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30 juin 2019 7 30 /06 /juin /2019 07:00
Celles et ceux des journalistes qui font des ménages lèvent le doigt !

Suite à la charge violente d’Emmanuelle Ducros contre Isabelle Saporta dont le crime à ses yeux avait été de partager la couche de Yannick Jadot tout en chroniquant sur RTL sans en informer officiellement les gardiens de l’éthique journalistique, les purs, les sans taches, ceux qui font le job sans se salir les mains dans le bourbier des lobbies, j’ai balancé titrer :

 

Pourquoi Emmanuelle Ducros se décarcasse pour le glyphosate ?

 

Quel beau titre !

 

J’avais envie de remettre les pendules à l’heure en rappelant ce que j’ai vécu aux premières loges du côté de la rue de Varenne face aux fonctionnaires de la Protection des Végétaux et de leur environnement industriel, l’agrément des produits phytosanitaires, les proximités de certains d’entre eux avec ceux qui en étaient allés faire un peu de blé dans le privé, l’argument de la science pour tout justifier face aux politiques qui bitent que dalle et qui laissent filer.

 

Je n’ai donc pas le nez propre ce qui me permettait de moucher cette Emmanuelle sûre d’elle et dominatrice grande adepte de Twitter.

 

Je ne l’ai pas fait car, tout compte fait, c’est un grand classique : la presse économique a de tout temps été stipendiée.

 

Pour autant, je ne suis pas antiscience, anti-vaccin comme madame Rivasi, écologiste militant, je me contente de m’efforcer de mettre mes actes en conformité avec mes idées.

 

Et puis, dans la bataille de chiffonnières que vois-je ? Que lis-je ?

 

Emmanuelle Ducros a-t-elle fait des ménages rémunérés pour les lobbies agro-alimentaires ? La journaliste de "L'Opinion", défenseuse sur les réseaux sociaux des pesticides et de l'agriculture industrielle, a toujours soutenu que non. Dans une enquête publiée ce 27 juin, Checknews vient prouver que c'est pourtant le cas.

 

Jusqu’ici, elle avait toujours nié avoir fait des "ménages". Et pourtant, la journaliste Emmanuelle Ducros a bien été rémunérée par un groupe issu du secteur de l’agroalimentaire. C’est ce que démontre ce 27 juin une enquête du service Checknews de Libération qui s’est penché sur les activités de Ducros, lorsqu’elle ne couvre pas le secteur agricole pour L’Opinion.

 

Voilà des mois que, sur Twitter, la journaliste s’écharpe avec plusieurs journalistes qu’elle accuse de discours alarmistes sur les questions liés à l'agroalimentaire, et en particulier au glyphosate (voir notamment nos articles ici et là). Depuis la diffusion en janvier d’un numéro d'Envoyé spécial sur le pesticide, le ton n’a cessé de monter entre, d’une part, Elise Lucet, Tristan Waleckx (Envoyé spécial, France 2) ainsi que Stéphane Foucart (Le Monde). Et d’autre part, Emmanuelle Ducros (L'Opinion) et Géraldine Woesner (Europe 1). Ces dernières accusent leurs confrères de verser dans le catastrophisme et l’agri-bashing. Une position qui a récemment valu à Ducros et Woessner d'être érigées en journalistes de choc par Le Point qui leur a consacré un portrait tout en rondeur dans un numéro intitulé "Ecologie : Vérités et fariboles".

 

Ce que ne dit pas le portrait du Point, c'est qu'en retour Ducros est fréquemment accusée par ses confrères d’être rémunérée par les lobbys de l’agro-industrie. "Une simple recherche Google permet, en effet, de constater que depuis 2016, Emmanuelle Ducros – qui a une société enregistrée à son nom depuis juin 2016 ayant pour activité le «conseil pour les affaires et autres conseils de gestion» – n’est pas seulement journaliste", pointe Checknews qui rappelle qu’elle anime (ou participe) aussi à des tables rondes et conférences, le plus souvent sur des thèmes agroalimentaires. A-t-elle pour autant été rémunérée ? Jusqu’ici, la journaliste avait toujours soutenu que non.

 

"SA PRESTATION A ÉTÉ RÉMUNÉRÉE"

 

Et voilà que l’enquête de Checknews montre qu’elle a bien été payée par la Fédération des entreprises de boulangerie (FEB) lors d’une table ronde organisée en Autriche, en juin 2018, intitulée "Adapter la boulangerie-pâtisserie aux attentes des consommateurs". Interpellée sur Twitter le 14 juin dernier par le journaliste de Mediapart Karl Laske, Ducros avait balayé cette accusation d'un revers de main.

 

La suite ICI 

 

Faire des ménages ?

 

Dans le jargon journalistique, on désigne par le terme « ménage » le fait, pour une personnalité, de mettre sa notoriété au service de la communication d’un organisme (entreprise commerciale, association, mouvement politique, collectivité publique, etc.).

 

Faire un ménage consiste souvent à jouer un rôle d'animateur lors d’un événement promotionnel (congrès, convention, séminaire, etc.).

 

Cette prestation est généralement rémunérée en fonction de la notoriété du journaliste.

 

Deux expériences vécues de ménage :

 

  • Dans ma vie de cadre supérieur à la Société des Vins de France, filiale du groupe PernodRicard, j’ai vécu une grande convention des cadres en 1988. Le grand jeu, la maison gagne un pognon de dingues, sauf nous les pinardiers, alors pas de souci pour financer cette grandmesse. Le maître de cérémonie était JeanMarie Cavada qui, tout en étant journaliste, mettait du beurre dans les épinards via une petite société aux petits oignons. Bien évidemment je n’ai pas consulté la facture mais sans aucun doute ça ruisselait.

 

  • Au cabinet d’Henri Nallet je suivais le dossier des courses de chevaux et j’avais noué des liens d’amitiés avec José Covès pronostiqueur d’Europe 1. Un beau jour celuici me dit « tu devrais venir déjeuner chez Edgar avec les journalistes fumeurs de cigares ? » (le CIJAC) Comme j’étais dans ma période barreau  de chaise j’acceptai. Le club exclusivement masculin était présidé par Philippe Gildas, regroupait la fine fleur des journalistes parisiens sous la coupe de Zino Davidoff. J’étais placé à la droite de Philippe Gildas, à l’heure du café, comme ce petit monde se faisait offrir des voyages d’agrément,  il me vint une idée que je lui soumis : « Et si je vous emmenais dans le Bordeaux des châteaux GCC ? » Approbation enthousiaste immédiate, topelà. Quelques temps après nous nous retrouvâmes à la gare Montparnasse pour un WE bordelais avec un déjeuner le dimanche chez Philippine de Rothschild, sauf que, au dernier moment, manquèrent à l’appel 2 ou 3 journalistes, dont Patrick Poivre d’Arvor. Goguenards, leurs collègues me dirent « ils vont faire des ménages ! » Le voyage se déroula dans la joie et la bonne humeur avec le souvenir de Jacques Lanzmann filant le parfait amour avec joli et jeune brin de fille.
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commentaires

P
Pitoyable ! Voila à quoi ressemble, aujourd'hui que qu'on a pu appeler un temps " le 4 éme pouvoir "<br /> Très tôt face au clergé et à la noblesse, les gazettes commençaient à former une force d'opposition. Une fois "la démocratie" en place la presse c'est révélée être un 4 éme pouvoir au côté de l'exécutif, le législatif et le judiciaire voir le célèbre " J'accuse " de Zola publié à la une de l'Aurore. Ce 4 éme pouvoir était d'autant plus nécessaire que très vite dans notre monde occidental en est apparu un cinquième : le pouvoir de l'argent. Il en fallait, de l'argent et du courage pour sortir l'affaire du Watergate qui a conduit à la démission de Nixon préférant cette fin à l'"empeachement" qui lui pendait au nez. Il est évident que le " pouvoir de l'argent " n'allait pas se laisser faire par des journalistes empêcheurs de traficoter en rond. Conscient du risque inhérent à ce « pouvoir » des ordonnances ont été prises par le Conseil National de la Résistance pour empêcher la concentration des journaux entre les mains d’un seul individu. Blablabla, dés que cela s’est retrouvé dans son intérêt, ces bonnes intentions ont été remisées avec les balivernes d’un autre âge. Point d’angélisme, voyons ! Un peu de réalisme s’il vous plait nous sommes entre gens responsable non ? Et c’est ainsi que le sulfureux Hersant devint le premier papivore. Aujourd’hui nos amis fortunés s’achètent un organe de presse comme on se paye une danseuse. C’est tellement amusant de jouer les Randolph Hearst de Cityzen Kane ! Etonnons nous dès lors que leurs personnels se comportent différemment qu’eux : le flouze d’abord ! Et si t’es pas contents : la porte !<br /> Ceux qui soit disant vont à la pêche aux informations ne remontent que des paniers de crabes. Si l’on parle encore de presse aujourd’hui ce n’est plus que pour évoquer ce qui se passe dans ce panier de crabes et c’est comme cela, si on est un peu attentif a ce qui se passe dans ce monde, on voit un curieux jeu de chaises musicales ou le grand reporter machin de « Bidon soir » devient rédacteur en chef de « Nain faut d’abord » avant d’atterrir dans la presse audio visuelle. Comme disait l’autre, la radio, la télé, c’est toujours de la presse mais c’est quand même moins pratique pour envelopper le poisson acheter au marché.<br /> Blague dans le coin, comment respecter une profession qui ne se respecte pas elle même et dont l’activité essentielle ne consiste plus qu’à s’intéresser au bruit que fond les choses plutôt qu’aux choses elles mêmes. (De mémoire, d’après Sénèque – avis aux amateurs, suis preneur de la référence exacte – Merci)
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