veulerie du héros de l’Enéide, futur fondateur de Rome, imaginer Cassandre violée par son père et surprendre Didon en directrice déjantée d’hôpital psychiatrique, tout cela ne laisse pas indifférent. Sans parler des maladresses de solfège et de diction ou de coupures inadmissibles dans la partition. Quand vos voisins applaudissent frénétiquement et que quelques clercs crient au génie dans la presse, vous commencez à vous demander si vous n’avez pas migré dans un monde parallèle.

 

Puis d’un seul coup de plume Bettane passe de l’opéra au vin nu qui pue…

 

« De l’opéra au vin, le passage est facile avec la mode pour nous incompréhensible des vins déviants.

 

Rouges aux arômes décomposés, à la limite de la puanteur, troubles, gazeux, blancs amollis, plus proche de la pomme blette que de la fleur de vigne, plus orangés que votre jus d’orange préféré.

 

Des milliers de jeunes dégustateurs de Tokyo à San Francisco, d’Adélaïde à Paris, de Londres à Milan ne jurent plus que par eux. Attention, je ne me permettrais pas de mettre dans le même sac les vins autoproclamés « nature » qui peuvent être fruités, aimables à boire jeunes et donc capables de redonner l’envie de boire du vin. Je parle bien de vins avariés, nés de la paresse et de l’incompétence de leur élaborateur ou bien, c’est plus tragique, de son désir de casser les codes en exprimant sa haine de toute tradition, de toute discipline jugée castratrice au lieu de formatrice. »

 

L’ensemble de l’œuvre de Michel Bettane qui dit NOUS ICI 

 

Ce Nous de Bettane c’est qui ?

 

  • La corporation des goûteurs patentés de vin sans doute qui, bien sûr, Michel Bettane son syndic en tête, goûte à tirelarigot des vins nu qui puent.

 

  • Et notre nous à nous, nous qui buvons des vins nu, c’est l’expression bien sûr de notre ignorance crasse de moutons analphabètes qui suivent ces bergers inconséquents…

 

 

Retour de la barbarie en matière de goût !

 

« Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde. » Albert Camus

 

Petite tempête dans un petit verre sale de petit vin qui pue, mais comme le disait un jeune coopérateur de l’Aude à son président à propos du vin de la buvette de la coopé « Moi je m’en fous, j’en bois pas… »

 

Lire ICI 

Mon goût du vin n’est pas le vôtre alors lâchez-moi messieurs les critiques du vin « Cela m’en touche une sans faire bouger l’autre. 

Un cheval nommé Enée ICI
Les Troyens - Paris (Bastille)
Par Laurent Bury | ven 25 Janvier 2019 

 

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commentaires

P
De Lili Bonheur à l'Opéra vl'a un Taulier qui connait la chanson !<br /> <br /> Encore Bête Ane ! <br /> <br /> Peu pas nous foutre la paix celui là. Faut il qu’il soit en mal de copie ce journaleux pour parler de ce qu’il connaît pas. Il feint d’ignorer que dans le vignoble européen il y a autant de mauvais vin que dans le monde du vin vivant, vin au naturel.* Mais Faut dire qu’il en rajoute. La peur sans doute de voir menacé le petit commerce qu’il a monté depuis des années et qui a connu ses heures de gloire lors de la parkerisation des vins. Une mode qu’il a n’a pas manqué de cautionner, par peur de voir passer le train et ne pas être dans le coup. Mode, il faut le souligner, qui est une des causes du mal vivre actuel du bordelais dont aux dires des vrais amateurs qui déplorent qu’on ne peut plus faire la différence entre les crus unifiés par les « faiseurs de vin » qui étaient surtout et d’abord des faiseurs tout court.<br /> Monsieur Bête Ane devrait se relire, en changeant de lunette. Comment ne peut il pas voir que tout son discours dénote une personne la plus con ventionnelle possible. La saoul mission la plus totale à des banalités se référant au « bon goût » à « ce qui se fait » et cela depuis sa formation roucoule t’il. Il est entré dans le moule avec une telle aisance qu’il s’y trouve bien et ne voit pas l’intérêt d’en sortir. D’autant que ce grand prêtre a ses ouailles dont le nombre à lui seul suffit à le conforter dans l’image qu’il se fait de lui même et le rôle qu’il croit devoir tenir. Mais cet appareillage n’est rien d’autre que la vielle image de l’aveugle et du paralytique. Ce n’est pas trop lui rappeler qu’avec la formation qu’il affiche il doit lui rester un minimum de culture à l’aune de laquelle il pourrait calibrer ses faits et gestes.<br /> Une explication qui vaut ce qu’elle vaut sur l’individu. Il a tellement de flèches dans son carquois qu’il ne peut plus le porter et qu’il devient un handicapé à mobilité réduite.Bloqué ad aeternam dans une ornière , celle qui constitue à faire du Bête Ane, du « journalisme » pour du « journaliste »<br /> Comment expliquer alors, qu’il s’en tient à des idées reçues en matière de vins au naturel ?<br /> Comme journaliste consciencieux ne devrait il pas prendre son bâton de pèlerin et aller au contact, mettre son scepticisme à l’épreuve ? <br /> Non, il se contente de pourfendre ce qu’il ne connaît pas. De se sentir attaquer par des gens qui n’ont que faire d’un thuriféraire des vins con ventionnels.<br /> Bête Ane c’est un inquisiteur qui transforme la tâche officielle qui lui a été confié en un combat personnel. Combat plus que douteux mon bon monsieur.<br /> L’eau Pera et moins efficace que l’eau de Lourde pour espérer un miracle permettant à notre handicapé du goût de découvrir ce qui est entrain de se passer. <br /> Aujourd'hui,pas une cave honnête qui n’avoue être entrain d’essayer une cuvée au naturel après avoir fait les efforts pour faire certifier leur conduite de la vigne (travail exigeant, de longue haleine et non moins longue patience)<br /> Pas un restaurateur, quand on sait les choisir (mais aussi certains autres pour répondre à une demande de leur clientèle chaque jour plus pressante) qui affiche ouvertement sur sa carte de vins des vins vivants, du cru ou d’ailleurs)<br /> Change de lunettes Grand Baudet le monde bouge et tu ne vois pas combien depuis le temps de ton agrégation (de lettres classiques, forcément classiques) Mais il te faudra aussi changer de logiciel de dégustation (pas seulement bon/pas bon, j’aime /j’aime pas) et tu découvriras ce qu’il t’es impossible de découvrir dans ton mode, des vins cristallins !<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> * Tout le monde connaît les histoires des « commissions d’agrément » que vous révèlent quelques honnêtes amis vignerons dans le secret d’une cave. Personne ne pipe mot de peur que son vin soit refusé. On surprend des dégustateurs (à l’aveugle) être plus que perplexe sur la typicité d’un vin qui se révèlera être le sien. Bref, on agrée tout le monde ou presque. Au client de faire le tri.
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M
J'avoue faire partie des "nous" de Michel Bettane .
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