Oui, sieur Pax j’ai déjà écrit sur Lili Boniche :
28 novembre 2010
Lili Boniche le crooner de la casbah... un morceau de notre Histoire ICI
En ce moment l’Algérie fait parler d’elle, le peuple, le vrai est dans la rue, manifeste pacifiquement, il a fait chuter Bouteflika, mais l’armée enserre encore le pouvoir dans ses rets ; l’équipe de football d’Algérie a gagné la Coupe d’Afrique provoquant quelques débordements de ses supporters en France ce qui, bien sûr, a permis aux « si vous n’aimez pas la France quittez-là ! » type Dupont-Aignan de brailler.
Pas simples nos relations avec l’Algérie surtout avec la génération qui n’y a jamais vécu.
Donc j’ai envie d’écouter Lili Boniche homme de paix et de réconciliation.
« Je suis Lili Boniche, chanteur oriental" : celui qui se présentait ainsi fut l'une des vedettes incontestées de la chanson judéo-arabe, la variété née dans une Algérie multiple. Lili Boniche avait le sourire étincelant, le tempérament charmeur, le coeur sur la main et la parole facile. Né dans une venelle de la casbah d'Alger de parents juifs originaires de Petite Kabylie, Elie Boniche, dit Lili, est mort le 6 mars. Agé de 87 ans, il était, avec Line Monty, Maurice El Medioni ou Reinette l'Oranaise, disparue en 1998, l'une des figures de la variété algéroise. Le chanteur malicieux avait commencé à jouer de la mandoline dans la casbah au début des années 1930, avant de devenir une gloire nationale.
Lili Boniche a d'abord porté en lui Alger la Blanche, puis Alger la rapatriée, dont il imprégnait ses tangos-flamencos-pasos (Alleche, Tu ne m'aimes pas). Chanteur à la voix caressante, à l'humour flamboyant, il avait aussi multiplié les appels à la réconciliation (Il n'y a qu'un seul Dieu).