Oser se moquer de l’orthographe douteuse du leader gilet jaune Éric Drouet c’est du mépris de classe selon la corporation des sociologues de salon, pourtant l’intéressé l’avoue lui-même, il n’est pas issue d’un milieu défavorisé, il est allé à l’école où il n’en a pas foutu une rame, mais pour nos intellos parisiens majoritaires nous devons ne pas brocarder les c’est pas de leur faute.
Les inégalités je ne les nie pas, elles existent, mais la grosse valise du « mépris de classe » me gonfle.
Tous ces « chanteurs de charme » devraient se souvenir que le meilleur booster du fameux néo-libéralisme fut la faillite du socialisme réel que la plupart d’entre-eux ont soutenu jusqu’au bout et que le pays phare du néo-libéralisme est la Chine communiste tant encensée au temps de Mao.
Mais ils ne sont pas à ça près, leur principal ennemi ce sont les socio-démocrates, ces social-traîtres tels Mendès-France, Rocard d’Estaing, le candidat de l’URSS en 81 était le déplumé de Chamalières, ce brave Georges Marchais éructait avant de venir la queue basse, via Juquin, à la grande fête de la Bastille de mai 81.
Tout ce petit monde est le meilleur allié d’Emmanuel Macron pour sa réélection !
Les gilets jaunes et leurs soutiens intéressés devraient se souvenir du précédent de mai 68 où le mouvement soutenu par une majorité déboucha aux élections de juin sur un raz-de-marée gaulliste.
La France, grand pays de râleurs est un pays conservateur, la conjonction de l’irruption de Macron, de la connerie de Fillon, le ralliement de Bayrou, ont démontré que la majorité de ce pays était dans le marais du en même temps.
C’est pour ça que Mélenchon, contrairement à sa vieille idole de Mitterrand, ne croit pas que le pouvoir est dans les urnes mais dans la rue.
Troskyste un jour, trotskyste toujours, le vieux Léon reste un avatar bolchévique.
La France reste le dernier grand refuge de l’extrême-gauche Alain Dugrand, dans « Libération : un moment d’ivresse » écrit
« Se réclamant des thèses de la révolution ininterrompue chère à Léon Trotsky, le gros des étudiants communistes selon les chapelles se répartissaient en multiples sacristains de la Ive Internationale. Ils se divisaient, à grands traits entre posadistes, pablistes, frankistes, bourdiguistes ou lambertistes. Sous pseudonyme – les « faux blazes » –, la piétaille avait l’embarras du choix : Organisation communiste internationale (OCI), ses segments, Alliance des jeunes pour le socialisme (AJS), Comité de liaison des étudiants révolutionnaires (CLER). C’était encore l’énigmatique Lutte Ouvrière (LO), jeunesse communiste révolutionnaire (JCR), Voie communiste (VO), enfin une foldingue alliance marxiste-révolutionnaire (AMR). Un Who’s Who discret permettait d’identifier sympathisants trot’s et notables recrues. Chez les lambertistes OI, dits « lambertos », on comptait un futur Premier Secrétaire du PS, Lionel Jospin, beaucoup de gens du spectacle, Alain Corneau, Nadine Trintignant, Pierre Arditi et Bertrand Tavernier. À chaque congrès syndical, un fort détachement OCI renouvelait l’état-major de l’antistalinienne Force Ouvrière, ainsi les bureaucrates et futurs parlementaires socialos Cambadélis, Assouline ou Mélenchon. « Lamberto » alors est une expression dépréciative en usage chez les militants JCR qui deviendra Ligue Communiste révolutionnaire (LCR) après sa dissolution d’État en 1968. »
« Tout comme la syndicaliste du Crédit lyonnais Arlette Laguiller, la voix du jazz Nicole Croisille se revendiquait de LO, tandis que la LCR d’Alain Krivine accueillait le comédien Michel Piccoli, le futur réalisateur néo-com Romain Goupil, les journalistes Hervé Chabalier, Edwy Plenel, le philosophe libertaire Daniel Bensaïd, Philippe Constantin, futur directeur artistique de la firme discographique Pathé, l’Ariégeois moniteur de tennis Jean-Pierre Bel, qui deviendra président du Sénat… Adeptes de l’entrisme dans les associations socialos, « sociflardes », les ateliers « philosophiques », on remarque le futur sénateur européiste Henri Weber, une brassée de secrétaires fédéraux du futur PS, ainsi que l’inspecteur du travail Gérard Filoche, mais encore Julien Dray, préposé de SOS-Racisme, machin mitterrandien communautariste… »
Que du beau monde !
Les survivants au rang duquel trône notre Raïs des insoumis Mélenchon, et les petits nouveaux : le gentil facteur du NPA Olivier Besencenot et le pauvre Poutou, le médiatique Ruffin, la féministe Clémentine Autin, les seconds couteaux Garrido et son homme Corbière, les bourgeois Miller et Lancelin se sont jetés sur les gilets jaunes comme la vérole sur le bas-clergé.
Le PC, longtemps dominateur, vilipendant les gauchistes , le gauchisme étant la maladie infantile du communisme, est subclaquant et comme le PS qui lui permettait de survivre est lui-même en pleine déliquescence grâce au gros Hollande.
En appui, bien sûr, les pondeurs de copie, en rangs serrés, tout ce que notre beau pays compte d’experts en sociologie. Des immeubles entiers.
Des petits bourgeois qui feraient bien d’aller partager le pain et le sel avec ces gilets jaunes sur le dos desquels ils adoptent la stratégie du coucou. Ruffin qu’est un petit futé, Mélenchon devrait se méfier il a des ratiches longues le petit François qui hait l’Emmanuel, s’est contenté de les filmer. Ça permet de maîtriser le scénario.
Dans mon boulot de médiateur j’en ai eu beaucoup de gilets jaunes en face de moi, des en chair et en os pas des fantasmés que l’on couche dans un point de vue dans Libé.
Ça me rappelle une anecdote rapportée par Bernard Lambert lorsqu’il fut élu député contre André Morice et qu’il se retrouva à la table de grands bourgeois de gauche, et y’en avait un paquet sous la IVe, se vit traiter comme le péquenot qu’il était. ICI
Mon grand-père Louis, mon père son fils Arsène n’avaient pas leur certificat d’études ils écrivaient et s’exprimaient dans un respect de la langue. Mon père, grand amateur de politique, fut conseiller municipal, adjoint chargé des travaux. Ils sont mes références bien plus que la cotriade des sociologues ou pire les ramenards cavistes qui vendent du vin nu aux bobos.
Bref, le mépris de classe je l’ai vécu dans ma Vendée crottée du temps des maîtres.
Dans La vie d’un simple Émile Guillaumin retrace la vie des métayers au service de propriétaires profiteurs. La vie de ces paysans est précaire et soumise aux » ordres » du prêtre et du propriétaire. Nous sommes dans le Bourbonnais, M. Fauconnet le propriétaire rend visite à la ferme de tiennon tous les quinze jours.
« Les femmes se précipitaient pour tenir sa monture, appelaient bien vite mon père qui s’empressait d’accourir – tant loin fût-il – pour lui montrer les récoltes et les bêtes, lui donner toutes les explications désirables. M. Fauconnet tutoyait tout le monde, jeunes et vieux, hommes et femmes. »
« Bonjour notre maître… »
Souvenir du maître derrière la bascule lors des battages qui tarait lui-même les sacs de blé soumis au partage des fruits du métayage.
Mépris de classe, oui.
Même aujourd’hui j’en conviens, les BHL, les hauts fonctionnaires, les grands patrons, le pratique sans aucune retenue.
Mais, les nouvelles bonnes sœurs de l’extrême-gauche pratiquent plus insidieusement le mépris de classe en brossant dans le sens du poils des gilets jaunes avec lesquels ils ne passeraient pas leurs vacances dans leurs datchas apparatchiks.
C’est la stratégie chère à Lénine, Trostsky et consorts qui a enfanté un Staline puis plus d’un siècle de règne d’apparatchicks corrompus et incompétents.
Alors cueillir le pouvoir dans la rue c’est possible mais pour quoi en faire en suite ?
Faire du chavisme mâtiné de castrisme...
Là est la question et je ne suis pas sûr que les Français soient mûrs pour l’aventure.
Quelques infos sur le les bolcheviks puisées à des sources « amies »
« L’année 2017 marquera le centième anniversaire de la révolution d’Octobre en Russie. Le mérite de l’historien américain Alexander Rabinowitch est de rendre à cette insurrection, dont Petrograd (Saint-Pétersbourg) fut l’épicentre, sa dimension concrète, humaine et politique, loin des poncifs. Il raconte les événements et les mobilisations qui amenèrent les bolcheviks à renverser le gouvernement d’Alexandre Kerenski par un travail systématique et efficace dans la classe ouvrière et dans l’armée. Si l’on ne peut sous-estimer le rôle personnel de Lénine, l’ouvrage montre que le parti bolchevique, loin d’être monolithique, était traversé à tous les niveaux par des contradictions et des débats. Ses différentes instances disposaient d’une autonomie d’action grâce à laquelle elles pouvaient mesurer au plus près le degré de mobilisation politique dans la ville et éviter l’aventurisme. Cette souplesse et cette diversité leur permirent de traduire les aspirations populaires — la terre aux paysans, la fin de la guerre —, ce qui rendit possible leur victoire. »
Version officielle dans le Monde Diplomatique repère d’anciens communistes Alain Gresh
« Ils ont osé ! » : Les bolcheviks et le choix de la prise du pouvoir
Tiré du site NPA
« Lénine, Trotski et leurs amis ont été les premiers qui aient montré l’exemple au prolétariat mondial ; ils sont jusqu’ici encore les seuls qui puisent s’écrier : J’ai osé ! ». Par cette phrase, Rosa Luxembourg mettait le doigt sur une leçon majeure de la révolution d’Octobre : si les crises révolutionnaires ont été historiquement nombreuses, rares sont les cas où elles ont pu permettre aux socialistes de prendre le pouvoir.
Pour ce faire, il est en effet nécessaire de disposer d’une direction capable « d’oser » au risque de tout perdre, ce que les dirigeants du parti communiste allemand n’ont par exemple pas su faire en 1923, lorsque leurs tergiversations leur ont fait perdre une occasion historique de prendre le pouvoir, condamnant la classe ouvrière allemande à subir les horreurs du nazisme.
Une stratégie pragmatique ICI
Le terme de bolchevisme, dérivé du substantif abstrait bolchinstvo (majorité), désigne la théorie révolutionnaire de Lénine et la praxis du Parti bolchevique dont celui-ci fut le fondateur, le dirigeant et le stratège. Les origines et l'évolution sémantique de ce mot, lointain souvenir d'un jargon d'exilés qui n'est entré dans le langage politique qu'à partir de la révolution de 1917, illustrent les vicissitudes, les métamorphoses du phénomène même qu'il désigne.
« D'abord, c'est un mot parfaitement incolore » (Berdiaev). Son origine remonte à 1903, au IIe congrès du P.O.S.D.R. (Parti ouvrier social-démocrate de Russie). Réuni initialement à Bruxelles, puis contraint de siéger à Londres, ce congrès fut le point de départ de la plus grave division qu'ait connue la social-démocratie. Après le congrès, pour désigner les protagonistes des deux tendances majeures qui s'y étaient affrontées, on nomma « bolcheviks » (c'est-à-dire membres de la majorité) les partisans de la conception de Lénine, et « mencheviks » (minoritaires) ceux dont le chef de file fut Martov.