Dans le Beaupassage, le « nouveau spot parisien du bon, du beau et du bien-être » au coeur du très bourgeois 7ème arrondissement de Paris Carrefour ouvre un Carrefour City dédié au bio et au frais à Paris.
J’y suis allé pour voir c’est froid et moche comme du conceptuel.
Geoffroy Gersdorff, secrétaire-général de Carrefour, est clair l’ambition de Carrefour est d’ouvrir des commerces de proximité spécialisés dans le bio et l’offre santé.
Le nouveau magasin de proximité Carrefour City du 7e propose une large offre de produits bio et entend mettre l’accent sur la santé. Mais attention, tout n’y est pas bio, sans gluten ou vegan (1/3 de la surface dédié au bio, sans gluten et vegan) « Doté d’une très large offre de produits Bio, sans gluten et vegan, ce nouveau magasin s’inscrit pleinement dans l’ambition du groupe de devenir le leader de la démocratisation du Bio et de la transition alimentaire pour tous d’ici 2022 » déclare en effet Carrefour.
« Bar à Partage »
Ce nouveau Carrefour City a été pensé comme un lieu de rencontres, construit autour d’un Bar à Partage et d’une terrasse où il est possible de déjeuner, boire un café et même échanger des livres, grâce à une bibliothèque partagée.
C’est la grande récup, les loups sont entrés dans Paris, ils cachent leurs grandes oreilles et leurs grandes dents sous le beau feuillage vert du label bio.
Et pendant ce temps-là les autres prédateurs, les grands de l’agro-alimentaire, assoupis sous leurs grandes ombrelles, leurs marques, se réveillent.
C’est nouveau, Don Patillo a révisé sa copie « Des pâtes, des pâtes, oui mais des Panzani… bio… »
Faut dire que Barilla, le géant italien, avait dégainé le premier.
« Longtemps timides, des marques ultra-connues comme Danone, Krema, Carte Noire ou Teisseire mettent les bouchées doubles pour rattraper leur retard. »
« Les bonbons Krema, chez Carambar & Co, jouent les pionniers dans un rayon de la confiserie encore peu investi par le bio avec des Mini Cub'à base de pectine de fruits et colorés avec des concentrés végétaux. Les sirops Teisseire arrivent ce mois-ci sur le segment avec les quatre références les plus achetées par les Français, comme la grenadine. Carte Noire accélère aussi. Sa gamme couvre désormais tous les usages, du café soluble aux dosettes souples. »
En tant qu’expert du végétal, Bonduelle s’engage à lancer toujours plus de produit issus de l’agriculture Biologique tout en favorisant l’origine France. Une offre Bio en 4ème gamme existe déjà sur le marché et à partir de ce début 2019, Bonduelle lance une offre large de références Bio 100% Français aux rayons légumes en conserves et légumes surgelés.
« La vague bio a tout de la déferlante dans l'Hexagone. Sept Français sur dix en consomment au moins une fois par mois. Le marché a atteint les 8 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2018, selon l'Agence Bio ».
Les Échos, journal officiel des entreprises titre : Déluge de produits bio chez les grandes marques
« Année après année, le bio s'est fait une belle place dans les chariots des clients. Selon le cabinet IRI, il représente 4,6 % du chiffre d'affaires alimentaire de la grande distribution et devrait bondir à 7 % en 2021. Mais paradoxalement, les poids lourds de l'alimentaire ont mis du temps à se convertir au bio, de peur de jeter le trouble chez les consommateurs sur leurs produits classiques ou, parfois, pour des questions d'approvisionnement. Ils sont en train de rattraper le temps perdu, en enchaînant les lancements. »
Danone s'est lancé l'an dernier dans la bataille sous son nom alors qu'auparavant le groupe n'occupait le terrain sur les linéaires des yaourts qu'avec « Les 2 Vaches ».
« Pendant longtemps, le bio s'appuyait sur une posture militante. Il s'est démocratisé. Les Français sont prêts à en acheter plus régulièrement à condition qu'un contrat de confiance soit respecté par les marques. Chez Danone, il passe, comme pour les autres produits, par les dimensions d'approvisionnement local et de made in France »
« Avec des ventes de 132 millions d'euros, le bio est encore très peu développé sur l'énorme marché fromager de plus de 6 milliards d'euros en France. »
Les consommateurs, surtout les jeunes « Veulent des marques engagées et innovantes », affirme Antoine Fievet le patron de Fromageries Bel. « Les choses bougent très vite. Il faut gagner en agilité »
« La Vache qui rit bio »
Bel entend relever ces défis et « démocratiser le bio avec des marques accessibles, françaises et de qualité ». La boîte de huit portions sera proposée à un prix conseillé inférieur à 2 euros, contre 1,65 euro pour La Vache qui rit classique.
Le lait qui sert à fabriquer ces fromages est fourni par la coopérative Biolait, numéro un du secteur, et produit par des vaches qui sont au pâturage le plus possible. Elles ne reçoivent pas de traitement antibiotique préventif et n'absorbent pas d'OGM.