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27 juillet 2019 6 27 /07 /juillet /2019 06:00

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Comme Pax l’a noté sur son petit calepin j’ai avec Jacques Chirac un point commun, le prénom, pour ce qui concerne le vocabulaire de hussard je le goûte dans les moments où j’ai envie de me dégager les bronches ; en clair lorsque certains me font chier.

 

Au temps du RPR, avec l’inénarrable Charles Pasqua, les libations étaient accompagnées de saillies bien senties, telle celle citée en titre.

 

 «Allons boire à nos femmes à nos chevaux et à ceux qui les montent». En déplacement, en mars 1992, pour soutenir la candidature de Jean-Louis Debré aux élections législatives, Jacques Chirac fait sien de ce «toast des cavaliers». Une citation probablement apprise lors de son service militaire de 1956 à 1957, à l'Ecole de cavalerie de Saumur.

 

Même si ça plairait beaucoup à Pax je ne puis révéler ce que nous racontais une amie très proche de Chirac, elle était une adjointe importante à la mairie de Paris, fut une des rares jupettes à sauver sa peau de Ministre, lors des dîners que nous passions chez elle avec son amant qui était un bon ami à moi. Secrets d’alcôve…

 

Revenons au sujet de cette chronique, c’est une saine colère !

 

Une colère tournée à la fois contre ceux des critiques de vin qui qualifient les vins nu, au choix de vin d’évier, de vins déviants, oxydés, qui rappellent les tonneaux en vidange des grands-pères, de vins qui puent des pieds… et contre ceux des adorateurs de vins nus qui s’extasient en lichant des jus mal faits, genre j’achète 3 grappes à mes voisins que je vinifie dans mon garage, que je mets en bouteille à la main, étiquette chiadée, cacheton à la cire…

 

Ma réplique aux premiers est cinglante : « Vous n’en goûtez jamais, alors camembert ! »

 

En effet, que goûtent les grands critiques patentés : la crème, soit quelques échantillons dans les 20% des vins dit acceptables à leurs yeux. Surtout pas les vins nus ! Je n’ai jamais lu un papier de leur plume sur ce tout petit segment du marché du vin qui, certes fait beaucoup parler de lui, mais n’est qu’une misérable goutte dans l’océan de médiocrité des 80 % des vins roturiers.

 

Qui goûte la série de Bordeaux de Pierre Castel : baron de Lestac, Blaissac, Malesan ? Personne ! Ou une master-class Sidi Brahim/Boulaouane  ou une verticale Vieux Papes.

 

Je n’ai aucune honte à dire que j’ai goûté, embouteillé, vendu, alors que je marnais à la Société des Vins de France : du Préfontaines, du Vieux Papes, du Boulaouane… Comme initiation à la dégustation y’a pas meilleur terrain. Le DG de notre actionnaire  Pernod-Ricard, Thierry Jacquillat, se faisait livrer des magnums de Vieux Papes pour sa consommation personnelle « si on n’apprécie pas le vin de sa marque phare, on fait un autre métier » disait-il.

 

Tout ça pour dire que depuis mon passage à la SVF en 1986, mon séjour à l’Hôtel de Lassay en 1981, mes pérégrinations dans le Midi Rouge, mon rapport, mon compagnonnage avec les vins ne se réduit pas, comme certains, à quelques flacons sélectionnés.

 

Depuis quelques années je suis 100 % vins nu, alors je ne vais pas me laisser impressionner par les grands dégustateurs, les grands amateurs qui passent leur temps à les conchier.

 

Pour autant, dans le camp d’en face que je fréquente il est une population qui me gonfle tout autant, elle s’extasie devant n’importe que jus mal fait, elle est niaise, acculturée, se congratule, blablate, voit dans les vignerons nature le ferment de la révolution des modes de production agricole, donne du grain à moudre aux grands chefs de la viticulture qui se gaussent de ces bobos parisiens.

 

Et pendant ce temps-là, les grands faiseurs profitent de la vague médiatique des vins nu pour concocter des vins dit sans soufre, se convertissent dare-dare au bio, voire à la biodynamie, c’est le grand bal de l’hypocrisie, comme le disait Giuseppe Tomasi di Lampedusa  « Il faut que tout change pour que rien ne change. »

 

Vin&Société psalmodie que les vins français sont les champions de l’exportation alors que c’est à la fois vrai et faux, que certains grands arbres, le Cognac par exemple, cachent le dénuement du cœur de la forêt, que le petit Bordeaux va mal, que le champagne n’est pas au mieux de sa forme, que le modèle vigneron-indépendant masque des réalités économiques qui un jour éclateront.

 

Tout va donc très bien madame la marquise, amusons-nous à nous écharper sur des sujets mineurs c’est le meilleur moyen de rester immobile, d’aller dans le mur tranquille, notre pays est ainsi fait il n’aime rien tant que les bourre-pif de café du commerce ce qui ne l’empêche pas de se donner en modèle à la Terre entière.  

 

 

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commentaires

R
ah ah joli tableau superbement dépeint
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P
Il n’y a pas que le vin nu dans cette chronique. On parle aussi de ce grand buveur de bière : Chirac, Le Grand Jaques ! Ne pas confondre, notre Taulier est lui Majeur, comme il se plait à le rappeler dans la chronique ou il morigénait cet étourneau de pax. Les succès féminins de « Super menteur » digne successeur des rois fainéants, sont à apprécier à l’aune d’une part de l’érotisation du pouvoir qui ne laisse pas certaines de ces dames insensibles et d’autre part à ce qu’en disait le Diable Boiteux à propos de ceux qui étaient dépourvu de ce pouvoir mais aussi de beauté. « En amour, la beauté fait gagner un quart d’heure »<br /> Pas besoin de ce quart d’heure pour un monsieur, qu’en la matière, on surnommait « 10 minute douche comprise »
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P
Courage Camarade l'avenir est avec nous !<br /> Le p'tit bourgeois qui se voulait éclairé (vous avez reconnu la mouche du coche avec son sens le l'exagération - p'tit bourgeois quand on connait la carrure de la bête) se méfiait des vins nus (on dit à présent "vins au naturel" selon les préceptes d'un ouvrage recommandé il y a peu par le Taulier. A d'autre tous les défauts qui plaisent aux inconditionnels et déplaisent à ceux dont on dirait qu'sa les gènes de marcher dans la boue. Moi, quand je bois et que je partage ce plaisir il faut que cela reste un plaisir et non un cours de chimie ponctué de berk, beurk et autres ça pue !<br /> Or, suivant les traces du Taulier je me suis retrouvé, un jour, dans un village enchanteur de la Drome, Chatillon en Diois ou officie, entre autre, Pierre Jancou restaurateur que s'il existait pas il faudrait l'inventer. Ce bonhomme qui ne sert que des vins nus, voyant ma mine méfiantes réussi à me faire boire un chardonnay de 15 ans d'âge : une merveille. St Paul sur le chemin de Damas, Paul Claudel à Notre Dame de Paris. Une révélation ! Depuis, je suis accro et je proclame : Jancou est le Pape du vin nu et le Taulier est son prophète. (Pour les lecteurs du Taulier qui sont du coin, il faut absolument y aller : vaut le voyage. Pour moi, c’est devenu une étape régulière lors de nos transhumances d’Alsace à Collioure).<br /> A Collioure, justement j’asticote le fin caviste de la place « Vins d’auteurs » et le relance à quand un coin de vins nus dans ta boutique ? Mais ce n’est pas possible. Je ne peux voir revenir le client avec une bouteille ou sa pétille, fermente, dégaze ou dégage de drôle d’odeurs. A chaque fois je prends le pari qu’avant 5 ans ce coin existera dans ta boutique.<br /> Paris gagné ! Aujourd’hui même aura lieu une dégustation avec le producteur du premier vin nu qu’il va régulièrement commercialiser. Il faut dire qu’on s’y est mis à plusieurs puisque quelques restaurateurs clients pour d’autres vins le tannent de la même manière car ils servent déjà des vins nus à leur clientèle sans les problèmes redoutés par notre caviste.<br /> Mieux encore, l’an dernier le vigilant Taulier nous relatait les conneries d’un minable fonctionnaire qui se croyait au firmament du pouvoir avec son rang de sous préfet. Il était sur le point de faire expulser un couple de jeune vigneron japonais, en France depuis plus de 10ans. A Banyuls, sur 3,5 h, Rié et Hirofumi Shoji réalisent une cuvée de vin nu qui se retrouvent sur les cartes des plus grands restaurant. Dans un petit restaurant façon Jancou et fréquenté grâce à lui, j’ai pu acquérir une des dernières bouteilles du millésimes 2018.Nous avons procédé à une dégustation commentée entre amis dont ce bon caviste, dont les certitudes ont commencées à être ébranlées. Et bien, demain, pour faire mentir cet autre reproche comme quoi les vignerons de vin nus seraient incapables de sortir deus millésimes, dégustation du millésime 2019 de la cuvée « Pedres Blanques » La suite au prochain numéro…
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J
Bravo Pax !

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