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4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 07:00

Télérama à un bon fonds – je n’évoque pas ici l’expression « avoir bon fond » Être quelqu'un de bien, être bon et honnête malgré les apparences. Bien que…  – d’archives, car fut un temps où la maison, affiliée à la bonne presse, ruait dans les brancards de la bien-pensance qui nous étouffait dans les années post-68.

 

Catherine Ribeiro la « pasionaria rouge » des années 70, tout comme Colette Magny, Anne Sylvestre,  avait disparue des ondes, des écrans, et voilà-t’y pas qu’une vidéo tourne sur le Net. Tous les droits sont dans la nature, par Catherine Ribeiro et le groupe Alpes.

 

Valérie Lehoux  le 30/07/2019 dans Télérama

 

« 15 septembre 1979. Sur le plateau d’une émission de télé, une brune sublime, habit noir, écharpe rouge sang, chante d’une voix puissante et saisissante. Elle fait d’ailleurs plus que chanter. Elle vit, vibre, affirme. Ouvre les bras, renverse la tête. Sans pourtant trop en faire, elle est incandescente. La femme a quelque chose de l’égérie révolutionnaire. Et de la figure sacrificielle. Entre chanson à texte et rock progressif, elle clame un viscéral besoin de liberté. Rien qu’à la voir et à l’entendre, on la devine réfractaire à toute concession.

 

Aujourd’hui, la vidéo tourne sur le Net. Tous les droits sont dans la nature, par Catherine Ribeiro et le groupe Alpes. On s’étonne encore que dans la France giscardienne, la télévision (publique, forcément) ait osé s’ouvrir à tant de radicalité. Onze ans plus tôt, les barricades de Mai 68 affolaient la majorité silencieuse. Ribeiro était-elle dans la rue ? Elle aurait pu. Mais non. Elle était loin, menant un combat autrement plus vital. Elle se remettait d’une tentative de suicide – quatre-vingts cachets de Gardenal, un miracle qu’elle n’ait pas succombé. La rage au cœur. A 27 ans, sa renaissance sera aussi l’éclosion de son destin : elle est en train de tourner le dos à la carrière gentiment populaire qui s’ouvrait devant elle, pour se tracer un chemin en dehors de la ligne droite — trop étroite, comme elle le chantera plus tard (1).

 

Qui avait senti venir la révolte ?

 

 Elle fermentait depuis longtemps, sans encore s’exprimer vraiment. Ado, cette fille d’immigrés portugais, née à Lyon en 1941, trouva les premiers jalons de l’émancipation dans la littérature et la poésie. Echappée classique — aujourd’hui encore, elle cite abondamment René Char sur sa page Facebook. Devenue parisienne en entrant dans l’âge adulte, elle se distingue comme actrice, dans Les Carabiniers, de Godard — où elle partage l’affiche avec Patrice Moullet, futur compagnon de vie et de musique —, avant d’intégrer la très en vogue écurie Barclay.

 

Elle enregistre des chansons dans l’air du temps, inoffensives, qu’elle n’écrit pas, et reprend quelques Dylan, en français, comme il est alors de coutume. La culture yéyé explose, la jeunesse danse dans l’insouciance. En 1966, Catherine figure sur la fameuse photo du siècle de Jean-Marie Périer, publiée par Salut les copains. Elle est la 5 et pose aux côtés de Sylvie, Johnny, Eddy, France Gall, Sheila, Claude François… Mais sur l’image, elle ne sourit pas. »

 

 

L’ensemble ICI (réservé aux abonnés de Télérama) 

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