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7 avril 2019 7 07 /04 /avril /2019 07:00
Je veux que l’on interprète la Grande symphonie funèbre et triomphale d’Hector Berlioz sur la place de la Bastille…

Que voulez-vous, je suis accroc de cette symphonie qui pète, pardon, les cuivres, les percussions, caisses claires, timbales, cymbales. J’aimerais qu’on me porte en terre en la jouant mais ce n’est pas très discret et je n’ai pas les moyens de m’offrir plusieurs centaines de  musiciens : instrumentistes et choristes.

 

C’est l’une des œuvres les plus populaires de Berlioz de son vivant, elle n'est aujourd'hui que peu enregistrée et rarement donnée en concert. On dira que l'effectif requis effraie des directeurs musicaux des salles de concerts... Il existe néanmoins deux enregistrements intéressants de cette symphonie, dans deux styles différents.

 

Image associée

 

Je l’ai découverte en achetant il y a fort longtemps un CD de son interprétation sous la baguette de Désiré Dondeyne, par la Musique des Gardiens de la Paix, Chorale populaire de Paris ICI si vous êtes abonnés à Deezer .

 

ICI

 

La Grande Symphonie funèbre et triomphale fut commandée par le ministre de l’intérieur Charles de Rémusat pour célébrer le dixième anniversaire de la révolution de Juillet et inaugurer, place de la Bastille.

 

1re exécution (1re version, H 80A) : Paris, lors du défilé allant de la place de la Concorde à la place de la Bastille, 28 juillet 1840.

 

Résultat de recherche d'images pour "symphonie funebre et triomphale berliozi mages"

 

« Elle ne possède alors qu'un seul mouvement, le premier, et Berlioz en dirige la création dans les rues de Paris marchant à reculons en dirigeant les vents, les cuivres et les percussions, seuls instruments prévus. C'est un relatif échec, le mouvement est répété de nombreuses fois, perturbée par l'ambiance de la ville, et la marche de la Fanfare. Berlioz complète la symphonie en 1842, ajoutant les cordes, et les deux derniers mouvements, dont le chœur final. Avec son habituelle folie des grandeurs Berlioz recommande environ 400 musiciens (200 instrumentistes et 200 choristes) pour la création de cette nouvelle version. Cette seconde création emporte les faveurs du public et l'admiration des autres compositeurs, dont Wagner enthousiasmé par les thèmes et la dimension de la symphonie.

 

« Berlioz complète la symphonie en 1842, ajoutant les cordes, et les deux derniers mouvements, dont le chœur final. Avec son habituelle folie des grandeurs Berlioz recommande environ 400 musiciens (200 instrumentistes et 200 choristes) pour la création de cette nouvelle version. Cette seconde création emporte les faveurs du public et l'admiration des autres compositeurs, dont Wagner enthousiasmé par les thèmes et la dimension de la symphonie. ».

 

En 1842, Berlioz ajouta des cordes et, pour le finale, un chœur sur des vers d’Antoni Deschamps qui, « sans être obligés, en augmentent néanmoins énormément l’effet » (Mémoires). Seconde partition qu’il titra « symphonie », la Grande Symphonie funèbre et triomphale s’écarte des modèles du genre, plus encore que la Symphonie fantastique de 1830 : les deux premiers mouvements adoptent un tempo lent, la Marche funèbre durant à elle seule près de la moitié de l’œuvre ; l’Oraison funèbre provient du récitatif et air d’Arnold à l’acte III des Francs-Juges, et confie au trombone la partie vocale de l’opéra inachevé ; comme le mouvement central, l’Apothéose se situe en marge des canons de l’époque, surtout dans sa version chorale. Reste que l’ombre de Beethoven n’est pas loin.

 

L'œuvre est assez clairement divisée en deux parties, la première étant représentée par le seul premier mouvement, l'immense marche funèbre, et la seconde par les deux autres mouvements, l'oraison et l'apothéose.

 

« L'imposante et impressionnante marche funèbre est certainement l'une des plus magistrales et des plus belles jamais composées : jouant sur les thèmes de la mort et du destin, dosant subtilement les répétitions et les développements thématiques, les groupes d'instruments et les entrées, elle déroule une véritable machine de guerre broyant toute vie sur son passage. On comprend que le développement lent, progressif, répétitifs, et chargé de cuivres et de percussions plut à Wagner et à Bruckner, qui reprendront tous deux ce type d'effets, de progressions presque statiques vers des horizons immenses. Une nouvelle fois, Berlioz s'illustre par la parfaite maîtrise de la masse orchestrale, des effets théâtraux, et de l'équilibre des forces en présence. Une prouesse sans précédent, qui fera de nombreux émules.

 

Le second mouvement est assez décevant. Hésitant à la fois entre un tempo lent, et une marche un peu rythmée, il déploie des thèmes sans grand intérêt sur une orchestration peu marquante. Le dernier mouvement est bien plus réussi, sa verve héroïque et ses chœurs triomphants, servis par des thèmes tout aussi lumineux, porte le final vers des sommets de gloire. »

Sources : ICI et ICI 

 

Je vous propose la version interprétée par le Central Military Band of the Russian Ministry of Defence.

 

Conductor: Valery Khalilov and Sergei Durygin (chorus)

 

Soloist: Erkin Yusupov (trombone)

 

Tchaikovsky Concert Hall of the Moscow Philharmonic

 

1. Marche funèbre (Funeral march, Похоронный марш)

2. Oraison funèbre (Funeral oration, Похоронная речь)

3. Apothéose (Apotheosis, Апофеоз)

 

Les militaires adorent cette oeuvre qui n’est pas de la musique militaire.

 

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commentaires

P
Va falloir s'y faire à un Taulier Mélomane. Alors, pur l'instant silence allons écouter cette Symphonie.<br /> On n'est pas prêt de m'me r'voir avec tous ses devoirs à faire L'entretien de Gaël Giraud, la Grande Symphonie Funèbre ( j'aime bien funèbre) et triomphale.<br /> En attendant , clin d'oeil .<br /> Eh !, Depuis quelques jours, un nouveau portrait de l’artiste ! Un auto portrait même. Plein de mystère. De loin on dirait un cosmonaute ayant déposé son casque ou en attente de le mettre. Quoiqu’il en soit cela vaut mieux que ce noir qui accompagnait le début des chroniques depuis si longtemps. Pour ma part je préfère les clichés pleins de lumières et de couleur (chut, jaune !) qui chantent et nous font lire les chroniques en sifflotant. Merci Taulier.
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