C’était chez Louis le Pensec Ministre de l’agriculture 1998-1999.
Nous parlions foot, le FC Nantes, mais pas que, c’est un homme de gauche passionné d’Histoire.
Nous nous sommes perdu de vue mais j’ai suivi son parcours surtout depuis sa nomination à l’OFPRA où comme directeur il a passé 6 ans avant que son mandat de patron de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, l’agence qui instruit les demandes d’asile, arrivé à échéance le 28 décembre, Pascal Brice ne soit pas été reconduit.
Il vient de publier un livre en librairie depuis le mercredi 13 février, Sur le fil de l’asile. Fayard, 200 p., 19 €.
Sa biographie
Né le 24 septembre 1966 à Nantes, Pascal Brice est diplômé de l’IEP de Paris, titulaire d’un DEA en économie appliquée et ancien élève de l’ENA (promotion «Léon Gambetta», 1993). Jeune militant passionné d’Histoire, il se rend au Chiapas ( Mexique ) où il rencontre le sous-commandant Marcos, en Syrie, à Derry, bien avant les accords de paix entre les deux Irlande, au Nicaragua sandiniste… L’actuel directeur de l’OFPRA fait par ailleurs son premier stage à l’ENA au Chili. Le pays d’Allende correspond pleinement à l’identité de cet homme de gauche, engagé et attaché à la diversité dans sa famille politique.
Par la suite, il débute sa carrière diplomatique comme premier secrétaire auprès de l’ambassade de France au Maroc (1993-1996) avant de rejoindre le ministère des Affaires Etrangères, à la direction de la Coopération Européenne (1996-1998). Il devient ensuite conseiller technique de Louis Le Pensec et de Jean Glavany (1998-1999), Ministre de l’Agriculture, puis d’Hubert Védrine, Ministre des Affaires Etrangères (1999-2002). Il qualifie ce dernier « d’homme à la capacité d’analyse hors-pair ». Après un bref retour quai d’Orsay, Pascal Brice est, enfin, nommé consul général de France à Barcelone de 2006 à 2010 avant de rejoindre la Cour des Comptes. Dans la ville du Barça, cet incontestable fan de foot se lie d’amitié avec l’ex-Bleu Lilian Thuram. Ce dernier assure que Pascal Brice « a le souci de prendre soin des personnes ».
De « Monsieur Pascal » à « Monsieur migrants »
Son retour sur la scène politique sera marqué par la campagne présidentielle de 2012, où il coordonnera notamment le pôle « International » de l’équipe de campagne de François Hollande. Il devient alors conseiller diplomatique au cabinet du ministre de l’Economie et des Finances (Pierre Moscovici) et au cabinet du ministre du Commerce Extérieur (Nicole Bricq) en 2012.
Le 19 décembre 2012, il est nommé Directeur général de l‘Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (Ofpra). Ce moment coïncide avec le début des vagues de migrations qui suivent les Révolutions Arabes de 2011. « Monsieur Pascal », comme l’appellent les migrants qui ont eu affaire à lui, aime le terrain au moins autant que les ors de la République. Ce chevalier de la Légion d’Honneur, renommé « Monsieur migrants », par Le Monde a désormais comme objectif de réduire de moitié le délai de traitement des demandes d’asile en France.