La bulle Internet du vin se dégonfle : les petits bourreurs de mou de l’e-commerce nous ont fait prendre des vessies pour des lanternes.
Ce devait être l’Eldorado, les start-ups de l’e-commerce du vin allaient, tels les Huns, tout brûler sur leur passage, ce serait un véritable carnage. Les louloutes et les loulous de Vinocamp, petit pince-fesses financé par les interpros et Vin&Société, se pâmaient devant leurs écrans, vendre du vin le cul sur sa chaise c’est tout de même moins chiant que d’attendre le chaland dans une boutique au coin de la rue.
Et moi, pendant ce temps-là, je fermais ma grande gueule de peur de me faire, une fois encore traiter, de vieux con ramenard.
Vive les box, les abonnements pour génération Y, les soi-disant superbes découvertes pour béotiens émerveillés, tu tapes sur ton clavier, tu payes et t’es livré…
Simple comme un clic quoi !
Sauf que tout ça ce n’était pas donné, le plus c’était dans le porte-monnaie qu’on le trouvait.
Bref, les petites start-ups vibrionnantes se sont cassé les dents sur les grosses cylindrées : Vente Privée et Cdiscount écoulant les surstocks, à prix cassé, des châteaux, des négociants ou autres stars pour acheteurs d’étiquettes.
Concentration, disparition, nettoyage au karcher de la piétaille, place aux gros commerçants.
Se leurrer c’est dommage, mais nous faire prendre des vessies pour des lanternes c’est nous prendre pour des cons.
Voilà, c’est dit, mais ne faites pas dire que l’e-commerce est mort et enterré, ce serait verser dans l’excès inverse, simplement je crois qu’il doit, pour se développer, être l’un des vecteurs essentiels de la reprise en mains par les vignerons de la commercialisation de leurs vins.
D'après une étude menée par Xerfi, le e-commerce de vin change de rythme.
Longtemps habitué à des taux de croissance record (ventes en hausse de plus de 30% par an en moyenne sur Internet entre 2008 et 2015), le marché s’est peu à peu essoufflé. La faute à l’atténuation de l’effet nouveauté, à la banalisation de modèles de vente (box, ventes privées) et aux moindres créations d’entreprises.
Les ventes de vin en ligne progresseront ainsi de seulement 6% par an en moyenne d’ici 2022 pour atteindre 1,9 milliard d’euros (à comparer à 1,5 milliard en 2018, soit 10% du marché total tous canaux confondus), selon le scénario des experts de Xerfi.
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Le e-commerce de vin à l'horizon 2022
E-cavistes, marketplaces, ventes privées, box, circuits courts, GSA : quels facteurs de succès et perspectives de croissance ?
LES POINTS FORTS DE L'ÉTUDE :
Le scénario prévisionnel de Xerfi sur les ventes en ligne de vin et la dynamique des circuits d'ici 2022
Le décryptage des leviers de croissance des acteurs et des grandes évolutions de l'offre au travers d'études de cas.
L'analyse des 7 profils d'acteurs présents dans la vente en ligne de vin, de leur modèle économique et de leur positionnement.
Toutes les clés pour comprendre les mutations de la demande et des pratiques d'achat en ligne
Parue le 26/03/2019 157 pages Réf : 9DIS79 / XR 1 800 € HT