Si vous avez échappé à ce titre c’est que je l’avais déjà usé : « Alors là, j'en reste baba les gnaces ! Exactement comme une paire de ronds de flan. » le 5 février 2016
« Alors là, j'en reste baba les gnaces ! Exactement comme une paire de ronds de flan. » me disait une tronche de vin répondant au nom de Nicolas-Brion. ICI
En effet, le jour où t’es sec pour dégoter un titre tu puises dans le Frédéric Dard, t’as sitôt ce qu’il te faut.
1956. Fais gaffe à tes os
Aujourd’hui, comme je suis un tire au flanc, je puise mon inspiration auprès du très lettré Aurélien Bellanger qui cause sur France Culture *, à la rubrique flan écrit :
« Si on me demandait de dessiner de mémoire le tableau de la classification périodique des éléments de Mendeleïev, j’aurais du mal à ne pas ajouter la case flan – comme une substance élémentaire, un aliment générique. C’est en deçà, d’ailleurs, des spécialités pâtissières, ça fait partie, avec les viennoiseries, les brioches, les religieuses, des choses que les boulangers savent faire et qui flottent, derrières les vitrines réfrigérées, dans les après-midi désolés des boulangeries désertes. Le flan, c’est un état de la matière. Quelque chose de figé, d’inerte mais de moelleux encore, de crémeux parfois – selon les isotopes. »
[…]
« Le flan est à ma connaissance le seul produit qui résiste à ce symptôme objectif de décadence. Sa pâte jaune et désinvolte ne m’a jamais déçu. C’est comme l’asphalte des routes : une substance invisible, un affleurement rocheux anodin mais qui rend modestement possible tous les voyages et toutes les aventures. Le réseau routier, c’est la civilisation elle-même, discrète et omniprésente. Le flan en est l’équivalent comestible : la certitude qu’on trouvera à se ravitailler dans tous les points du territoire. »
*Sandrine Treiner @SandrineTreiner 18 juillet
MEDIAMETRIE]. Il s’est vraiment passé quelque chose ! Vague record pour @franceculture et meilleure progression radio de la saison (+17%). C’est historique ! Un grand merci à tous nos auditeurs et bravo aux équipes de France Culture. La culture est un signe des temps !
En rester comme deux ronds de flan
« L’origine de cette expression n’est pas vraiment définie. Une première théorie fait le rapport avec le mot "flaon" qui veut dire "monnaie". La monnaie est frappée tout comme une personne peut l’être de stupeur. Les ronds de la pièce seraient équivalents au regard stupéfait de quelqu’un. L’expression remonterait au XVIème siècle. Une deuxième explication vient de la typographie et du flan qui est un bout de carton servant à reproduire un livre.
Dans son livre "Le bouquet des expressions imagées" C. Duneton penche pour une origine datant de la fin du XIXème, les ronds désignent en argot de l’argent, et le flan y serait une alternative bon marché et populaire au baba, lequel avait déjà donné l’expression "être baba".
Et, comme de bien entendu, j’ai déjà causé flan, même que, c’est l’âge, mon titre était raccord avec celui d’aujourd’hui :
Pour renouveler ma brillante étude sur le flan parisien d’il y a 3 ans, j’ai farfouillé sur la Toile pour trouver Les flans chics
Où trouver le meilleur flan pâtissier de Paris ?
Publié le 21 mai 2019
Entremets phare de la boulangerie et de la pâtisserie française, le flan est le gâteau régressif par excellence. Fondant, généreux et gourmand, il réveille en nous des souvenirs gourmands qu’on le préfère nature ou parfumé. Banc d’essai des flancs pâtissiers parisiens qui nous ont le plus tapé dans l’œil et dans le cœur.
Pâtisserie doudou et star d’Instagram, le flan est une petite madeleine de Proust moelleuse et ferme qui obéit à des règles précises de savoir-faire pour assurer un juste équilibre entre saveur et texture. Parfois légèrement tremblotant ou parfois plus dense, il devient vite, avec son petit goût de vanille des îles, addictif. Un plaisir simple et franc à mi-chemin entre croustillant et onctuosité qui réveille les sens, qu’on soit petit ou plus grand. Pour établir notre palmarès des meilleurs flans de Paris, on a évalué à l’œil et au goût chacune de nos bouchées. Qualité et texture de la pâte brisée ou feuilletée, onctuosité de la crème nature ou parfumée, équilibre et prix sont autant de paramètres qui sont entrés dans la balance pour déterminer nos coups de foudre.
Verdict. ICI
Mon choix est purement géographique j’ai choisi 3 flans chics dans le 7e arrondissement qu’est à quelques coups de pédales de chez moi.
LE PLUS CLASSIQUE : FLAN PÂTISSIER JACQUES GENIN 27 rue de Varenne, 75007 Paris
LE PLUS BLUFFANT : FLAN PÂTISSIER CYRIL LIGNAC 133 rue de Sèvres, 75006 Paris
LE PLUS « FINGER FOOD » : FLAN PÂTISSIER LA GRANDE ÉPICERIE DE PARIS 38 rue de Sèvres, 75007 Paris
Afin de ne me pas m’en tenir à mon seul goût j’ai organisé une petite dégustation.
Verdict :
Incontestable c’est le Jacques Genin
C’est le plus cher mais il vaut le détour c'est le flan classique, parfait, fin, léger, pâte brisée, onctueux, qu'on aime acheter pour son 4 heures (pas tous les jours bien sûr vu qu'il coûte un bras) Un petit luxe de bouche que l'on doit partager car il n'existe qu'en version 6 personnes.
C’est pour 6 : 1,670 kg
30 euros
Soit la part de 278 g : 5 euros.
Le Lignac 213 g la part 3,50 euros pèche, sans jeu de mots, par son nappage glacé à l’abricot, son côté figé, peu goûteux (il n'y a pas d’œufs et une pâte peu friande. Ne vaut pas vraiment le détour il y a beaucoup mieux pour ce prix-là ou même inférieur sur le marché des boulanger parisien. ( Bruno Solques rue Saint-Jacques. Poids : 230 g Prix : 2,50€)
Le Bon Marché quelconque, sans grand intérêt, la pâte est lourdingue, l'appareil sans grande originalité, comme pour le Lignac il vaut mieux aller chez son boulanger.
Parts très inégales une 160 g l’autre 136 g 6,40 euros les deux soit 3,20 euros la part.