Nos grands chefs étoilés, tout comme nos célèbres winemakers type Hubert de Boüard ne sont guère économes de notre précieux carbone, ils passent plus de temps dans les hubs des aéroports que dans leurs cuisines ou leurs chais.
L’article qui suit démonte le système médiatique : Enquête
Le business juteux des chefs médiatiques
Combien gagne une pointure de la gastronomie dans un hôtel de luxe ? Qui touche un contrat à six chiffres lorsqu’il signe une carte de restaurant ? À l’heure où les grands cuisiniers et pâtissiers n’ont jamais été aussi visibles, acclamés et sollicités, Ezéchiel Zerah s'est penché sur les deals de ces nouvelles stars.
Publié le MERCREDI, 17 JUILLET 2019
155 millions d’euros. C'est la fortune de Pierre Hermé et de son associé estimée par le magazine Challenges, qui vient tout juste de dévoiler son palmarès annuel des 500 plus grands patrimoines français. Alain Ducasse y avait lui fait son entrée en 2015, avec 82 millions d’euros. Au XIXe siècle, un autre illustre chef devait lui aussi avoir le portefeuille épais : Auguste Escoffier. Inventeur du modèle toujours actuel de brigade de cuisine, codificateur des recettes françaises à travers un livre devenu bible dans les écoles hôtelières, l’intéressé fut également pionnier en matière de collaboration avec l’industrie agroalimentaire, en l’occurrence Maggi, au début des années 20. Un demi-siècle plus tard, Paul Bocuse industrialisait la pratique en s'associant avec les eaux gazeuses Vichy Celestins mais aussi avec les vins Georges Duboeuf, les cocottes Staub, le robot Cuisinart et les marques agroalimentaires William Saurin et Marie. Autre grand acteur du genre : Michel Guérard, trois étoiles Michelin et consultant pour Nestlé dès 1976 (il travaillera près de trois décennies pour le groupe et notamment Findus avec qui il mettra au point une gamme à son nom). Sans oublier Joël Robuchon, qui roula pour Fleury Michon à partir de la fin des années 80 et qui fut gratifié en retour de nombreuses actions en bourse de l’industriel vendéen.
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