Suis sans doute un Vieux Con mais lorsque j’étais un Jeune Con passé par la case 68 hard jamais au grand jamais ma génération, qui a proféré beaucoup de conneries, se serait vautrée dans votre boue de pseudo-intellos satisfaits. Vous êtes des merdes, des grosses merdes, vous me faites gerber avec vos bordées d’excuses bien tardives. Pris la main dans le sac, la queue basse, vous n’allez pas à Canossa vous tentez, je l’espère vainement, de préserver vos positions.
Ce qui a contribué à ce que cette « ligue » soit si discutée, pendant des années, c'est justement que des membres occupent aujourd'hui des postes de pouvoir dans les médias (qui plus est de gauche). Forcément ça pose des questions, et ça génère des frustrations légitimes.
Vous êtes des gros beaufs, votre contrition est, comme vos convictions, en peau de lapin, croyez-vous vraiment que je vais vous croire lorsque vous venez nous déclarer, la main sur le cœur, que vous avez changés ?
Cette « ligue », même si elle ne produit plus, existe toujours .
Si la majorité des faits dénoncés ont pris fin depuis plusieurs années, le groupe Facebook rassemblant ses membres n'a pas disparu, selon Libération. « Ils se sont tous achetés une crédibilité féministe. Et comptaient sur l'amnésie collective et la trouille des victimes de pas bosser, la crainte de remettre une pièce dans la machine », estime sur Twitter la journaliste Nadia Daam, elle-même récemment victime d'une campagne de harcèlement partie des réseaux sociaux.
Fondateur du groupe "Ligue du LOL" sur Facebook, le journaliste de "Libération" Vincent Glad, qui passe son temps aujourd’hui à nous faire des leçons d’éthique dit avoir enfanté un monstre, mais en bon Ponce Pilate s’en lave les mains : « Je m'en excuse auprès de tous ceux qui ont pu se sentir harcelés, mais je ne peux pas assumer moi-même toutes les conneries qu'ont pu faire des gens à l'époque sur Internet ».
Beurk !
Sur Check News, l'auteure féministe Daria Marx se remémore plusieurs années de cyber harcèlement :
« Un jour, l’un des membres de cette ligue a pris une image porno d’une nana grosse et blonde qui pouvait vaguement me ressembler et a commencé à faire tourner l’image sur Twitter en disant qu’il avait trouvé ma sextape. »
Sur la trentaine de personnes qui appartenaient à la "Ligue du LOL", la plupart étaient des hommes, même si le groupe comptait également quelques femmes.
L'internaute "@Yelling_", qui ne faisait pas partie de la "Ligue" mais qui les a côtoyés, a elle aussi témoigné de ces années dans un thread Twitter :
« Moi aussi, j'ai beaucoup cherché à plaire à ces gens-là, sans savoir pourquoi je voulais plaire à des connards sur Internet. [...] Cette période de ma vie a profondément marqué mon identité de femme, mon rapport aux hommes et à internet. »
L'ex-ligueur du LOL Olivier Tesquet de "Télérama" s’essaie à l'introspection :
J’en reste là mais si la leçon pouvait servir à tous les éructeurs des réseaux sociaux, à toute chose malheur est bon dit-on, qui fondent sur tout ce qui bouge comme la vérole sur le bas-clergé, rien que des mouches à merde.
Les mecs de droite se marrent :
Il y a dans les excuses des ex de la #LigueDuLOL la même structure verbale que chez les ex-communistes sourds ou aveugles (parfois volontairement...) sur le goulag, Budapest,Prague, Mao ou les khmers rouges et finissant par dire : "pardon, je me suis trompé", "j'aurais pas dû"...
LIRE ICI "Ligue du LOL" : le cercle des pas-gentlemen pas-disparus
PS. La direction de Libération a annoncé la mise à pied "à titre conservatoire" de ses journalistes Alexandre Hervaud et Vincent Glad dont les noms apparaissent dans une affaire de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux #AFP #LigueDuLOL
Aux «Inrocks», David Doucet (@mancioday) a été mis à pied à titre conservatoire. Une procédure de licenciement pour faute grave a été engagée. #ligueduLOL
Les mouches vont-elles changer d'âne ?
Le traitement honteux infligé à ses victimes par la «Ligue du LOL» sous couvert d’un humour affligeant oblige à réfléchir au culte de l’invective et de l’insulte qui infeste les réseaux sociaux. «Libération» a procédé à deux mises à pied conservatoires.
Honteux. Le traitement infligé à plusieurs jeunes femmes ou jeunes hommes par certains membres d’un groupe informel appelé «la Ligue du LOL» soulève le cœur. Harcèlement, insultes, canulars graveleux, toute une panoplie d’agressions numériques a été utilisée dans cette entreprise. L’humour a bon dos. D’abord parce qu’il consiste, en principe, à se moquer de soi-même plus que des autres. Ensuite parce que, sous couvert d’une ironie qui se perd dans les limbes byzantins du 22e degré, il véhicule en l’espèce une tripotée de clichés sexistes, machistes, homophobes et parfois racistes. Enfin parce qu’au travers d’une agressivité systématique dont on proclame qu’elle constitue «une culture» alors qu’elle traduit surtout une régression de la culture, elle a blessé la sensibilité de jeunes gens honorables, souvent en situation plus fragile que celle de leurs courageux agresseurs.
Cette «Ligue du LOL» comprenait parmi ses animateurs ou contributeurs deux journalistes de Libération et deux autres qui y ont travaillé. Découvrant ces faits, révélés par un article du service Checknews de Libération, la direction du journal a pris, dans les meilleurs délais, les mesures qui s’imposaient en procédant à deux mises à pied conservatoires. Il n’est pas d’usage au journal de sanctionner quiconque sans effectuer auparavant une enquête interne qui permette d’établir la responsabilité des uns et des autres. Or cette «Ligue du LOL» est un groupe informel et mouvant relié sur Facebook et agissant en général sur Twitter. Certains l’ont quittée, d’autres se sont contentés d’une participation intermittente ou lointaine, d’autres enfin – en tout cas, on peut le supposer – ont posté des messages sans pour autant se livrer aux actions de harcèlement qui heurtent tout un chacun au sein de Libération et ailleurs. D’où cette mesure, qui ne présage pas des décisions qui seront prises une fois mis au jour les éléments requis.
Le journal lancera, parallèlement, une réflexion sur les règles qui doivent présider à l’expression des journalistes sur les réseaux sociaux quand ils ne s’expriment pas au nom du journal. Chacun est libre de ses opinions. Mais le caractère public des réseaux sociaux fait que le journal est de facto concerné, de près ou de loin, par les messages postés sur Twitter ou Facebook par ceux qui y travaillent. Plusieurs médias ont déjà mis en place des règles de fonctionnement. Libération s’attellera à son tour à ce travail. Tout cela ne dispense pas d’une réflexion sur cette «culture» du clash, de l’invective, de l’insulte permanente, de la parodie cruelle, de l’attaque au-dessous de la ceinture, de l’acharnement obsessionnel, qui infeste les réseaux, et en particulier Twitter, souvent camouflés derrière des pseudonymes à l’humour douteux. La plupart du temps, ceux qui se livrent à ce sport anonyme et défoulatoire (on utilisait jadis les toilettes des cafés), sont des pleutres qui n’oseraient pas proférer le dixième de ce qu’ils postent en présence de la personne concernée.
Loin d’être une «libération de la parole», cet épandage d’immondices verbaux est avant tout une régression de la vie en commun, qui consiste à tourner en dérision le respect minimal dû aux personnes, surtout lorsqu’elles font partie d’une minorité ou d’un groupe particulier. Elle correspond à la montée concomitante de l’agressivité en politique des discours sommaires tenus aux extrêmes, des anathèmes et des imprécations qui remplacent si souvent la délibération rationnelle. Or cette délibération, qui consiste à désigner non des ennemis mais des adversaires et à s’efforcer de comprendre les arguments d’autrui, quitte à les réfuter, est un pilier du système démocratique. Pilier dangereusement fissuré avec le concours des soi-disant modernistes d’Internet
Un groupe d’utilisateurs de Twitter a été accusé d’avoir harcelé des internautes, généralement des femmes, déclenchant une vague de réactions sur le réseau social.
Pris pour cible sur Twitter, ce publicitaire et blogueur raconte comment il est "devenu parano" sur internet et sans doute dépressif en dehors.