Jacques Dupont, le preux chevalier du beau vin, en ce temps de salon parisien des culards charolais, limousin… chers au grand Jacques, Chirac, dégaine du lourd face à l’arrogance des prohibitionnistes masqués.
C’est du très lourd :
- Dans « L'Archipel français », Jérôme Fourquet souligne la chute de consommation d'alcool au profit du cannabis.
- Vin et santé : fatigué du simplisme
TRIBUNE. « Et si chacun cessait de courir seul dans son couloir ? » C'est la question que pose le professeur Jean Saric, chirurgien spécialiste de la transplantation du foie. Par Jean Saric, Chirurgien - CHU de Bordeaux.
Je suis rose de plaisir.
Les hygiénistes rient jaune vont-ils sortir le drapeau blanc ?
J’en doute.
Notre Jacques, Dupont le bas-bourguignon, est pédagogue, il explique :
Peut-on établir un parallèle entre la baisse de consommation des alcools et des vins et l'augmentation de celle du cannabis ?
Dans son ouvrage, L'Archipel français, Jérôme Fourquet s'en garde bien et se contente d'une mise « en regard », « sans prétendre y voir une relation de cause à effet ». Précaution que l'intitulé du chapitre « Du gros rouge au pétard » semble contredire. Semble seulement. Les deux phénomènes sont indéniables – hausse d'un côté et baisse considérable de l'autre –, sans pour autant que l'on puisse établir un lien évident. Si les Français consomment moins de vin, les causes n'ont pas grand-chose à voir avec le pétard. La fin du « vin aliment », du gros rouge autrement dit, est davantage à rapprocher de deux facteurs (au moins)
- D'une part une évolution du travail et de la pénibilité de celui-ci
- les nouvelles habitudes plus raffinées, ouvertes au monde et plus en adéquation avec les moments et les saisons
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Sur le premier facteur, je ne puis qu’être raccord avec le Jacques, c’est du Jacques votre serviteur, la vaneuse de mon père, les battages, les litres de noah aux gerbiers et au pailler ICI ; un seul détail le Jacques les sacs de blé étaient tarés à 80 kg…
Sur le second, je ne vais pas pinailler, mais même si le litron étoilé made in Bercy est mort et enterré les jajas à 2 balles y’en a des kilomètres dans les tristes allées de la GD.
Du côté du Professeur Jean Saric :
Les avis discordants se succèdent : alcool dangereux dès le premier verre (revue Lancet 2018 ) et ne pas boire plus de deux verres par jour et moins de douze par semaine (Santé Publique France 2019) ; le vin est un alcool comme les autres (Mme Buzyn, ministre de la Santé) et le vin n'est pas un alcool comme les autres (Mr Guillaume, ministre de l'Agriculture ) ; décès par an : 18 000 en 2013 (Plan Santé 2018-2022) et 49 000 (Le Monde-Anpaa 2019). Chacun dans son couloir, face à face entre bons et méchants, opposant modération protectrice et excès néfastes, dans l'arbitrage difficile entre le vivre ensemble et avec soi-même.
Vaste sujet, direz-vous, mais pourquoi ne pas l'aborder avec une pensée « globale », associant médecins, psychiatres, historiens, sociologues, politiques, éducateurs, viticulteurs, économistes, alcooliers, etc. « Ce ne sont que les éditeurs et certains journalistes qui croient que les gens veulent des choses simples. Les gens sont fatigués des choses simples. Ils veulent être mis au défi », disait Umberto Ecco. Retenons les plus de chaque couloir, et créons un corpus partagé plus utile à chacun dans sa diversité, et ciblé ce jour sur le seul risque pour soi.
La modération conseillée à tous est inadaptée pour chacun. Tout humain n'échappe pas à des comportements plus ou moins addictifs, avec ou sans substance, nocifs ou pas. À nous de décider, mais est-ce possible pour tous, et selon les situations de chacun ? L'alcool est à la fois plaisir, remède et maladie et le vin un alcool comme les autres, cochant ces trois possibles précédents. L'objectif est d'apprendre à se situer dans ces trois possibles, dans des options variables pour chacun et pour chaque période de vie.
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