Est-ce mon passé d’enfant de chœur qui me fait aimer le bleu ?
« Au XIIe siècle, la Vierge devient le principal agent de promotion du bleu » Michel Pastoureau
Un peu sans doute, jeune homme j’ai croisé tellement de Vierges, des statues bien sûr, il y en avait partout, chez nous sous des globes, dans l’église, en pleine campagne, dans des lieux de pèlerinages copiant les apparitions de la Vierge : Lourdes, la Salette…
En fait c’est surtout le bleu de Klein qui m’a fait aimer le bleu
La fabuleuse histoire derrière le « bleu » d’Yves Klein ICI
« Le bleu n’a pas de dimension, il est hors dimension, tandis que les autres couleurs elles en ont […] Toutes les couleurs amènent des associations d’idées concrètes […] tandis que le bleu rappelle tout au plus la mer et le ciel, ce qu’il y a de plus abstrait dans la nature tangible et visible »
Et puis, il y eut les hortensias bleus de ma maison dans les bois de la Chapelle-en-Serval.
J’ai peint les murs de ma chambre en bleu.
Je me suis acheté un costume Kennedy bleu marine
J’ai aimé le Dahlia bleu film de série B de l'époque avec Veronica Lake.
Je ne suis pas très original aujourd'hui, partout en Europe, le bleu est de très loin la couleur préférée (devant le vert et le rouge).
Et puis mon amour pour les mots bleus de Christophe ne date pas de ce jour :
1 janvier 2008
2008 : l'année des mots bleus ICI
Les mots bleus aussi par Bashung
Je lui dirai les mots bleus
Les mots qu'on dit avec les yeux
Parler me semble ridicule
Je m'élance et puis je recule
Devant une phrase inutile
Qui briserait l'instant fragile
D'une rencontre
D'une rencontre
L’Hortensia bleu en Bretagne ?
« Ce serait la palette d'un peintre fou de bleu, de vert, de gris, avec une touche de rouge pour décliner tous les violets, il y aurait du bleu ardoise, bleu céleste ou ceruleum, bleu outremer, bleu de France, bleu violet, bleu Klein, bleu roy, bleu acier, bleu lavande, bleu Majorelle, bleu nuit, bleu pastel, bleu gris, bleu vert, vert véronèse, vert d'eau, vert de gris...
Et 'Glas', une couleur bretonne qui n'a pas de traduction en français, il s'agit d'un mot magique inventé par les bretons pour décrire la mer : tantôt bleue, tantôt verte, tellement influencée et dépendante de la lumière versatile du ciel. Glas s'emploie en breton pour englober tous les tons de bleus, de verts, de gris, la frontière entre eux est si ténue, si imperceptible que l'œil s'y perd.
La couleur glas convient bien à nos Hortensias bleus, ils n'ont pas comme la mer une dépendance à la couleur du ciel mais ils sont interdépendants de l'acidité de la terre. Dans un sol très acide, un Hortensia est vert en bouton, il évolue vers les bleus profonds, francs qui peu à peu se mélangent aux gris et deviennent de plus en plus vert en fin de saison tout en gardant des touches de bleu d'une subtilité infinie. Soulevez un pétale et dessous vous découvrez une touche de bleu, c'est une pure merveille pleine d'émotions qui bannit l'indifférence.....
Le nom commun d'Hortensia, serait conservé comme diminutif affectif en mémoire de Philibert Commerson (1727-1773). C’est le premier médecin et naturaliste français à introduire cette plante en Europe, il le fit sous la forme d'échantillons desséchés sur une planche de son herbier. Il avait récolté cet Hortensia lors de l'expédition Bougainville entre 1766 et 1769.
Peu avant sa mort sur l'Isle de France (Ile Maurice), il nomme cette plante 'Peautia coelestina' puis aussitôt, presque sans explication, Hortensia coeruleaou Hortensia couleur d'azur. Le premier Hortensia venait d'être identifié et herborisé, ainsi nommée, cette plante signifie fleur des jardins (hortus voulant dire 'du jardin' en latin). Un grand flou demeure autour de sa nomination, des femmes semblent l'avoir inspiré, entre autres, Nicole Reine Lepaute, femme savante et astronome de cette époque. 'Pautia' serait un hommage à son nom et 'celestinia' serait une allusion à sa profession 'céleste' d'astronome. Une Hortense pourrait aussi être l'inspiratrice de ce nom, la plus plausible serait la fille du Prince Nassau, ce dernier faisant partie de l'expédition Bougainville.
L’Hortensia : Son origine ICI
J'espère avoir été assez CLAIR !