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20 février 2019 3 20 /02 /février /2019 06:00
1 déjeuner du dimanche bon et pas cher sur le pouce : 1 quignon de pain et une boîte de sardines à l’huile

Il pleuvait des cordes, ça dégoulinait, ça ventait, par la fenêtre de ma cuisine je contemplais les murailles sombres de la prison de la Santé, elles sont restées d’origine, au-delà desquelles un soi-disant architecte a érigé pour, le compte de la République, des blocs blanchâtres percés de fenêtres munies, bien sûr, de barreaux – innovation, elles sont à hauteur d’homme, et je vois ainsi les prisonniers dans leur intimité – et comme certains pensent que je passe mon temps à gueuletonner dans des établissements de luxe, que je dépense un pognon de dingue, qu’un jour les gilets jaunes viendront me faire rendre gorge, j’ai décidé de chroniquer sur l’en-cas que je me suis préparé.

 

Suis allé puiser dans mon stock de boîtes de sardines à l’huile :

 

Comme c’était dimanche j’ai choisi une boîte de luxe : Sardines au beurre Bordier YUZU à poêler 7 euros. Pas donné certes mais comme plat principal ça reste acceptable.

 

 

Y’en a à tous les prix, mais attention toutes les boîtes ne font pas le même poids, et ramener le tout au kilo n’est pas évident. Disons grosse maille pour  des sardines de qualité ça varie de 15 à 25 euros le kilo.

 

Les miennes, de la Quiberonnaise, 4 sardines, reviennent à 63,50 euros le kilo. Donc sardines de luxe mais d’ordinaire je me rabats sur l’ordinaire mais foin de mauvaise conscience passons à l’exécution :

 

  • Tout d’abord réchauffer la boîte fermée sous le robinet d’eau chaude

 

  • Ouvrir délicatement, pas toujours facile avec le système moderne qui est tout de même plus pratique que l’ouverture ancienne avec une clé.

 

 

  • Verser le contenu de la boîte dans une poêle sous feu doux

 

  • Couper votre quignon de pain en 2

 

  • Présenter vos sardines sur des feuilles de salade

 

 

  • Humecter vos 2 tranches de beurre tiède

 

  • Couper vos sardines en deux et poser les parts sur les tranches

 

​​​​​​​

  • Ouvrir une bouteille de Maximus de Nicolas Carmaran  

 

  • Vous verser un verre

 

  • Mangez et buvez
  •  

Voilà le travail ça fait un casse-croûte à grosse maille, avec les 2 verres de vin, à 8 euros.

 

Dans la foulée, pour le dîner, j’ai encore amélioré la performance puisque je me suis préparé des patates au four raclette. Je n’ai pas fait le compte mais même si mes patates étaient là encore des patates de luxe, j’ai dû tourner, avec le verre de vin, sans compter l’électricité, autour de  3 euros.

 

 

Un dimanche à 11 euros qui dit mieux ?

 

Moi, lorsque je mange des pâtes à midi et le soir en buvant de l’eau…

 

Les chiens aboient, la caravane passe…

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commentaires

P
Excessif encore, excessif peut-être et pourquoi pas ?<br /> Et m…. À Talleyrand !<br /> Et tant pis pour certains fidèles de cet étonnant Taulier et que certainement je dois agacer.<br /> Comment taire le plaisir pris à lire cette savoureuse chronique qui est un morceau de choix.<br /> Voilà ce cher Taulier qui nous la fait minimaliste à la Jankélévitch adepte du « presque rien et du je ne sais quoi. » Il en remontrerais, dans le concis, à Francis Ponge , Jules Renard ou encore à Philippe Delerm et "La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules "(Gallimard, 1997) L’air de pas y toucher ,quel raffinement ! quelle élégance ! Sais tu mon bon Taulier que tu es dans la droite ligne d’un art de vivre à la française plein de séduction et de panache.<br /> <br /> Scène IV CYRANO, LE BRET, PUIS LE PORTIER.<br /> …..<br /> LEPORTIER, à Cyrano.<br /> -Vous ne dînez donc pas ?<br /> CYRANO.<br /> - Moi ? ... Non.(Le portier se retire.)<br /> LE BRET, à Cyrano.<br /> - Parce que ?<br /> CYRANO, fièrement.<br /> - Parce...(Changeant de ton, en voyant que le portier est loin.)Que je n’ai pas d’argent ! ...<br /> LE BRET, faisant le geste de lancer un sac.<br /> - Comment ! le sac d’écus ? ...<br /> CYRANO.<br /> - Pension paternelle, en un jour, tu vécus !<br /> LE BRET.<br /> - Pour vivre tout un mois, alors ? ...<br /> CYRANO.<br /> - Rien ne me reste.<br /> LE BRET.<br /> - Jeter ce sac, quelle sottise !<br /> CYRANO.<br /> - Mais quel geste ! ...<br /> LADISTRIBUTRICE, toussant derrière son petit comptoir.<br /> - Hum ! ...(Cyrano et le Bret se retournent. Elle s’avance intimidée.)<br /> - Monsieur... Vous savoir jeûner... le cœur me fend...(Montrant le buffet.)J’ai là tout ce qu’il faut...(Avec élan.)Prenez ! <br /> CYRANO, se découvrant.<br /> - Ma chère enfant,Encor que mon orgueil de Gascon m’interdise<br /> D’accepter de vos doigts la moindre friandise,J’ai trop peur qu’un refus ne vous soit un chagrin,Et j’accepterais donc...(Il va au buffet et choisit.)<br /> - Oh ! peu de chose ! – Un grain De ce raisin...(Elle veut lui donner la grappe, il cueille un grain.)<br /> - Un seul ! ... Ce verre d’eau...(Elle veut y verser du vin, il l’arrête.)<br /> Limpide !– Et la moitié d’un macaron !(Il rend l’autre moitié.)<br /> LE BRET.<br /> - Mais c’est stupide !<br /> LADISTRIBUTRICE.<br /> - Oh ! quelque chose encor !<br /> CYRANO.<br /> - Oui.La main à baiser.(Il baise, comme la main d’une princesse, la main qu’elle lui tend.)<br /> LADISTRIBUTRICE.<br /> - Merci, monsieur.(Révérence.)<br /> - Bonsoir.(Elle sort.)<br /> <br /> Scène V CYRANO, LE BRET, PUIS LE PORTIER.<br /> <br /> CYRANO, à Le Bret.<br /> - Je t’écoute causer.(Il s’installe devant le buffet et rangeant devant lui le macaron.)<br /> - Dîner ! ...(... le verre d’eau.)<br /> - Boisson ! ...(... le grain de raisin.)<br /> - Dessert ! ...(Il s’assied.)<br /> - Là, je me mets à table !– Ah ! ... j’avais une faim, mon cher, épouvantable !(Mangeant.)<br /> - Tu disais ?<br /> <br /> Le chien a aboyé …la caravane peut passer…
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A
La sardine à l'huile est un aliment de luxe. Il devient de plus en plus difficile d'en avoir des petites. Les conserveurs du coup nous les font à toutes les sauces, découpées en tranches.<br /> La sardine sur une tranche de bon pain c'est excellent. Et même oméga 3.0 nous dit-on. Le camping, l'auto-stop sans boites de sardine, sans saucisson n'est pas envisageable !
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