Le sieur Pax, fin gourmet, et de plus en plus licheur de vins un peu gouailleurs, écrit à propos de nos beaux TGV :
« Actuellement parisien quelques jours par mois je dois reconnaître que le "moins de 2 heures " de trajet est bien pratique. Je me souviens des trajets de mon enfance : plus de 7 heures ! Avec une locomotive à vapeur et les escarbilles qu'on prenait dans l'oeuil quand on se penchait à la fenêtre ( E pericoloso sporgersi ) Mais c'était aussi le wagon restaurant avec nappe en tissus , vrai couverts, fleurs sur la table. Les " progrès" ont permis de réduire le trajet à un peut moins de 4 heures. Les 3 premières heures passaient vite mais la quatrième n'en finissait pas. Aujourd'hui, avec les 2 heures, les trois premières demi heures passent vite et c'est la dernière demi heure qui n'en finit pas. Ce que c'est d'nous z'autres. »
Le wagon-bar des TGV je n’ose le qualifier, même pas un bouiboui, la quintessence de ce que la bouffe en barquette peut produire d’insignifiant, de non goût et j’évite d’aborder les micro-boutanches de vin proposées afin de ne pas proférer des gros mots.
Comment notre vieux pays qui se revendique comme le phare de la gastronomie peut-il charroyer ceux qui viennent visiter nos beaux terroirs dans de telles mangeoires ?
Est-ce au-dessus des moyens des têtes d’œufs de la SNCF de s’inspirer de l’exxemple de nos grands acheteurs de beaux vins que sont les japonais ?
En effet, « Une ligne de train va relier les villes japonaises de Fukuoka et Omuta pour célébrer les produits locaux le temps d’un trajet.
La compagnie ferroviaire japonaise Nishi-Nippon Railway Co vient de mettre en service le Rail Kitchen Chikugo, un train restaurant qui accueille des gastronomes pour un voyage de 2h30. À bord, on parcourt 75 kilomètres mais la destination importe peu : on y vient uniquement pour apprécier un repas gastronomique préparé par des grands chefs.
La suite de Au Japon, ce train-restaurant gastronomique ridiculise tous les TGV
Par Vincent Pons ICI
Comme nos amis bourguignons nous bassinent avec leurs fameux Climats inscrits à l’Unesco, que l’œnotourisme est une tarte à la crème, je suggère à Guillaume Pépy de se remuer le popotin pour lancer un tortillard gastronomique entre Paris et Beaune.
PS. La gare de Beaune est d’une beauté insoutenable, le tunnel sous les voies fait très neuf3.