Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 06:00
photo des conscrits de Decazeville datant d’avant la Grande Guerre.

photo des conscrits de Decazeville datant d’avant la Grande Guerre.

J’ai horreur des critiques de film, de livres, qui détricotent l’histoire comme s’il n’avait pas mieux à faire ; pour les polars où l’auteur s’ingénie à nous balader c’est pire.

 

J’ai donc choisi de prendre le dernier Olivier Norek, Surface, par le petit bout de la lorgnette, la mission très gilets jaunes, le maintien des services publics dans le fin fond de la France, en l’occurrence dans ce polar : Decazeville département de l’Aveyron.

 

SURFACE

 

L’Aveyron je connais ! Roquefort, Laguiole, l’aligot, Raymond Lacombe, Marcel Bruel, André Valadier le fondateur de Jeune Montagne...

 

Decazeville j’ai chroniqué voir plus bas.

 

Norek j’achète les yeux fermés !  C’est du bon.

 

Revenons au titre de ma chronique : pourquoi expédier une  brillante capitaine de la PJ, ex-36 quai des Orfèvres, aujourd’hui sis au 36, rue du Bastion depuis juillet 2017 au fin fond de l’Aveyron profond ?

 

Nous sommes dans le bureau du DCPJ, dernier étage du Bastion : le directeur central de la Police Judicaire.

 

« Du béton et des tours, du gris et de la fumée lourde de pots d’échappement, à quelques mètres seulement du périphérique. »

 

Face à lu Noémie Chastain, capitaine en PJ parisienne chef de groupe brigade des stups.

 

Dialogue « a minima »:

 

  • Je crois que vous avez besoin de repos. De campagne.

 

[…]

 

  • La campagne ? répéta Noémie en haussant involontairement le ton…

 

[…]

 

  • … Vous connaissez Decazeville ?

 

Elle eut envie de lui enfoncer son Decazeville au fond de la gorge, où que ce trouve ce foutu village.

 

  • J’ai vu avec les ressources humaines, nous avons besoin d’un effectif de confiance sur place, pour une mission d’une durée d’un mois.

 

  • Et on fait en un mois ? s’étonna Noémie.

 

  • On ferme un commissariat (…) allez là-bas, regardez-les bosser, faites un point de l’activité criminelle et dites-nous si leur service doit fermer ou non. On est en pleine restrictions budgétaires au ministère, et puisqu’il y a aussi une gendarmerie sur place, l’Intérieur aimerait qu’elle prenne la main. Alors est-ce le village le plus tranquille de France ou sont-ce les flics les plus incompétents du pays ? Ce sera à vous de nous le dire.

 

Vous avez la réponse à la question posée.

 

Gare de Viviez – Decazeville Aveyron.

un cul-de-sac ferroviaire ICI 

 

Résultat de recherche d'images pour "Gare de Viviez – Decazeville Aveyron."

 

« Seules deux autres personnes descendirent du train. Après sept heures de voyage, elle quitta enfin le tortillard qui avait fait mille détours pour desservir des villages dont elle n’avait jusque-là jamais entendu le nom. Et dont elle ne se souviendrait certainement jamais. Il faut dire qu’entre Laroque-Bouillac, Boisse-Penchot et Lacapelle-Marival, il fallait avoir de la mémoire ou y être tombé en panne. »

 

« Elle se retrouva seule devant la gare, sur un parking noyé de soleil. Face à elle, un restaurant désert subtilement nommé « la Gare ». Dans son dos, des collines lépreuses au pelage de verdure rase, épuisées par plus d’un siècle de pollution aux métaux lourds issus de la fabrication du zinc, avec à leur pied des centaines d’entrepôts en tôle grise. Pas loin, une usine désaffectée sur un bon millier de mètres carrés, labyrinthe de tuyaux métalliques rouillés et entrelacs de vieux tapis roulants, immobiles depuis les années 1960. »

 

Voilà, vous savez tout.

 

Une précision l’auteur, Olivier Norek est un produit du cru « Oui, j'ai grandi dans un village comme celui d'Avalone. Le mien s'appelle Aubin. Malgré cela, ce n'est pas un retour aux sources, puisque je ne me suis jamais senti heureux en ville. Le 93 et Paris sont comme mon bureau. Je commence à respirer un peu mieux quand je m'installe dans le 19 h 38, gare d'Austerlitz, et que je me pose sur ma couchette, sachant que je me réveillerai en Aveyron le lendemain matin et que la vieille bagnole de mon père m'attendra à la gare déserte, un thermos de café sur le tableau de bord. »

 

Deux détails qui ne vous mèneront pas sur la piste de l’intrigue :

 

  • Y’a un Boscus de l’agence AVRIL, l’agence de vidage, de réfection et d’inspection des lacs (sacré Julien l’étoilé des Climats)

 

  • Les urgences de l’hôpital de Decazeville est un acteur important dans l’histoire trépidant de l’exilée de la PJ.

 

Decazeville

 

Les Houillères et Fonderies de l'Aveyron, créées en 1826 par le duc Decazes (1780-1860), qui avait hérité des mines, allait faire d’un village-rue un grand centre métallurgique qui prit le nom, au début de la Monarchie de Juillet en 1835, de Decazeville. Au début du XXe siècle 9000 travailleurs y produisaient 1 million de tonne de fonte. Le déclin des industries minières, commencé dans les années 70,  frappa Decazeville qui vit sa dernière mine fermer en juin 2001. Ce bassin minier connu une grande grève qui vit 1 500 mineurs rester 66 jours au fond de la mine entre le 23 décembre 1961 et le 26 février 1962. C’était au temps du Général et ne venez pas dire que ce temps c’était le bon temps.

 

La suite ICI 

 

Si vous souhaitez en savoir plus sur Olivier Norek et son nouveau livre c’est ICI Polar : Olivier Norek refait « Surface » dans la peau d'une femme

 

Deux semaines avant la parution de son nouveau roman très attendu, le flic passé à l'écriture Olivier Norek passe aussi aux aveux pour « Le Point ». Entretien. Par Julie Malaure

Publié le 26/03/2019

 

photo578.JPG

Partager cet article
Repost0

commentaires

P
Ce dont j'ai horreur,c'est quand je fais la queue pour aller au cinéma,un joyeux con ,qui sortant de la salle ou se projette le film, longe la file et me chuchote que c'est le facteur qui a fait le coup !<br /> Il a bien de la chance Norek avec son train de nuit. Le Strasbourg/Port Bou, avec arrêt à Collioure à été supprimé ( comme le Strasbourg/Vintimille) Maintenant j'descendions en ouature ce qui est plus facile pour suivre le Taulier à la trace ( Assignan et le chateau Castigno, Chatillon en Diois et Jancou )<br /> Merci la Seuneuceufeu tu illustres le proverbe qui veut qu'à chaque chose malheur est bon. Na !
Répondre

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Articles Récents