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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 06:00

Ulysse

Je me suis lancé un défi , reprendre à mon compte certains thèmes d’Aurélien Bellanger traités dans son livre : La France chroniques chez Gallimard-France Culture.

 

Je commence par Télérama.

 

Aurélien Bellanger né en 80 pourrait être mon fils.

 

Alors, lorsqu’il écrit, avec un humour féroce, que le jour où ses parents ont abandonnés leur abonnement à Télérama, lui et ses sœurs se sont dit que « ce renoncement à la culture, c’était comme s’ils nous avaient annoncé qu’ils vendaient la maison, qu’ils se débarassaient de leurs livres et qu’ils voteraient désormais pour le Front National. »  je me suis gondolé en pensant que, moi-même, abonné depuis la nuit des temps à Télérama, je continue de casquer sans trop savoir pour quoi.

 

Petite histoire de Télérama

 

Georges Montaron, directeur de publication de la lettre Témoignage Chrétien, qui est née en 1940 sous l’impulsion des Jeunes chrétiens combattants,  décide de créer un hebdo sur les programmes radio et les loisirs afin d’aider les Français à « organiser leurs loisirs ». C’est ainsi que naît en 1947 «Radio-Loisirs».

 

« Le premier numéro de Radio-Loisirs sort en février et Georges Montaron fait figurer à la fois les programmes de la radio, un courrier des lecteurs « Nos lecteurs ont la parole », des chroniques d’informations et artistiques et des critiques notamment sur des films car pour lui la culture passe désormais par le cinéma, la radio et la télévision qui tend à prendre de plus en plus de place dans le salon des Français. »

 

« Mais s’il y a bien une chose qu’il n’a pas vu venir, c’est la grève du monde de l’imprimerie et des restrictions de papier après seulement 24 numéros. Pour permettre à Radio-Loisirs de ressusciter, Georges Montaron s’associe en 1949 à Ella Sauvageot, c’est la naissance de Radio-Cinéma, qui prend un peu plus tard le nom de Cinérama. »

 

Source ICI 

 

L'acte fondateur fut signé en février 1950 entre Ella Sauvageot pour La Vie catholique dont le fondateur est Francisque Gay, le Révérend Père Pierre Boisselot pour les Dominicains et Georges Montaron pour Témoignage chrétien. Il hérita du titre Radio-Loisirs et de ses abonnés dont la liste fut donnée par Témoignage chrétien. Et il s'installa dans les locaux des Éditions du Cerf, Boulevard de La Tour-Maubourg, avant de déménager pour la rue Saint-Dominique (VIIe arrondissement de Paris).

 

Cinq ans plus tard, son tirage atteint 75 000 exemplaires. Le 5 janvier 1958 il change de nom pour devenir Télévision-Radio-Cinéma, le 2 octobre 1960, le numéro 559 de ce qui était devenu Radio-Cinéma-Télévision (puis Télévision-Radio-Cinéma) change son nom en Télérama (contraction syllabique des trois mots télévision, radio et cinéma).

 

telerama noel

 

En 1976, Télérama rachète le titre et les lecteurs de La Semaine Radio Télé qui n'avait pas su passer de l'âge de la radio à celui de la télévision et avait perdu une bonne partie de son lectorat.« Enfin, en 1960, on change encore quelques lettres pour Télérama, la contraction de TELEvision, RAdio, cinéMA. La télévision prenant officiellement place dans le salon des Français, on souhaite mettre sa programmation en valeur chaque semaine. En 1955, la ligne éditoriale séduit car son tirage compte plus de 75 000 exemplaires vendus. Le magazine est marqué à gauche et offre une vision spirituelle humaniste et chrétienne de la culture de l’époque. »

 

Vu du côté de France-Culture ça donne ça :

 

« Vers la fin des années soixante-dix, le journal se détache de ses influences religieuses, défend son indépendance et la sélectivité de ses choix jusque dans leurs contradictions en proposant parfois deux points de vue divergents. Peu à peu le magazine s’intéresse à tout ce qui touche à la vie culturelle, qu’elle soit politique ou sociale. *Télérama* s’enthousiasme ou s’indigne : les prises de position sont toujours fortes, les opinions déterminées. C’est aussi la marque de fabrique du magazine : exigeant et sans concessions.

 

Depuis les années 1990, le journal s’est enrichi d’enquêtes approfondies, d'études, de portraits, de reportages sur la société, sur l’actualité politique, quelle soit nationale comme internationale. Il a élargit ses champs culturels d’exploration à la scène, à la musique, au théâtre, à la danse, au design, à l’architecture ou plus récemment aux arts numériques.

 

Il a su imposer un regard différent qui garantie sa liberté de ton et lui a offert un beau succès auprès d’un lectorat particulièrement fidèle. Il se vend chaque semaine à 630 000 exemplaires et dépend du groupe *Le Monde* depuis 2003, après la prise de participation majoritaire de celui-ci dans PVC.

 

Un supplément gratuit, *Sortir*, complète le *Télérama* d’une mine d’informations locales. L’édition de la région parisienne est hebdomadaire et plus espacée pour les autres grandes villes de France. »

 

J’avoue que la ligne éditoriale de Télérama très « bonne conscience de gôche » me gonfle, le courrier des lecteurs m’énervent, alors je m’en tiens à la version électronique où je fais mon marché ça m’évite de me cailler le lait.

 

Si je continue de cotiser c’est sans doute par fidélité au Télérama qui m’a dégrossi culturellement, qui m’a guidé dans le Paris des cinémas, du théâtre, des concerts ; au Télérama qui m’a fait aimé l’opéra ; au Télérama des petits restos de Paris ; du Télérama des éditoriaux d’Alain Raimond…

 

Bref, comme ans notre pays, du moins autrefois, tout finit par des chansons, je vous offre le plus beau spécimen des chouchous de Télérama : Vincent Delerm.

 

Anna Mouglalis, toujours souveraine

Fabienne Pascaud

 

Elle a des yeux et une bouche interminables. Une chevelure intensément sombre. Elle a surtout cette voix noire de fumeuse qui se promène et traîne dans des graves infinis, fait traverser d’insondables abîmes, rauque et caverneuse. Une voix d’antique pythie, qui saurait avec détachement et grâce annoncer les pires catastrophes. Est-ce de ses origines grecques qu’Anna Mouglalis tient ses archaïques et fascinants pouvoirs ? Déjà, quand on l’avait vue débuter au théâtre en 1997, à 19 ans, dans L’Eveil du printemps, de Wedekind, mis en scène par Yves Beaunesne, on avait été saisie par cette présence fauve, lourde et aérienne à la fois, séduisante et dangereuse. Mais l’égérie de Chanel, révélée au cinéma par Claude Chabrol dans Merci pour le chocolat (2000), n’a pas eu encore la carrière qu’elle méritait. Voilà que la présidente de la République socialiste de la série Baron noir de Canal+ revient enfin embraser de sa présence entêtante cette scène où elle électrise l’espace, dans Mademoiselle Julie, de Strindberg, jusqu’au 30 juin au Théâtre de l’Atelier à Paris, intelligemment mise en jeu, en joute, par Julie Brochen. Mouglalis apporte une violence, une sensualité bouleversantes à son personnage soudain déclassé, nié, errant dans les vertiges du sexe comme de la culpabilité. Jusqu’à ce que mort s’ensuive. Elle est fracassante. Pitoyable et grandiose.

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commentaires

P
Ben, quand tu as essayé les autres titres de la Presse TV, tu reviens vite a Télérama.
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