J’adore les articles de commande torchés par le type d’engeance qui veut ménager la chèvre et le chou, le genre je ne vais pas oser me couper des jeunes larges masses citadines passées par « … les cases Stan Smith-tatouage-mode unisexe. » « … qui mets toujours un Pet’nat’ dans mon tote-bag avant de grimper sur sa gyroroue. » en les dézinguant, ni choquer les ceux, propres sur eux, qui t’invitent aux belles tables des châteaux des GCC, qui raquent sec pour la publicité de mon commanditaire, en les encensant.
Alors miss Monde, se tortille (voir plus bas), s’élance en se bordant d’un gilet de sauvetage à l’épreuve des balles « Le pétillant naturel est encensé ou décrié. Tout le monde en parle mais personne n’en boit. On a testé. »
J’adore le ON.
En fait, elle déguste, elle qui s’est autoproclamée dégustatrice sans aucune garantie de son savoir-faire, de sa capacité à sélectionner les produits à déguster (en général on les lui livre) puis, pour rajouter un zeste de crédibilité à ses écrits louvoyants, elle convoque « une personne chère, amatrice de bons vins » pour lui proposer « un des pétillants naturels goûtés pour cette chronique (apprécié par mon palais) (Sic). » qui « Après un enthousiasme sincère sur la proposition… goûta, et son sourire se figea en une moue gênée. Elle déglutit et lâcha sur un ton désolé : « A ce compte-là, je préfère carrément du cidre. » Raté. Elle adora le suivant. Ouf ! »
À quoi ça rime ?
À pisser de la copie, à pondre des phrases qui se veulent politiquement incorrecte mais qui sont d’un convenu absolu, du genre « Le pétillant naturel rappelle souvent une attitude. Le « en même temps » macronien. On veut un vin effervescent, mais en même temps on le veut plus cool que le champagne et plus dans le vent que le crémant. De même que le bobo a refusé de choisir entre bourgeoisie et bohème, l’amateur de Pet’nat’ veut la tendance et l’authenticité dans le même verre. Et un soupçon de punk, en plus. D’ailleurs, il est souvent bouché d’une capsule, comme la bière. Même l’ouverture est relax. »
Je note que les ploucs de la Blanquette de Limoux et de la Clairette de Die apprécieront d’être qualifiés de précurseurs des Pet’nat, alors qu’ils rament depuis des années, depuis que les champenois ont confisqué à leur seul profit la « méthode champenoise », pour souligner que la méthode traditionnelle qu’ils pratiquent c’est deux fermentations comme en Champagne.
Les ancêtres des Pet’nat ce sont les méthodes ancestrales : à Limoux, le Cerdon, Gaillac…
23 novembre 2011
C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe : vive les bulles ancestrales avec Cœur de bulles de Sieur d’Arques… ICI
Je ne suis pas tatoué, je ne porte pas de jeans taille basse, je n’ai jamais chaussé de Stan-Smith, je ne suis ni hipsters, ni adepte de gyroroue, je fais du vélo, mais je concède que je suis un vieux con, septuagénaire, pas encore dépendant, qui a de la bouteille, qui patauge dans le petit monde parisien de celles et ceux qui se disent amatrices et amateurs de bons vins (qu’est-ce qu’un bon vin ? faudra un jour me faire un dessin !), je vais être hautement vulgaire : ce genre d’article c’est se tortiller du cul pour chier droit.
Traduction :
« En effet, c'est au XVIIe siècle qu'on trouve l'expression « tortiller sa pensée » pour désigner de façon imagée des cheminements de pensée compliqués. Par opposition, pour signifier qu'on allait droit au but, sans hésiter, on pouvait donc dire « il n'y a pas à tortiller sa pensée.
C’est tiré de :
« Il ne faut pas tortiller du cul pour chier droit dans une bouteille »
Le 14 janvier 2013 c’était le titre d’une de mes chroniques ICI
Qui a dit que cette expression bien française est vulgaire ? J’en connais un mais je tairais son nom.
Elle vient de loin : « En effet, c'est au XVIIe siècle qu'on trouve l'expression « tortiller sa pensée » pour désigner de façon imagée des cheminements de pensée compliqués. Par opposition, pour signifier qu'on allait droit au but, sans hésiter, on pouvait donc dire « il n'y a pas à tortiller sa pensée », assez vite raccourci en un « y'a pas à tortiller » attesté en 1756 et qu'on trouvera chez Vidocq, par exemple.
Mais avant, à la fin du XVIIe siècle, on trouvait déjà un « tortiller du cul », appliqué aux femmes qui marchent en se déhanchant tout en sachant l'effet que cela produit sur des mâles en rut.
La combinaison des deux a donné, à la fin du XVIIIe siècle, un y'a pas à tortiller du cul avec le même sens que notre expression.
Quant à la version étendue, elle est citée en 1977 par François Caradec dans son « Dictionnaire du français argotique et populaire ». On ne sait pas si l'ajout des compléments avait pour but de faire rire ou de choquer, mais ils ont certainement plu puisque, au moins pour le premier, ils sont restés dans le langage familier. »
1952 - Armi KUUSELA - Finlande