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27 juillet 2019 6 27 /07 /juillet /2019 13:50
Trump qui menace de taxer les vins français n’a rien inventé fut un temps où la cible était le Roquefort…

Rien de nouveau sous le soleil des States, Trump n’innove pas il perpétue la politique de la canonnière.

 

Au temps où j’étais au 78 rue de Varenne j’avais reçu une délégation de sénateurs américains, arrogance et ignorance, pour eux nous n’étions que des nains qu’ils écrabouilleraient sans vergogne.

 

La fête continue !

 

  • Donald Trump menace le vin français en rétorsion à la taxe GAFA

 

En réaction à l’adoption par Paris de la taxe sur les géants américains du numérique, le président des Etats-Unis a dénoncé « la stupidité » d’Emmanuel Macron.

Le Monde avec AFP Publié le 26 juillet 2019

 

« La France vient d’imposer une taxe du numérique à nos grandes entreprises technologiques américaines. Si quelqu’un devait les taxer, cela devrait être leur pays d’origine, les Etats-Unis », a tweeté Donald Trump. « Nous annoncerons bientôt une action réciproque substantielle après la stupidité de Macron. J’ai toujours dit que le vin américain était meilleur que le vin français ! », a ajouté l’hôte de la Maison Blanche, qui ne boit pas d’alcool.

 

Le président américain a insisté vendredi, depuis le bureau ovale :

 

« J’ai toujours préféré les vins américains aux vins français même si je ne bois pas de vin. J’aime leur aspect. Les vins américains sont super. »

 

  • Les Etats-Unis ferment leur marché au roquefort

 

Les Etats-Unis ont décidé de taxer à 300 % le roquefort en réponse à 'interdiction du bœuf aux hormones en Europe.

Le Monde avec AFP Publié le 16 janvier 2009

 

Les Etats-Unis ont pris pour cible les exportations françaises de roquefort, en leur infligeant des droits de douane prohibitifs, en rétorsion contre la poursuite de l'interdiction de commercialisation de leur bœuf aux hormones sur le territoire européen. Une décision qualifiée d'"injustifiée" par le ministre de l'agriculture, Michel Barnier, et d'"inadmissible" par la secrétaire d'Etat au commerce extérieur, Anne-Marie Idrac.

 

Dans la longue liste des produits agroalimentaire visés par les nouvelles sanctions américaines, le célèbre fromage de brebis à pâte persillée, est spécialement visé : c'est le seul produit à voir ses droits de douane tripler. Ce fromage était déjà visé depuis 1999 par des droits de douane élevés, de 100 %. Avec une taxe de 300 %, à partir du 23 mars, le premier fromage français à avoir bénéficié d'un décret d'appellation atteindrait des prix astronomiques dans l'assiette du consommateur américain.

 

Les professionnels de l'Aveyron (sud de la France) accueillent la nouvelle comme "la fin" de cette filière d'exportations, d'après le président de la Confédération générale du roquefort, Robert Glandières. Les Etats-Unis importent environ 400 tonnes par an, soit 2 % de la production.L'ancien leader paysan José Bové, qui avait démonté un McDo en 1999 en représaille à la décision des Etats-Unis de taxer à 100 % le roquefort, a jugé pour sa part cette décision "scandaleuse". Pour Guy Durand, maire PS de Millau, chef-lieu de l'Aveyron, "on se retrouve dans la même situation qu'il y a dix ans lorsque des habitants du Larzac démontaient le MacDo", a-t-il dit, ajoutant avoir "l'impression de faire du surplace".

 

Washington n'a pas donné de raison à sa décision, prise quelques jours avant la fin des fonctions de la représentante au commerce extérieur (USTR), Susan Schwab, qui doit quitter son poste avec le reste de l'administration de George W. Bush mardi. Ces sanctions sont, d'après les Etats-Unis, conformes aux règles de l'Organisation mondiale du commerce, qui dans le conflit du bœuf aux hormones avait jugé en appel le 16 octobre 2008 que les sanctions prises par les Etats-Unis et le Canada contre les produits européens étaient légales.

 

"L'OMC a jugé que l'interdiction par l'Union européenne du bœuf américain n'était pas fondée sur la science (...) Pendant plus d'une décennie, nous avons essayé de résoudre ce différend avec l'UE, mais nos efforts n'ont pas abouti", ont fait valoir les Etats-Unis. A Bruxelles, l'interprétation était très différente. "L'OMC n'ayant pas examiné notre législation actuelle sur les hormones qui date de 2003, les sanctions américaines sont illégales", a accusé la Commission européenne, qui n'exclut pas de porter plainte auprès de l'OMC.

 

Les sanctions vont au-delà du roquefort. La liste mise à jour par les Etats-Unis recense toutes sortes de denrées dont les droits de douane s'élèveront désormais à 100 % : des viandes, des fruits et légumes, des champignons, des céréales, des chewing-gums, du chocolat, des châtaignes, des jus de fruits, des eaux minérales et des graisses. Vingt-six des 27 pays de l'Union sont visés, le Royaume-Uni seul étant épargné car il a toujours été favorable au bœuf aux hormones.

 

  • Roquefort : la menace de surtaxe revient sur la table

Publié le 03/02/2017

     

Le roquefort va-t-il subir, à nouveau, une taxe douanière de 100 % qui ferait exploser les prix aux États-Unis ? C'est la grande question des éleveurs de brebis aveyronnais, qui commencent à s'inquiéter d'une annonce de l'administration Obama en décembre dernier. Puisque les Européens ne respectent pas leurs engagements sur un compromis de 2009, Washington pourrait décider de rétablir les droits de douane imposés sur plusieurs produits importés depuis l'Europe, a déclaré la représentation américaine au commerce extérieur, le 22 décembre dernier. Cet avertissement interpelle et inquiète les éleveurs de brebis aveyronnais, qui ont déjà subi de telles mesures par le passé. «Pendant douze ans, jusqu'en 2011, on a subi une taxation de 100 % sur le roquefort», rappelle Robert Glandières, président de la Fédération régionale des syndicats d'éleveurs de brebis. Pour booster ses ventes outre-Atlantique, la filière avait fait de gros efforts financiers, et les producteurs avaient accepté de vendre leur lait moins cher, s'il était destiné à faire du roquefort exporté aux États-Unis.

 

Une guerre qui remonte à plusieurs années

 

Mis en place en 1999 par le gouvernement Clinton, ces frais de douanes étaient une manière de faire payer l'Union européenne : «les Américains disaient qu'ils se remboursaient le manque à gagner de l'exportation de bœuf aux hormones. Mais nous, on n'y est pour rien !» déplore Robert Glandières. En 2009, le président Bush menace d'élargir la taxation de 100 % sur plus de produits européens, et même d'augmenter celle du roquefort à 300 % : «Une multiplication par trois des droits de douane sur notre fromage équivaut à un embargo déguisé car qui, aux États-Unis, achètera du roquefort allant de 75 à 100 € le kg ?», s'inquiétait Robert Glandières à l'époque. Finalement, un accord est trouvé : les Européens n'acceptent toujours pas le bœuf aux hormones, en revanche ils augmentent leur importation de bovins de «haute qualité», passant de 12 000 à 45 000 tonnes annuelles. Seulement, cet accord concerne l'intégralité du continent américain. «Du coup, sous la pression de ses producteurs, qui estiment que la viande n'est pas importée des États-Unis, l'administration Obama a décidé d'agiter la menace de la surtaxation», se désole le syndicat des éleveurs.

 

 

D'autant que cette fois, il ne sera peut-être plus possible de demander à la filière de faire autant d'efforts financiers. Pourtant, le marché des États-Unis s'élève à 308 tonnes chaque année, un chiffre qui peut paraître peu élevé, mais représente 10 % des exportations.

 

«On connaîtra la décision de l'administration américaine courant mars ou avril. Mais avec Trump, on ne se fait pas d'illusions», admet Robert Glandières.

 

Si les États-Unis remettent bel et bien en place la taxation à 100 %, la filière pourrait perdre 4 millions d'euros par an, a estimé le syndicat des éleveurs de brebis.

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