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3 septembre 2019 2 03 /09 /septembre /2019 06:00

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« L’improbable renaissance des trains de nuit en Allemagne »

 

Ce titre d’un article du Monde signé par Jean-Michel Hauteville  et publié le 06 août 2019, éveille en moi à la fois des souvenirs et une certaine rancœur à notre grosse SNCF incapable de gérer l’infiniment petit.

 

Je vais sans doute chagriner les défenseurs intraitables du service public ferroviaire mais un zeste de concurrence maîtrisée, et c’est possible, permettrait de faire revivre les trains de nuit que le monstre SNCF a laissé mourir.

 

Ce qui se passe chez nos voisins allemands a le mérite, pour qui n’est pas enfermé dans l’idéologie, de bien poser le problème.

 

Résultat de recherche d'images pour "nightjet train"

 

Donnés pour mort en 2016, ils se relèvent grâce à la compagnie autrichienne ÖBB, qui transporte 1,4 million de passagers par an.

 

En Allemagne, le train de nuit revient pourtant de loin. En 2016, la Deutsche Bahn sonnait le glas de sa City Night Line, lourdement déficitaire (31 millions d’euros de pertes en 2015). Une pétition signée par 29 000 usagers, suppliant le Bundestag d’intervenir, n’y avait rien fait : la compagnie ferroviaire allemande jetait l’éponge.

 

Dix lignes desservies

 

Mais l’espoir renaît en octobre 2016, lorsque ÖBB rachète à la Deutsche Bahn une cinquantaine de wagons-couchettes et wagons-lits et reprend la moitié de ses liaisons nocturnes – les plus viables. Le transporteur autrichien dédaigne des trajets comme Cologne-Prague ou Amsterdam-Munich, à forte valeur sentimentale, mais trop peu rentables. Il rafraîchit ses trains couchettes d’une couche de peinture bleu nuit et les renomme « Nightjet », « l’avion de nuit ». ICI 

 

Mes souvenirs :

  • Mon premier train de nuit fut le Nantes-Vierzon en juillet 1965 alors que je venais de réussir mon bac et que je rejoignais l’Yonne, du côté d’Arcy-sur-Cure, rejoindre la colonie de vacances des Vendéens de Paris comme moniteur. Ça sentait le jus de chaussettes et le slip mal lavé mais comme je quittais pour la première fois le giron familial c’était un parfum d’aventure.

 

  • Mon seul voyage en wagon-lit cabine de 1ière classe Compagnie des Wagons-Lits fut un Paris-Marseille alors que je regagnais l’Algérie en bateau. Confort et luxe un peu désuet j’en ai gardé un souvenir étrange pour des raisons qui n’avaient rien à voir avec ce sleeping.

 

  • Mon dernier voyage en train de nuit fut un Paris-Venise en 2005 je crois, il partait, il part toujours, de la gare Paris-Bercy, le service est assuré par la compagnie italienne Thello ICI  

 

À l’époque le confort des soi-disant couchettes de 1ière classe (en fait des ex-secondes) était relatif, le matériel était vieux, obsolète, mais arriver à la gare de Venise-Santa-Lucia au petit matin et qu’en sortant de la gare on est face au Grand Canal et à l'église San Simeone Piccolo dont on voit le dôme sur l'autre rive, c’est magique. La restauration dans le train était familiale et succulente. Depuis, le matériel a été  rénové et le confort me semble bien meilleur.

 

Résultat de recherche d'images pour "la gare santa lucia venise"

 

Reste plus qu’à épingler à mon palmarès le train de nuit Paris-Rodez/Latour-de-Carol pour rejoindre Collioure chère à Pax.

 

Départ Gare de Paris-Austerlitz, Paris                     22h08

Arrivée Gare de Collioure, Collioure                         09h38

Terminus  Gare de Port-Bou, Port-Bou                     10h07

 

Le train de nuit Paris-Rodez/Latour-de-Carol sera maintenu et rénové

 

Avec le Paris-Briançon, ce train de nuit occitan est le dernier en France. La ministre des transports a annoncé son maintien ce samedi, et a même promis une rénovation des wagons.

 

Il n'en reste plus que deux, mais elles vont être confortées. Les deux dernières lignes de train de nuit en France vont être maintenues et leurs voitures rénovées pour 30 millions d'euros, a annoncé samedi Elisabeth Borne, la ministre des transports.

 

"L'Etat s'engage pour la pérennité des deux lignes de nuit existantes, Paris-Briançon mais aussi Paris-Rodez/Latour de Carol" a promis la ministre, qui a emprunté le train de nuit Paris-Briançon dans la nuit de vendredi à samedi, pour un déplacement dans les Hautes-Alpes.

 

"La convention actuelle entre l'Etat et la SNCF doit s'arrêter en 2020 : je vous annonce qu'elle sera reconduite au-delà, ce qui veut dire que nos trains de nuit continueront", a indiqué Elisabeth Borne, qui n'a toutefois pas donné de détails sur l'engagement financier futur de l'Etat. Aujourd'hui, il subventionne à 50% le fonctionnement des lignes de nuit, à hauteur de 20 millions d'euros.

 

Nouvelles couchettes, nouveaux sanitaires

 

La ministre a également annoncé la rénovation des wagons à hauteur de 30 millions d'euros, pour des travaux qui commenceront "dès l'année prochaine".  En plus d'assurer "la robustesse et la sécurité des rames", cette rénovation permettra "de remplacer les couchettes, d'installer des prises électriques et de refaire les sanitaires" des 66 voitures qui desservent ces deux destinations. Les trains seront également "équipés du wifi", a ajouté la ministre.

 

Le gouvernement avait annoncé en 2016 l'arrêt des subventions sur six lignes de trains de nuit sur huit, en mettant en avant leur déficit, et le désintérêt des voyageurs (fréquentation en baisse de 25% entre 2011 et 2016).

 

Si dans la région seul le Paris-Rodez/Latour de Carol est maintenu, la région Occitanie mène des négociations avec l'Etat et la SNCF pour remettre sur les rails une liaison Paris-Perpignan-Cerbère, avec une scission du train de nuit Paris-Latour-de-Carol en gare de Toulouse. Une partie du convoi irait à Latour-de-Carol, l'autre à Cerbère.

 

Reste le prix !

 

Pour un aller le 20 septembre

Meilleur prix 37 euros en siège inclinable

76 euros couchette seconde

86 euros couchette première

156 euros le compartiment pour vous seul.

Cinq trains de nuit que l’on peut encore emprunter depuis Paris ICI

Pour des raisons consulaires, il est plus simple d’emprunter le Moscou Express dans le sens Moscou-Paris.

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commentaires

A
Ah la Tour de Cayrol ... quand on allait de Nantes à Font-Romeu par le train ! Pas très reposant le voyage ! <br /> <br /> Je me souviens aussi des arrêts en gare de Bordeaux. Difficile de dormir !<br /> <br /> Et le Nantes-Vintimille ...! quand j'allais à Montpellier, le train arrivait en pleine nuit. Il fallait finir sa nuit dans la rue ou aller à l'hôtel. Pas très économique. J'avais un contrat de recherche. Mais on ne me remboursait (règles administratives pour ceux du bas) que le train couchette. L'hôtel était de ma poche. J'en ai eu marre. Et dis à France Télécom de reprendre ses sous. Trop compliqué ! et la somme pour eux était ridicule. Alors ils l'ont laissé sur le compte de mon labo.
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A
https://www.youtube.com/watch?v=tVeYkhgRANY<br /> <br /> Une bouffée de souvenirs...J'ai longtemps pratiqué les wagons-lits Paris-Marseille, mais mon voyage le plus poétique fut Paris-Barcelone sur le Thalgo avant de prendre un coucou pour Minorque. Le Thalgo: boiseries sombres, bar sentant la tortillas c’était un avant gout de l'Espagne! Je ne sais s'il a disparu..
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P
Que les choses soient claires. Il n’est de voyage que par le train ou par bateau. Tout le reste n’est que transport. L’avion : vite, loin et n’importe comment, la voiture, comme je peux et non comme je veux comme s’acharne à nous les vendre une publicité frelatée de mauvais aloi. <br /> J’ai parcouru les capitales Européennes avec les trains de nuit formule Train/hôtel de la SCNF. Il fallait savoir qu’avec un billet de seconde classe on pouvait accéder à un T2 et donc ne payer que le supplément couchette. Dés lors, à nous le T2 supérieur qui est ce compartiment en hauteur qui sépare et surplombe, deux compartiments de 1 ère classe à 1 place. On accède au T2 supérieur par un petit escalier qui vous mène à une banquette à hauteur de fenêtre avec une encoignure faisant table et abritant lavabo avec eau chaude (et vase de nuit) Au moment d’aller se coucher on grimpe, chacun de son côte dans une couchette normale. Ingénieux et qui rajoute à la fantasmagorie du train. <br /> Prendre ainsi un train de nuit passant par Strasbourg, pour en attendant le ferry pour l’Angleterre, se réveiller, à Ostende, au petit matin, au seul bruit des drisses claquant contre le mat des voiliers et le cri des mouettes …<br /> S’endormir en rêvant à sa destination pour se réveiller en pleine nuit sans s’avoir ou l’on se trouve, entendre du personnel de gare s’entretenir sur le quai et ,quand le train repart, se rendormir serein, confiant, sachant qu’on s’occupe de vous....<br /> Etudiant, revenir de Turquie ,gagnée en stop, par le train régulier du soir Istanbul/Munich en trois jours et 2 nuits. Avec la chance de partager un compartiment de six avec des allemands dont les épouses, au petit matin, mettaient les hommes dehors pour replier les couchettes et permettre ainsi un voyage confortablement assis alors que les compartiments voisins restaient en positionnement couchettes, chacun glandant en position allongée...<br /> Avec mon épouse préférée, nous avons rencontré Collioure grâce au train de nuit Strasbourg/Port Bou. Il s’agissait d’aller à Céret voir une rare rétrospective Soutine. Mais, demanda celle à qui je ne peux rien refuser, il y a longtemps que je n’ai pas vue la mer, j’aimerai aussi y aller. Et ce fût Collioure. La bourgade desservie par le train la plus proche de Céret. On monte le soir dans le train vers 20h30 et on descend à Collioure, sans aucun changement le lendemain matin vers 8 h pour se retrouver 10 minute après au Café Solla pour prendre le premier café crème...<br /> Autre avantage et non des moindres, aucune perte de jours de vacances, ni à l’aller ni au retour. Cela à continué jusqu’à la suppression de ce train. Mais devant les chicaneries de la SNCF pour se rendre de Strasbourg à Collioure + le supplément pour Nane notre Teckel à poils durs, nous avons opter pour la voiture (10 h de route arrêt de sécurité compris de l’autoroute tout au long du chemin, ce n’est pas un problème, en partant tôt, on ne perd qu’une demi journée en trajet) Enfin, nous avons décidé de prendre, à l’aller comme au retour, le chemin des écoliers . C’est ainsi que nous faisons étapes à Chatillon en Diois et dinons régulièrement chez Pierre Jancou sur recommandation non du Baedeker, à chacun son guide Bleu ou autre mais, pour nous c’est « Le Taulier »<br /> Sur l’avenir de la SNCF on peur lire l’article en fin de la dernière livraison de Marianne qui nous parle de la nouveauté mise au point par « les spécialistes » le Ouigogo. Aussi désolant qu’hilarant<br /> Avec Benoit Duteurtre, je partage une nostalgie certaine de ce que fut la Sncf (La nostalgie de buffets de gare - 2015) et suis adepte, pour certain sujet, du « C’était mieux avant » ( Pourquoi je préfère rester chez moi - 2017)<br /> En voiture, fermer les portes, attention au départ….
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