Depuis des années les adorateurs du vin nu me disent « alors tu viens à la Dive ? »
Invariablement je leur réponds « je ne suis jamais allé à la Dive… »
Ça me mène tout droit à l’excommunication car à leur pourquoi je ne réponds pas.
Ce silence les trouble, aurais-je comme Dark Vador, mon côté obscur ?
La réponse est bien sûr oui, c’est pour cela que vous n’en saurez rien.
Mais, voilà t’y pas que Catherine Bernard, ma métayère, me dit « Faut que tu y ailles Jacques, rien que pour croiser la faune des vignerons gardiens du temple des premiers temps et tout ce que le monde recèle de hipsters… »
Pourquoi pas !
Je me déciderai au dernier moment, Saumur ce n’est pas le bout du monde avec ma petite auto.
En attendant je vous offre une vieille chronique d’un ethnologue des populations rétives aux progrès œnologiques :
« Vous le savez tous, notre Taulier a pondu il y a une grosse douzaine d’années un rapport ministériel sur le vin ou il prônait, entre autre, une offre segmentée selon les types de marchés.
Un exemple amusant m’est apparu le week-end dernier alors que je prospectais au salon La Dive Bouteille – salon qui regroupe environ 200 vignerons bios, plus ou moins dans la mouvance des vins natures. On y trouve 90% d’excellents vins où même les plus intransigeants de nos œnologues ne pourraient pas trouver ce qu’ils nomment comiquement «des défauts».
Mais il reste un petit nombre d’irréductibles qui produisent des vins oxydés, goût moisi-terreux, et autres joyeusetés rédhibitoires à mon goût, mais qu’ils ont l’air d’aimer beaucoup. Et le plus drôle c’est qu’il y a une clientèle pour ça ! Dans ma petite tête je les surnomme « la tribu des cheveux sales».
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