Si j’étais là où j’ai été j’irais voir le Ministre de l’Agriculture, dans son grand bureau du rez-de-chaussée en l’hôtel de Villeroy au 78 rue de Varenne, pour lui dire « Chef, vous feriez bien de vous préoccuper de la vigne France, les chiffres sont trompeurs, les Rafales (terminologie utilisée pour démontrer la grande contribution des vins et spiritueux à la balance commerciale) survolent des vignes arrachées, de la déprise en l’absence de vignerons pour les cultiver… »
Et de lui mettre sous le nez :
- NE LAISSER PERSONNE MOURIR : Voir une vigne mourir abandonnée n’est pas chose courante. ICI
Ce n’est pas du René Bazin dans la Terre qui meurt mais ça fait pleurer du côté de la LPV, du père Gerbelle et quelques commentateurs.
- NE LAISSER PERSONNE MOURIR, DEUXIÈME ACTE ICI
« Je n’ironise pas monsieur le Ministre, s’il est un territoire que je connais bien c’est celui des Pyrénées-Orientales, j’y ai traîné mes souliers pendant 18 mois lors de l’effondrement des Vins Doux Naturels, moi aussi ça m’attriste mais au lieu de me lamenter, de traquer les fautifs au premier rang desquels il y a votre grande administration de concert avec celle des Finances, je voudrais que vous preniez les choses en main pour redresser la situation. »
Ce n’est pas tout, prenez une autre région la Savoie dont le Monde souligne le renouveau « L’ascension des vins de Savoie »
Longtemps boudés, apremonts et mondeuses connaissent un remarquable renouveau par Rémi Barroux Publié le 08 mars 2017
Que lis-je dans la presse régionale :
Devenez propriétaire de vignes de Savoie pour 500 euros
La cave des Vignes des Alpes lance un financement participatif pour sauver ses hectares de vignobles savoyards en Chautagne et dans la région d'Apremont. Pour 500 euros, vous pouvez sauver un bout de terre viticole.
500 euros et vous devenez propriétaire de vignes en Savoie, ça vous tente ?
La cave Le Vigneron Savoyard tente un coup de poker pour sauver ses hectares de vignobles d'Apremont et de Chautagne grâce au financement participatif.
La cave a créé « Les Vignes des Alpes - le vignoble coopératif » une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) il y trois mois, où chacun peut prendre part au sauvetage des terres exploitées pour l'instant par une cinquantaine de vignerons. La cave survit et les deux terroirs sont en difficultés. « Sur la région d'Apremont, les vignobles de blanc de Savoie à base de Jacquère sont les plus demandés mais la pression économique est trop importante. Le risque est de perdre nos exploitations. En Chautagne, il n'y a pas assez de vignerons ou de repreneurs pour exploiter les terres » explique Fabien Danjoy, le directeur de la Cave du Vigneron Savoyard.
« Il faut au moins six à douze hectares pour pouvoir vivre de son travail en tant que vigneron coopérateur »- Fabien Danjoy, directeur de la Cave du Vigneron Savoyard
Pas besoin d'être un professionnel du vin pour se lancer, les particuliers, les sociétés peuvent investir dans les terres agricoles et devenir sociétaire de la SCIC. La cave a près de 160 hectares de vignes, elle aimerait pouvoir en sauver au moins 50 grâce à la société coopérative. "Avec 500 euros, le sociétaire achète une part de la SCIC qui sera investie en achat de vignoble ou simplement en exploitation d'un vignoble déjà existant. Les sociétaires vont vivre une réelle expérience viticole, ils pourront approcher de près le métier de vigneron. Ils seront rétribués en bouteilles, on organisera des événements pour qu'ils apprennent ce qu'est la taille, les vendanges, on fera aussi des dégustations", ajoute Fabien Danjoy, directeur de la Cave du Vigneron Savoyard.
L'objectif est aussi de pouvoir aider de jeunes vignerons à se lancer et à reprendre des terres actuellement en friche.
Le vignoble de la Cave du Vigneron Savoyard peut être sauvé grâce à un financement participatif -
Le vignoble de la Cave du Vigneron Savoyard peut être sauvé grâce à un financement participatif - Page Facebook Les Vignes des Alpes
Trente-cinq sociétaires ont déjà investi dans la SCIC. L'objectif est de réunir 1.000 à 2.000 sociétaires et un capital d'un million d'euros pour remettre à flot cave du Vigneron Savoyard.
Voilà, monsieur le Ministre, je n’irai pas au-delà de ces simples exemples qui m’interrogent sur la pertinence des modèles économiques, tout aussi bien des caves coopératives que des vignerons indépendants, pour affronter la nouvelle donne du marché du vin.
Vous disposez dans votre belle maison d’une palanquée d’Ingénieurs et d’Inspecteurs, sis rue de Grenelle, demandez-leur , il y en a des bons, d’aller se pencher sur le chevet de la vigne France, de poser un diagnostic avant de vous proposer des lignes d’action afin que notre potentiel viticole ne se rétrécisse pas comme une peau de chagrin.
En effet, pourquoi diable une activité en « pleine santé » n’attire pas plus de nouveaux entrants dans des régions où le prix des terres viticoles reste plus que raisonnables ? Au lieu de se focaliser sur la petite poignée des vignes et des vins qui passionne les amateurs éclairés et les prétendus journalistes du vin, ausculter la masse vigneronne, celle qui fait le volume, celle qui ne sait pas vendre son vin parce qu’elle ne pèse rien face à la GD.
Vaste programme !
Bon courage les loulous, vous pourrez aller faire un tour du côté de la Petite Sibérie si ça vous dit...
Olonne-sur-mer : regard sur la Vendée - La Terre qui meurt - Ina.fr
En 1966 a lieu, à Sallertaine, le tournage de "La Terre qui meurt", tiré du roman de René Bazin, auquel participent les habitants de la région. Ce film relate, sur fond de misère rurale, l'his...
https://fresques.ina.fr/olonne/fiche-media/Olonne00579/la-terre-qui-meurt.html