C’est l’inusable Jérôme Agostini du CNIV qui va être content, lui qui face à l’annonce de la venue d’Emmanuel Macron à la dégustation sur le stand des pépés du vin, s’exclamait : « Nous sommes première filière agricole française en valeur, il n’est pas question qu’il ne vienne pas »
Sans les boissons, vin et spiritueux, ce serait l'incroyable bérézina des industries agro-alimentaires françaises à l’exportation écrit un certain Alexandre MIRLICOURTOIS, Directeur de la conjoncture et de la prévision, de Xerfi, le 24 Février 2019 en plein salon de l’agriculture et des beaux animaux que les politiques aiment tant peloter.
Classer les boissons dans les IAA est un peu tiré par les cheveux, les usines à vin et à pastis c’est de la petite bière. Bref, le monsieur expert en tout n’a pas tout à fait tort de virer les équivalents Rafale de la balance commerciale.
Je ne dirai rien sur 2017, année record pour les exportations de vins et spiritueux français, où certains grands arbres cachent la misère des taillis.
La filière agroalimentaire française est gravement malade. Pourtant, une fois de plus, le chiffre mis en avant et repris en boucle par la profession, comme par les pouvoirs publics, est celui de son excédent extérieur : plus de 7 milliards d’euros, encore en 2018. C’est normal, dans un pays systématiquement déficitaire depuis 2004, c’est l’un des rares bastions de notre balance commerciale qui tienne encore. Mais c’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui nagent nus, disait Warren Buffet… or, le roi est nu. Une fois ôtées les boissons, l’excédent se mue en déficit depuis 2004. Un déficit qui se creuse et qui dépasse désormais 5 milliards d’euros, c’est un record !
L’industrie alimentaire, notre fameux pétrole vert, est de plus en plus mal exploitée et c’est maintenant un fiasco. Les symptômes du mal se trouvent notamment dans l’évolution du taux de marge duquel dépend la capacité des entreprises à investir pour rester dans le coup face à une concurrence internationale qui se durcit et répondre aux exigences d’une distribution en quête permanente de petits prix.
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La conclusion : « Sur les 9 grandes branches composant les industries alimentaires, 5 sont désormais en déficit, c’est une véritable déroute pour ce qui est devrait être l’un de plus grands points forts de l’économie française.
La filière agroalimentaire française est totalement plombée. Pourtant, une fois de plus le chiffre mis en avant et repris en boucle par la...