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3 mai 2019 5 03 /05 /mai /2019 06:00

Résultat de recherche d'images pour "don patillo fernandel"

 

Elle était volubile, imposante, souriante, son mari français était prof au lycée des Sables d’Olonne. Ma sainte mère, de concert avec elle, décida que j’irai chez eux perfectionner ma langue.

 

Je pris le car Citroën et débarquai chez eux.

 

Vint le déjeuner, je me retrouvai face à un plat de spaghetti, ne riez pas avant ça je n’avais jamais entendu parler et vu de spaghetti. J’étais paniqué : comment dompter ces longs vermicelles avec ma fourchette ? Mission impossible, le temps de les porter à ma bouche ils se dévidaient dans mon assiette. Je pressentis que les couper eut été un crime aux yeux de mon hôtesse, alors, après avoir fait un tour de table, je fis comme eux, je plongeai quasiment mon nez dans l’assiette et j’aspirai.

 

Je ne sais si je perfectionnai ma langue mais ce dont je suis certain c’est que ma langue devint folle des spaghetti.

 

 

Sandro Veronesi « Chaos calme » chez Grasset (Prix Méditerranée et Nanni Moretti en a fait un film)

 

« Ah ah !  Ça y est ! crie-t-il à travers la porte. Trente seconde de plus et ils n’étaient plus du tout al dente.

 

Par la porte arrive le bruit des opérations qu’il accomplit, si net et précis qu’il me semble voir la scène : les spaghettis qui tombent dans la passoire, la casserole posée dans l’évier, les spaghettis qui tombent dans la passoire, la casserole posée dans l’évier, les spaghettis bien égouttés, transvasés dans la poêle avec la sauce et repassés sur le feu resté allumé. Et il y a maintenant un fumet de sauce tomate qui arrive de la cuisine, me chatouille les narines et sort par la fenêtre, si intense et si délicieux qu’il me semble le voir lui aussi – sous forme d’épais nuage comme dans un dessin animé. »

 

« Il attaque ses spaghettis bille en tête, à croire que son temps est compté. Il ne les enroule pas : il les fourre dans sa bouche comme si c’était du foin, et avec sa fourchette, il se contente de les accompagner au fur et à mesure qu’ils montent. Ça aussi c’est romain, une saine façon de manger populaire – incarnée par Alberto Sordi aux prises avec des macaronis – qu’ici à Milan on prend pour une absence de bonnes manières. »

 

« Ce n’est pas bon pour vous de ne manger que des sandwiches, vous savez ? Une belle assiette de pâtes al dente, avec de la tomate fraîche et un filet d’huile, est beaucoup plus indiqué pour la santé. »

 

Il remplit les deux verres de vin, à ras bord, comme à la campagne.

 

« Goûtez-moi ça. Ce n’est pas un grand cru, mais c’est un bon petit vin pas trafiqué. »

 

Il me tend un verre, prend le sien, le lève.

 

« Santé. »

 

Il boit une gorgée franche, décidée, et vide la moitié de son vin. J’en bois moins. C’est un de ces vins forts, âpres dont on ne comprend pas s’ils le sont par hasard ou de façon délibérée.

 

« Il vous plaît ?

 

-         Oui. Il est bon.

 

-         Frascati. C’est ma sœur qui me l’envoie, de Velletri. Qui me l’envoyait : dorénavant, j’irai le chercher moi-même. »

 

Hier jeudi 2 mai c’était la Journée internationale de la cuisine italienne, et Marine Le Breton posait la question :

 

Connaissez-vous quelqu’un qui n’aime pas les pâtes?

 

À la bolognaise, à la carbonara, au pesto, ou tout simplement au beurre, spaghettis, farfalle, macaroni, penne... Chacun a sa variété de pâtes et sa recette préférées.

 

Faites le point dans votre entourage: vous trouverez des proches qui sont réfractaires au fromage, au lait, à la viande rouge ou aux légumes, mais aux pâtes? C’est plus que rare. Mais pourquoi les aime-t-on autant? On fait le tour de la question à l’occasion de la Journée internationale de la cuisine italienne, le jeudi 2 mai.

 

Il existe de vraies raisons à notre amour inconditionnel des pâtes

 

C'est vrai ça, qui n'aime pas les pâtes?

 

ICI 

 

19 mai 2012

In cucina con amore « tout ce que vous voyez je le dois aux spaghettis » Sophia Loren en 1971

 

« Sophia Loren avait réussi l’exploit de concilier l’inconciliable dans l’Italie des années 60. Elle était à la fois un sex-symbol et une mère, une icône hollywoodienne inaccessible et une courageuse fille de Naples. Elle devint un objet d’adoration pour le public. In cucina con amore fut publié en 1971, pendant l’âge d’or de l’actrice, qui était alors une jeune maman au sommet de sa carrière. Sophia Loren est un cordon bleu, tout le monde s’accorde à le dire. Toutefois son livre n’est pas un hommage à ses compétences en cuisine. Il combine toutes les contradictions qui ont fait d’elle une actrice adulée des foules. Notamment une bonne dose de sex-appeal, surtout sur les photos. L’une d’elle nous la montre dans une robe légère et échancrée, caressant rêveusement la queue d’un faisan farci, élément charcutier qui ne peut être qualifié de rococo. »L’auteur de ces lignes est un journaliste américain John Dickie dans un livre publié en 2007.

 

ICI 

 

8 septembre 2015

 

« Les pâtes sont contemporaines de la Déclaration des Droits de l’Homme. C’est la seule institution démocratique et républicaine de nature gastronomique »

 

« Ce sont les reines Médicis, dit-on communément, qui ont apporté en France, le melon, les haricots et le jambon de Parme, la pasta asciutta et aussi leurs amants, parmi lesquels Marc-Hannibal de Coconnas. L’illustre Nignon, célèbre cuisinier, nous dit que c’est au milieu du XVIIe siècle qu’apparaît la profession de vermicellier, premier métier du père Goriot. La révolution française accomplit le triomphe des pâtes, et Nignon d’ajouter avec emphase : « Les pâtes sont contemporaines de la Déclaration des Droits de l’Homme. C’est la seule institution démocratique et républicaine de nature gastronomique » (Les Plaisirs de la table)

 

« Est-ce la raison du goût de Stendhal pour les pâtes ? »

 

« Napoléon avait un faible pour le maccheroni all’Italiana ; la timbale de macaronis est l’une des rares concessions de la table bourgeoise française du XIXe siècle à la cuisine italienne. La coutume associe l’amour de la pasta asciutta et celui de l’opéra, non point tant par dérision que pour les beaux souvenirs de soupers en plein air. Car la cuisine italienne est définitivement baroque, comme Norma ou Lucia di lammermoor. »

 

ICI 

 

Denis Montanar Frioul Udine 24 hectares dont 10 de vignes

Vins certifiés bio

Cépages :

Refosco dal peduncolo rosso

Cabernet franc

Merlot

Verduzzo Friulano

Tocai Friulano

Pinot Blanc

Chardonnay

Sauvignon

 

www.denismontanar.it

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